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L’Iran est sur le point de construire une bombe nucléaire – Il n’attend plus que l’ordre de l’Ayatollah
James Hider, Richard Beeston à Tel Aviv et Michael Evans, journaliste expert des questions de Défense | Traduction : Marc Brzustowski
Article mis en ligne le 4 août 2009
dernière modification le 5 août 2009

Des sources du renseignement occidental ont déclaré au Times (GB) que l’Iran a perfectionné la technologie pour créer et faire exploser une tête nucléaire et n’attend simplement qu’un mot de la part du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, pour fabriquer sa première bombe.

Les sources ont expliqué que l’Iran avait achevé, durant l’été 2003, un programme de recherche visant à créer de l’uranium enrichi et qu’il lui était devenu (techniquement) possible de fabriquer une bombe dans l’année suivant l’ordre de son guide suprême.

Ayatollah Ali Khamenei

Il y a deux ans, une estimation des renseignements nationaux américains (NIE, nov. 2007) avait conclu que l’Iran avait mis fin à ses recherches d’armes nucléaires en 2003, à cause de la menace que représentait l’invasion américaine en Irak. Mais des sources du renseignement ont expliqué au Times que Téhéran avait alors stoppé ses recherches parce qu’elles avaient atteint leur objectif – trouver un modus operandi pour faire exploser une tête nucléaire pouvant être lancée grâce à ses missiles Shahab-3 de longue portée.

Ils ont précisé que, si l’Ayatollah Khamenei approuvait la fabrication d’un engin nucléaire, cela ne devrait prendre que six mois pour enrichir suffisamment d’uranium et à peine six autres mois pour assembler une tête nucléaire. Le Ministère de la Défense iranien a lancé un département de recherche nucléaire secret depuis des années, employant des centaines de scientifiques, de chercheurs et de métallurgistes dans le cadre d’un programme d’une valeur estimée à plusieurs milliards de $ pour développer la technologie nucléaire à côté (sous couvert) de son programme nucléaire civil.

“Le point crucial (en 2003) restait le manque de matériaux fissiles, aussi était-il mieux de le ralentir », indique la source. « Nous pensons que le Guide lui-même l’a alors décidé (de stopper le programme), juste après des résultats concluants ».

Les scientifiques iraniens ont (depuis) essayé de maîtriser une méthode de détonation d’une bombe, connue sous le nom de « système d’initiation multipoints »- introduisant de l’uranium hautement enrichi dans des explosifs suffisamment puissants pour la faire exploser. Ces sources ajoutent que le Ministère de la Défense iranien a utilisé une agence interne secrète appelée Amad (« approvisionnement » en persan), dirigé par Mohsin Fakhri Zadeh, un professeur de physique et membre éminent du Conseil des Gardiens de la Révolution.

Le système fonctionne en créant une série de rainures explosives sur un hémisphère de métal contenant de l’uranium, qui relie les explosifs garnissant les ouvertures insérées par une couche d’un puissant explosif composé d’uranium. En déclenchant les explosifs à chaque pôle (de l’engin) en même temps, la méthode déclenche un impact simultané tout autour de la sphère pour atteindre une densité critique.

“Si le Guide Suprême prend la décision (de faire construire une bombe), nous estimons qu’il leur reste juste à enrichir de l’uranium appauvri en uranium hautement enrichi sur le site de Natanz, ce qui pourrait prendre six mois, dépendant du nombre de centrifugeuses (qui sont) opérationnelles. Nous ne savons pas si la décision a déjà été prise » ont précisé ces sources de renseignement, ajoutant que l’Iran aurait bien pu créer des installations plus petites et secrètes que celles existant dans le bunker hautement surveillé de Natanz et développer des matériaux pour sa première bombe. Les inspecteurs de l’agence internationale à l’énergie atomique ont seulement maintenu leur surveillance autour des matériaux fissiles produits sur les sites observés et pas sur le nombre de centrifugeuses que l’Iran a construit.

Washington a laissé jusqu’au mois prochain à l’Iran pour l’ouverture de pourparlers afin de résoudre la crise nucléaire, bien que les espoirs de toute implication constructive aient diminué depuis le lancement, par le régime, de la répression contre les protestataires réformistes, après les élections présidentielles controversées de juin.

Ehud Barak, le Ministre de la Défense israélien, a répété, la semaine dernière, qu’une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes restait toujours une option, au cas où les discussions échoueraient. Les responsables israéliens estiment qu’un raid sur Natanz et une installation nucléaire à Arak, dans le centre de l’Iran, pourrait repousser le programme nucléaire de l’Iran de deux à trois ans.

Un responsable israélien a déclaré que l’Iran avait dépensé des milliards de dollars depuis au moins trois décennies dans un projet prioritaire en deux parties (NDLR : enrichissement de l’uranium et balistique) visant à fabriquer une bombe nucléaire. Il a expliqué que l’Iran avait enrichi 1, 010 kg d’uranium à 3.9 %, qui suffirait pour (produire) 30 kg d’uranium hautement enrichi à 95%. Sachant qu’environ 30 kg sont nécessaires pour fabriquer une bombe.

Des sources au Bureau des Affaires étrangères (foreign office) et du Commonwealth ont rappelé que les services de renseignements britanniques sont au fait de l’information secrète à propos des expériences menées par l’Iran. Bien que les agences britanniques ne disposent pas, cette fois, de leur propres « preuves indépendantes » que l’Iran ait testé avec succès les composants explosifs d’une tête nucléaire, ils affirment qu’il n’y a pas de raison de douter de cette évaluation.

Si le dirigeant iranien décide effectivement de lancer la fabrication d’une bombe, il aura deux choix possibles, d’après les sources de renseignement. L’un consisterait à adopter l’option à haut risque d’ordonner l’expulsion des inspecteurs internationaux et de se lancer dans une course contre la montre pour parvenir à la première bombe iranienne, alors que le pays tomberait sous le coup de sanctions internationales, voire de frappes aériennes, dans la crise qui s’en suivrait. L’autre serait de développer secrètement les matériaux nécessaires à la constitution d’un arsenal dans des installations secrètes en plein désert.

Durant une série de visites américaines de haut niveau en Israël, la semaine dernière, les responsables ont exposé les projets de Washington consistant à augmenter les sanctions sur l’Iran, si Téhéran faisait échouer toute tentative de dialogue. Robert Gates, le Secrétaire de la Défense et le Général James Jones, le conseiller pour la sécurité nationale ont rappelé que l’Iran avait jusqu’à la fin du mois prochain, au moment où l’assemblée générale de l’Onu doit se réunir, pour faire un pas positif dans l’engagement (de ce dialogue).

Si Téhéran se refuse à y répondre, Washington se donnera alors pour objectif de constituer une coalition internationale déterminée à imposer des sanctions sévères axées sur les produits pétroliers – un secteur sur lequel l’Iran est particulièrement vulnérable, puisqu’il doit envoyer tout son (pétrole) brut à l’étranger pour y être raffiné.

Les experts pensent que les troubles de l’été ont rendu l’Iran particulièrement vulnérable aux sanctions. Elles impacteront également le Conseil des Gardiens de la Révolution, qui finance ses opérations en gérant un vaste conglomérat de compagnies internationales, plutôt qu’il ne dépend directement des coffres de l’Etat.


August 3, 2009 - Iran is ready to build an N-bomb - it is just waiting for the Ayatollah’s order



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