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Ahmadinejad, une brute. Même l’Union Européenne l’a compris
Fiamma Nirenstein | Il Giornale - Traduit par D.G
Article mis en ligne le 23 avril 2009
dernière modification le 24 avril 2009

Et maintenant, s’il vous plaît, représentants de la France, de la Norvège, de l’Angleterre, ne retournez pas dans cette salle. Restez en dehors de ce piège antisémite de Durban II, abandonnez pour toujours la marée noire des paroles d’Ahmadinejad, qui à l’ouverture de la conférence, a fait à nouveau une prédication de haine et de destruction.

Et pardonnez-moi, mais l’Italie ne peut que vous dire aujourd’hui : nous vous l’avions dit ! Et elle peut aussi ajouter : ce n’était pas facile de vaincre le tabou de l’ONU, vache sacrée, qui quand elle sonne le ralliement de ses troupes, exige toujours une réponse conformiste, un garde-à-vous face à la rhétorique universaliste ; et l’ONU a continué ici à sonner le ralliement de ses troupes : la trompette de la bataille contre le racisme, une bataille si importante pour nous tous.

Mais nous, qui ? Il est clair que pour les commissions qui préparaient le document préparatoire, pour les violeurs en série des droits de l’homme, l’Iran et la Libye, le racisme est une pure excuse, comme cela l’a été à l’époque de Durban I.

Nous qui y croyons, nous qui vivons dans des démocraties, nous qui pensons vraiment que le droit et l’intégrité morale doivent illuminer notre chemin, nous voulions une conférence contre le racisme, partagée aussi par le reste du monde, mais cela n’a pas été possible. Ce monde est en fait dominé par des dictatures, par la violence et pratique le racisme, aussi bien ethnique que religieux. L’Italie, cependant a eu du courage. À Genève, qui au temps de la première ébauche de droit international humanitaire en 1864, a travaillé dur à l’occasion de nombreuses conventions pour aider à diffuser de la lumière dans le monde, dans la même ville donc, se tient une conférence de confusion et de haine, contre Israël et aussi contre les États-Unis, ignorant Obama, comme on l’a vu hier dans le discours d’Ahmadinejad.

La conférence est en réalité, que ça soit clair, une fanfare militaire en faveur du terrorisme, celui de l’ère nouvelle d’Ahmadinejad. L’Italie a su lire l’histoire et le présent, et a compris qu’aller à Genèse était un gros risque moral et politique. À Durban I les cortèges des O.N.G. marchaient sous l’effigie de Ben Laden. Quatre jours après la fin de la conférence, il y eut l’attaque sur les Tours Jumelles de New York.

Cette conférence de Genève a en fait commencé dimanche avec une réunion de diverses O.N.G. programmant « un mouvement de résistance européenne » sur les traces du Hezbollah et du Hamas. Ensuite pour la partie officielle, Ahmadinejad est arrivé : à Genève comme à Durban, le programme était ambitieux. Des forces considérables veulent ouvrir sous l’égide de l’Onu, une immense campagne antisémite sur fond des nouvelles ambitions atomiques iraniennes, de façon à fournir la caution de l’Onu à l’objectif de destruction d’Israël. La sortie de l’Italie avait contribué à obtenir comme résultat un document d’origine surtout hollandaise qui aurait pu, avec encore un peu de travail être accepté par tous, si seulement l’Europe l’avait soutenu à l’unisson. Le document ne formulait pas de criminelles identifications univoques entre Israël et le racisme, n’empêchait pas la liberté de critique des religions pour défendre l’islamisme, n’empêchait pas la classification de l’homophobie comme un préjugé raciste.

N’oublions pas que l’Europe à Bruxelles, à Strasbourg, dans ses assemblées a l’habitude de couper les cheveux en quatre pour défendre les droits de l’homme de chaque minorité, alors si seulement elle avait été un bloc uni soutenant son document, peut-être qu’alors la conférence contre le racisme aurait pu avoir lieu en tant que telle, et cela n’aurait certainement pas été un mal. Mais l’Europe a eu peur : d’un côté la surenchère des positions de la partie islamiste et anti-occidentale, l’Iran, la Libye, ont rendu le document antiraciste impossible même pour Obama ; d’un autre côté la France et l’Angleterre ont tremblé devant la fureur de leurs banlieues et des quartiers islamistes londoniens, et ont pensé à leurs voyages d’affaires dans le monde musulman. Quant à l’Allemagne, ce n’est pas par hasard qu’elle a réussi à la fin, à aborder le refus de la conférence : la Présidente Merkel donne de bons conseils, le rapport à Israël est investi de souvenirs et cela l’a sauvée.

Ici s’est accompli la destruction de l’illusion que le langage des droits de l’homme pouvait être un langage universel.

Un important élément d’espoir se trouve, ironie du sort, dans la courageuse décision des délégations jordaniennes et marocaines, de sortir ensemble de la salle avec les pays européens. Une décision qui même si elle se rapporte à une peur, celle de la confrontation avec Téhéran, est quand même profonde et motivée.



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