L’armée israélienne a reconnu sa responsabilité dans la mort de trois filles d’un médecin palestinien, dont l’intervention en direct à la télévision avait fait beaucoup de bruit en Israël, lors son offensive à Gaza. (...) L’armée a expliqué que peu avant l’incident ses forces avaient été prises pour cible par un tireur embusqué et par des obus de mortier près de la maison du médecin palestinien

L’affaire fait grand bruit en Israël. « Des enquêtes ont été menées à plusieurs niveaux de l’armée concernant l’incident à la résidence du Dr Ezzedine Abou Al-Eich, le 16 janvier 2009, dans lequel trois des filles du médecin ont été tuées », a affirmé l’armée dans un communiqué. « Les conclusions ont montré que deux obus ont été tirés par un char de l’armée, provoquant la mort des trois filles du Dr Al-Eich », ajoute le communiqué. L’armée a expliqué que peu avant l’incident ses forces avaient été prises pour cible par un tireur embusqué et par des obus de mortier près de la maison du médecin palestinien, connu en Israël où il a été pendant plusieurs années un militant pour la paix.

Une action de guerre « raisonnable »

« Des suspects ont été identifiés dans un étage supérieur de la maison du médecin qui ont été considérés comme des personnes orientant les tirs » palestiniens, précise le texte. "L’armée est attristée par la souffrance causée à la famille Abou al-Eich mais en même temps affirme que, considérant les contraintes du champ de bataille, le niveau des menaces contre les forces et
l’intensité des combats dans la zone, les actions des forces et la décision d’ouvrir le feu contre la maison ont été raisonnables", indique encore le communiqué.

« Pourquoi les a-t-on tuées ? »

Peu après la mort de Bissam, 20 ans, Mayar, 14 ans, et Aya Abou al-Eich, 13 ans, leur père avait téléphoné au présentateur de Channel 10, une chaîne privée israélienne, qu’il connaît personnellement. « Ce sont des filles, rien que des filles. On les bombarde. Pourquoi les a-t-on tuées ? », avait-il clamé.