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Avant l’annulation de la réunion de Tunis, la Ligue Arabe avait consenti de financer encore l’Autorité Palestinienne pendant les 6 prochains mois
Article mis en ligne le 28 mars 2004

Les ministres des Affaires Etrangères arabes ont consenti samedi 27 mars 2004 à fournir le financement des Palestiniens pendant les six prochains mois pour maintenir le fonctionnement de l’Autorité Palestinienne, a dit le ministre des Affaires Etrangères algérien.

Onze ministres de la Ligue arabe sur 22 membres se sont rencontrés pour essayer de mettre au point les termes d’une déclaration qui reflète comment le sommet va donner une nouvelle poussée à l’initiative arabe de paix adoptée à un sommet arabe au Liban en 2002.

L’ambassadeur palestinien, Mohammed Sobeih, a dit à que 50 millions de US$ par mois seront nécessaire à l’Autorité Palestinienne dans les six prochains mois pour se financer et assurer la paie de ses employés.

Les ministres des Affaires Etrangères ont cherché samedi à trouver une façon de ranimer l’initiative arabe de paix avec Israël et malgré l’opposition syrienne à cause de l’élimination du scheik Ahmed Yassin.

On s’attendait à ce que la déclaration soit incluse dans le communiqué final du sommet arabe de deux jours qui devait commencer lundi et a été annulé.

Le secrétaire général de Ligue arabe Amr Moussa n’a donné aucune indication sur des progrès quand il a rencontré samedi après-midi es journalistes. La conférence de presse a été remise pendant deux heures à cause de ce que les officiels ont dit être « une non spécifiée réunion d’urgence. »

Cependant, les activistes tunisiens ont dit que le retard devait éloigner les journalistes loin d’une manifestation en ville d’environ 1.000 opposants et groupes de droits de l’homme exigeant la liberté de la presse dans ce pays.

L’élimination par Israël du fondateur du Hamas Ahmed Yassin et l’outrage public qu’elle a produit dans le monde arabe a menacé de faire échouer les discussions sur la paix et peut-être en définitive fait dérailler le sommet lui-même.

Au moins sept dirigeants arabes ne devaient pas suivre le sommet, certains pour des raisons de santé véritables. D’autres, comme le Prince héritier Saoudien Abdullah et le roi de Bahrein, ont reculé apparemment pour souligner leur mécontentement sur l’élimination de Yassin ou plutôt à cause de leur opposition aux projets de plans de réforme interne de la Ligue Arabes prévus au sommet.

On s’attendait à ce que le sommet se soit concentré sur la ranimation du plan pour la paix arabe en panne et sur le plan des Américains de la réforme politique au Moyen-Orient.

La Syrie ne cherchait pas à ce que le sommet discute de l’offre à Israël de propositions de paix. Damas insiste pour qu’Israël soit puni pour avoir éliminé le chef du mouvement terroriste Hamas.

À sa conférence de presse, Moussa a dit que la recherche arabe de la paix était une position stratégique qui ne changera pas malgré qu’il manque un interlocuteur de paix - Israël.

« Il est faux retirer l’initiative arabe, » a-t-il dit. « Il n’y a aucun amendement. La position est solide, ferme et nous ne reculerons pas. Mais nous ne voyons pas de partenaire avec Israël qui soit prêt pour la paix, » a ajouté Moussa.

Des gouvernements arabes ont accusé le Premier Ministre Ariel Sharon israélien et son gouvernement de droite de ne pas chercher sérieusement la paix.

Le ministre des Affaires Etrangères algérien Abdelaziz Belkhadem a déclaré que les Arabes insistent toujours sur la paix et que c’est Israël qui bloque les tentatives pour atteindre son institution.

« Nous recherchons à réaffirmer notre obligation pour une complète, juste et durable initiative arabe de paix, » a-t-il dit samedi. « Israël ne recherche pas de paix. »

Dans l’initiative de paix arabe de 2002, les états arabes avaient pour la première fois collectivement offert la paix à Israël, la reconnaissance et des relations normales en échange du retrait israélien de territoires arabes, l’établissement d’un état palestinien et une solution pour les réfugiés palestiniens.

Mais la question de réforme politique divise les états arabes. Les ministres des Affaires Etrangères qui se sont rencontrés à Caire ont au début du mois ont échoué à atteindre un consensus sur une réponse à une Initiative plus grande au Moyen-Orient, un plan américain pour une liberté plus grande dans les états du Moyen-Orient.

Des gouvernements arabes, menés par l’Egypte et l’Arabie Saoudite, ont critiqué l’initiative pour avoir échoué à tenir compte de la culture et la tradition arabe.

Moussa a reconnu qu’il y avait là « des discussions pointues » parmi les ministres sur le plan de réforme arabe. Une réunion dans l’après-midi, des ministres samedi avait essayer de rédiger un papier qui devait résumer les points communs parmi les propositions faites par plusieurs pays, y compris l’Egypte, la Jordanie, le Yémen, la Tunisie et le Qatar.

« Les points d’accord sont qu’il doit y avoir la réforme, » a-t-il dit, ajoutant que les ministres essayent « de formuler une position arabe sur l’avenir du Moyen-Orient. »

« Ce sera un programme de chez nous »,a déclaré le secrétaire général de Ligue arabe.

Le ministre des Affaires Etrangères soudanais Mustafa Osman Ismail a aussi appelé samedi les Arabes d’inventer leur propre plan.

« Nous croyons que nous devons avoir une vision commune pour la réforme et il y en a parmi nous qui sont d’accord avec cela, » a-t-il dit.

Il a poursuivi que les Arabes s’attendent à ce que leurs gouvernements agissent malgré les différences sur la démocratie, les droits de l’homme et la société civile.

« Nous croyons que la politique doit être développée. S’il y a un vide, ce vide sera rempli. Si vous ne le remplissez pas alors d’autres viendront et le feront. Donc, il doit y avoir un plan de réforme arabe qui représente le minimum sur lequel des pays arabes peuvent convenir. »

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Ce matin, le 28 Mars 2004, un communiqué laconique de l’AFP :

La Tunisie a annoncé samedi le report du sommet de la Ligue arabe, qui devait se dérouler lundi et mardi à Tunis. Aucune nouvelle date n’a été fixée.

Dans un communiqué officiel, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Hatem ben Salem, a fait état de divergences entre les gouvernements arabes en matière de réforme démocratique, de protection des droits de l’homme, ainsi que de promotion du droit des femmes et du rôle de la société civile.

Des amendements proposés par la Tunisie exigeaient « d’affirmer les valeurs de tolérance, d’entente et de dialogue entre les civilisations, ainsi que le refus absolu de l’extrémisme, du fanatisme, de la violence et du terrorisme ».

La relance d’une initiative de paix visant à mettre fin au conflit israélo-palestinien était également prévu à l’ordre du jour du sommet. Cette question s’est avérée délicate à traiter, quelques jours après l’assassinat du cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel et cofondateur du Hamas, tué lundi dans un raid de l’armée israélienne.

À la suite de cette annonce, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Marwan Moashar, a déclaré que les Arabes devaient se mettre d’accord rapidement sur une date et un lieu pour la tenue du sommet. D’autres ministres arabes ont exprimé leur étonnement face à la décision tunisienne, affirmant qu’ils ne la comprenaient pas.



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