Au 18e jour de leur offensive contre le Hamas, Tsahal a resserré sa présence autour de Gaza-ville. Israël ne s’engage cependant pas dans une guerre urbaine généralisée et risquée. De violents combats ont opposé des terroristes palestiniens aux chars israéliens. Mais les blindés se sont abstenus de pénétrer au centre-ville, a souligné l’agence Reuters. Dans le sud du territoire, les blindés ont augmenté la pression sur Khan Younès. L’aviation a pour sa part frappé une soixantaine de cibles.

Au moins 70 Palestiniens, dont des hommes du Hamas, ont perdu la vie dans les violences à Gaza, selon des sources palestiniennes. Parmi les victimes figurent au moins sept civils, dont trois enfants qui jouaient dans la rue à Jabaliya.

L’offensive israélienne n’a pas pour autant stoppé les tirs de roquettes contre l’Etat hébreu. En près de trois semaines, trois civils israéliens et un soldat ont été tués par ces projectiles.

Israël, qui a jugé « inapplicable » la résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU appelant à « un cessez-le-feu immédiat et durable », négocie de son côté avec l’Egypte les garanties qu’il exige pour que le Hamas ne se réarme pas après l’arrêt des hostilités.

A Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a souligné que la crise humanitaire à Gaza ne cesse d’empirer. Le CICR, la Fédération internationale et les sociétés nationales de Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont demandé la mise en place d’un couloir humanitaire sécurisé afin d’assurer l’acheminement des secours et des soins médicaux.

L’ONG Human Rights Watch a déclaré que la trêve quotidienne fragile de trois heures observée par l’armée israélienne pour permettre la distribution de cette aide humanitaire était « cruellement insuffisante ».