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Le phosphore blanc
Texte de Gilles pour Aschkel.blog
Article mis en ligne le 2 août 2009

Oui, Tsahal a fait usage militaire de phosphore blanc lors de l’action défensive contre le Hamas à Gaza en janvier 2009. Les images diffusées en boucle dans les journaux d’information de l’époque en ont largement fait état. Pour autant, l’armée israélienne n’a violé aucune loi ni convention internationale.

Qu’est-ce que le phosphore blanc, quels en sont ses usages, comment est-il utilisé en temps de guerre ?
Les Anciens ont donné à Vénus deux noms, pensant, selon le moment de la nuit, le crépuscule ou l’aube, avoir à faire à deux étoiles différentes, à son apparition, Vénus s’appelait Hespherus, au matin Phosphorus. Le sens du terme signifie donc : celui qui brille dans la lumière du jour.
En effet, le phosphore blanc est une matière qui s’enflamme spontanément au contact de l’oxygène de l’air (nature pyrophorique) et brûle en totalité en dégageant une lumière vive ainsi qu’une fumée dense.

Usage militaire :
son rapport poids/efficacité en fait une matière parfaitement adaptée à un usage dans des obus de mortiers ou bien des roquettes. Il a été utilisé comme arme offensive (destruction des troupes ennemies et attaques incendiaires), les conventions internationales permettent de nos jours son emploi comme élément éclairant, fumigène et de destruction de matériel ennemi. Son effet psychologique affaiblissant est aussi recherché car son aspect visuel sème la confusion dans les troupes ennemies.


Historique :
Il fut utilisé la première fois, dilué dans du sulfure de carbone, au XIXème siècle par des nationalistes irlandais, sous l’appellation de feu fénien. Les Anglais, puis les Américains en firent usage à partir de 1916 lors de la WW1. Durant la WW2, son usage par l’ensemble des belligérants s’intensifia, comme arme incendiaire destinée à détruire les positions ennemies, voire en bombardement stratégique contre les civils durant la bataille d’Allemagne.

Plus récemment il fut employé :
En arme offensive : par les Américains au Vietnam (1959, 1975), par l’Irak contre les Kurdes en 1991.
En arme défensive : par les Russes (défensive ?) lors de la bataille de Grozny (1994), par les Américains lors de la bataille Falloujah (2004), par Tsahal au Liban (1982 puis 2006) et enfin à Gaza (2009).
De plus, le phosphore blanc recouvre les balles traçantes utiles en tirs nocturnes (identification de la cible).
A noter qu’il a été aussi employé par les terroristes : attentat de la Pan-Am (1973).
Il est aussi l’élément de base de fabrication de l’acide phosphorique utilisé pour acidifier et donc augmenter la sensation gustative de l’ensemble des colas et sodas de la planète. Il est de plus utilisé pour la fabrication de médicaments comprenant de l’acide phosphorique et du calcium destinés à lutter contre la déminéralisation osseuse et l’ostéoporose. Il est intensivement employé dans l’industrie de fabrication des engrais chimiques phosphorés.

Le Droit international :
Selon le droit international, les bombes au phosphore blanc ne sont pas considérées comme des armes chimiques mais comme des armes incendiaires au même titre que les bombes au napalm par exemple. Leur utilisation ne relève donc pas de la Convention sur les armes chimiques (CWC) mais du Protocole III de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques (CCWC) dont le but est d’interdire ou de limiter l’utilisation d’armes dont on considère qu’elles causent des souffrances inutiles ou qu’elles affectent de manière indiscriminée les soldats et les civils.
Plus particulièrement, le Protocole III de cette convention porte sur l’interdiction ou la limitation de l’utilisation des armes incendiaires. Selon l’article 2 de ce protocole, il est interdit « en toutes circonstances de faire de la population civile en tant que telle, de civils isolés ou de biens de caractère civil l’objet d’une attaque au moyen d’armes incendiaires » (§ 1), « en toute circonstance de faire d’un objectif militaire situé à l’intérieur d’une concentration de civils l’objet d’une attaque au moyen d’armes incendiaires lancées par aéronef » (§ 2) et « de faire d’un objectif militaire situé à l’intérieur d’une concentration de civils l’objet d’une attaque au moyen d’armes incendiaires autres que des armes incendiaires lancées par aéronef, sauf quand un tel objectif militaire est nettement à l’écart de la concentration de civils et quand toutes les précautions possibles ont été prises pour limiter les effets incendiaires à l’objectif militaire et pour éviter, et en tout état de cause, minimiser, les pertes accidentelles en vies humaines dans la population civile, les blessures qui pourraient être causées aux civils et les dommages occasionnés aux biens de caractère civil » (§3).

L’usage du phosphore blanc par Tsahal à Gaza en janvier 2009 :
Bien que non signataire du Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires (Protocole III). Genève, 10 octobre 1980 *
103 pays signataires à ce jour, dont parmi les pays arabes seule l’Arabie Saoudite ; les Etats-Unis depuis janvier 2009 avec réserves, la France, l’Italie, le Canada, le Royaume Uni, l’Argentine, la Chine, la Roumanie avec réserves aussi.
donc, bien que non signataire du Protocole III, Israël en a totalement respecté l’esprit. Le phosphore blanc n’a ni été utilisé comme arme incendiaire contre des civils, ni comme arme incendiaire contre des positions armées en zone de concentration civile et tout a été mis en œuvre pour éviter de toucher la population de Gaza.
Les munitions à phosphore blanc n’ont été utilisées qu’après étude de la zone de tir, soit pour l’éclairer afin de faciliter la pénétration terrestre (effet lumineux), soit pour permettre le mouvement des troupes engagées au sol dans les zones de conflit (effet fumigène).
L’usage du largage de telles munitions à basse altitude a pour but de protéger la population civile, Tsahal a conduit son offensive de jour comme de nuit afin d’aller au plus vite et de limiter la durée (en nombres de jours) des bombardements limitant ainsi l’impact de l’assaut pour la population de la Bande de Gaza.
Lors des offensives nocturnes, l’éclairage au phosphore blanc permet d’identifier clairement la cible et d’éviter donc les dommages collatéraux auprès de la population civile, lors des offensives de jours, les écrans de fumée permettent aux troupes au sol et aux aéronefs de se mouvoir avec un risque moindre d’être touchés par des tirs ennemis, ils évitent donc des bombardements massifs qui écraseraient les positions adverses mais aussi toucheraient fortement la population civile.
Une fois de plus, la preuve de l’évidence tend à être détournée au profit de l’organisation terroriste Hamas, il est toujours dramatique pour une armée moderne de constater des pertes civiles dans la partie adverse, mais c’est bien le Hamas qui est responsable du fait et non Tsahal.
Le Hamas a lancé des obus de mortiers et des roquettes sur la population civile d’Israël durant huit longues années avant que la riposte n’ait eu lieu, le Hamas, comme de nombreuses vidéos le prouvent, utilise la population de Gaza comme bouclier humain, la grandeur du soldat hamassien est de procéder à des tirs de roquette depuis la cour des écoles (financées par l’ONU) pendant que les gamins sont en classe, la grandeur du soldat hamassien est de tirer des obus de mortier depuis les cours et les toits d’immeubles pendant que la population de Gaza se terre dans les appartements, la grandeur des dirigeants hamassiens est de se cacher durant l’offensive dans les souterrains de l’hôpital de Gaza.
Voici la triste réalité, celle d’une population aux mains d’islamistes lâches et corrompus. Dans cette affaire Tsahal a tout fait pour protéger la population civile par une réponse proportionnée à une situation de guerre en zone de concentration humaine.
Cette offensive n’aurait pu ne durer que 3 jours si la chasse et l’artillerie israéliennes avaient littéralement aplati la Bande de Gaza, cette opération pourrait encore être en cours si Israël avait décidé de dénicher les terroristes jusque dans leurs moindres recoins.
Dans les deux cas, la population civile de Gaza aurait eu à payer le prix fort.



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