Le porte-parole du PS Julien Dray a dénoncé dimanche « une forme nouvelle d’antisémitisme » à gauche, qu’il a jugée « insupportable et inacceptable », dans un entretien accordé à Radio J.

« Il y a incontestablement dans les propos qui sont tenus par un certain nombre de gens à gauche, je pense par exemple à des éditoriaux que j’ai lus notamment de Bernard Langlois dans Politis récemment, des propos qui sont tenus, qui sont des propos de plume, qui ne sont pas acceptables », a déclaré M. Dray.

Dans son « bloc-notes » de l’hebdomadaire d’extrême gauche Politis du 25 mars, M. Langlois, fondateur du journal, qualifiait le président socialiste de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon de « grand racoleur de voix sionistes » (*).

« Pour ces gens-là, le mot sioniste renvoie à un soutien à la politique d’Ariel Sharon (...) comme si tout juif était d’abord sioniste et tout juif était tout de suite sharoniste », a ajouté M. Dray.

« Je pense que ces raccourcis là sont insupportables et inacceptables (...). C’est une forme nouvelle d’antisémitisme qui n’est pas acceptable », a-t-il ajouté.

« Nos positions sont connues sur le Proche-Orient, que ce soit sur le droit du peuple palestinien à avoir un Etat, sur la recherche de solutions de paix, sur la condamnation de la politique suivie aujourd’hui par le gouvernement israélien qui d’après nous ne prend pas les initiatives nécessaires en matière de paix », a-t-il rappelé.

« Mais nous ne pouvons pas accepter des caractérisations, des termes qui renvoient à des formulations d’extrême droite », a-t-il conclu

(* ) « Ombre au tableau cependant : l’Île-de-France. Ce gros balourd d’Huchon pourrait bien perdre face à Copé. Personnellement, la défaite de cet ancien camarade du PSU, qui n’avait pas hésité à poignarder Rocard (à qui il doit sa carrière) pour conquérir son siège en 1998, acoquiné aux patrons les plus réacs (comme Pinault, dont il fut le féal à la direction du Printemps), grand racoleur de voix sionistes (quitte à salir ses anciens amis au passage), ne me ferait aucune peine, même légère. Perdre la première région de France à cause de ce renégat pend donc au nez de la gauche. Ce serait dommage, mais tant pis pour elle : n’a qu’à pas abriter en son sein des personnages douteux ! »