Ehud Olmert fait dernièrement des efforts suprêmes pour obtenir la libération de Guilad Shalit, le soldat israélien détenu par le Hamas, affirme-t-on dans l’entourage du Premier ministre. Selon le Yediot, l’émissaire de M. Olmert, Ofer Dekel, se trouve actuellement en Egypte pour recevoir les réponses du Hamas, concernant la proposition israélienne actualisée pour l’échange de prisonniers.

Toujours selon le journal, la famille Shalit espère que les négociations sur la libération de leur fils avanceront avant que M. Netanyahou ne prête serment. Hier, Noam Shalit et M. Netanyahou se sont entretenus pour la première fois depuis les élections, et le Premier ministre désigné aurait assuré au père du soldat captif que si Ehud Olmert soumet au gouvernement une proposition pour un échange de prisonniers, il ne s’opposerait pas à sa réalisation.

Toutefois, le Président du Likoud s’est gardé de s’engager à suivre la trace du gouvernement sortant au cas où un tel marché ne serait pas accompli avant son accession au pouvoir.

Par ailleurs, les parents de Guilad ont rencontré hier Aliza Olmert, épouse du Premier ministre. « J’espère que le Premier ministre pourra achever cette opération d’ici la fin de son mandat, qui est proche », leur a-t-elle déclaré. « Il n’existe pas de mur entre la résidence du Premier ministre et la tente des manifestants (…) si je ne connaissais pas les efforts suprêmes qui se font pour libérer votre fils, je vous aurais rejoints dans votre tente pour manifester à vos côtés », leur a-t-elle enfin assuré.

* Intérieur

Sylvan Shalom : le gouvernement qui se forme suscite une profonde inquiétude

Lors d’un entretien avec les membres de son entourage, le député (Likoud) et ancien ministre des Affaires étrangères Sylvan Shalom a exprimé son inquiétude concernant la politique que va adopter le gouvernement Netanyahou dans les domaines diplomatique, socio-économique et même juridique, rapporte le Haaretz.

Le journal rappelle que les relations sont tendues entre M. Shalom et Netanyahou suite au refus du Premier ministre désigné de confier à M. Shalom l’un des trois portefeuilles les plus influents et de le nommer suppléant au Premier ministre. Un responsable du Likoud a commenté cyniquement cette déclaration de M. Shalom : « il est étonnant de voir à quelle vitesse les questions de statut et de fonction se transforment en questions idéologiques ».

M. Shalom a, quant à lui, déclaré que ce qui lui importait c’était « de voir se former un gouvernement qui respecte les valeurs du Likoud et adopte des lignes directrices proches du parti, y compris dans le domaine du respect des loi ». Il a affirmé à ce propos que la répartition des portefeuilles n’a jamais été importante à ses yeux.

Le Yediot rapporte par ailleurs que Binyamin Netanyahou envisage de garder le portefeuille des Finances afin de « sauver l’économie ». Il devrait toutefois nommer un secrétaire d‘Etat au sein de ce ministère qui travaillera sous sa supervision, les deux candidats favoris étant les députés Moshé Kahlon et Guilad Arden, tous deux du Likoud. Ayoub Kara aurait rencontré des responsables syriens, à la demande de Netanyahou

Le député (Likoud) Ayoub Kara fait savoir au Haaretz qu’avant les dernières élections israéliennes, il a rencontré des représentants syriens à Washington et leur a transmis un message de la part de Binyamin Netanyahou, selon lequel le gouvernement dirigé par lui « ne cherchera pas la guerre » et souhaitera « un examen sérieux et honnête du processus de paix avec Damas ». Selon le journal, ce message avait pour objectif d’instaurer un bon climat avec les Syriens et d’encourager une dynamique qui relancera le processus de paix entre les deux pays. Toutefois, ce message n’aurait pas fait allusion à des retraits territoriaux israéliens. Selon le journal, le bureau de M. Netanyahou a démenti avoir confié à M. Kara cette mission, et a affirmé ne pas être au courant d’un message transmis aux Syriens de la part du Premier ministre désigné.

Présentant son plan de sauvetage, S. Fischer prévoit une année sombre pour l’économie

Les quotidiens israéliens se font l’écho de la conférence de presse réunie hier par le gouverneur de la banque d’Israël, Stanley Fischer, pour présenter son plan de sortie de crise. Selon le Haaretz, l’étendue de ce plan est modeste par rapport à ceux mis en place dans d’autres pays : seulement 4,44 milliards de NIS. M. Fischer estime que si ce plan n’est pas adopté, l’économie israélienne sera victime d’une récession de 1,5% en 2009, le plus mauvais chiffre depuis la création de l’Etat.