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Désaccords concernant la politique à mener dans la bande de Gaza
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 12 décembre 2008

Alors que jeudi prochain expirera officiellement la trêve de six mois convenue entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, des désaccords subsistent entre les membres du gouvernement sur la politique à suivre face aux tirs de roquettes. Selon le Maariv, le vice-premier ministre, Haïm Ramon, réclame qu’en cas de tirs à partir de la bande de Gaza, Israël riposte en tirant vers les zones de provenance des tirs et puisse appliquer des sanctions telles que l’interruption des livraisons en électricité et en mazout.

Actuellement, ces deux mesures sont interdites, suite à l’avis défavorable du conseiller juridique du gouvernement, Méni Mazouz.

Ramon bénéficie du soutien partiel du ministre de la Justice, Daniel Friedman, et de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui souhaitent, eux aussi, un durcissement de la politique israélienne. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, s’oppose lui à ces mesures qui ne bénéficient pas de l’aval des experts juridiques. Cette dernière semaine, Ehud Barak a consulté plusieurs juristes à ce sujet et il semble que hormis une des ces experts, tous s’opposent à de telles mesures.

M. Ramon, ajoute le Haaretz, a également critiqué hier la décision du ministre de la Défense qui a autorisé le transfert à la bande de Gaza de 100 millions de shekels (20 millions d’euros) pour remédier à la pénurie d’argent liquide et permettre le paiement des salaires des fonctionnaires de l’Autorité palestinienne. Selon le cabinet d’Ehud Barak, celui-ci a accédé à la demande du Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, et du gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer. Toutefois, ajoute le journal, de hauts responsables palestiniens, dont le Premier ministre Fayyad lui-même, ont admis qu’il est impossible d’absolument garantir qu’une partie des sommes déposées dans les banques de la bande de Gaza, ne tomberaient pas dans les mains du Hamas.

Le Yediot Aharonot rapporte lui que les ministères israéliens de la Défense et des Affaires étrangères ont tenu ces derniers jours plusieurs réunions en vue de l’expiration de la trêve dans la bande de Gaza. Selon le journal, en Israël on est parvenu à la conclusion que le Hamas souhaite la poursuite de la trêve même s’il a l’intention de réagir avec plus de force à toute opération israélienne à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tzipi Livni : « On ne peut pas toujours ramener chez eux tous les soldats »

Les trois grands quotidiens israéliens reprennent les déclarations faites hier par la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, lors d’une rencontre avec les élèves d’un lycée de Tel-Aviv. Interrogée sur la responsabilité de l’Etat vis-à-vis du soldat enlevé Guilad Shalit, Mme Livni a déclaré : « Il serait terrible de penser que je peux obtenir la libération de Guilad Shalit et ne fais rien. Ce n’est pas vrai. Le gouvernement doit toujours être responsable des soldats qu’il a envoyés. Nous souhaitons tous qu’il n’y ait pas de mort, mais si nous sommes prêts à nous battre c’est parce que nous n’avons pas d’autre choix. On ne peut pas toujours faire en sorte que tous les soldats rentrent chez eux ».

Ces propos, écrit le Maariv, et plus particulièrement la dernière phrase, ont provoqué la colère des associations qui luttent pour obtenir la libération de Guilad Shalit. Ces dernières ont accusé la ministre d’être prête à sacrifier le soldat détenu par le Hamas depuis neuf cents jours.

Par ailleurs, dans une interview à la radio publique israélienne, Mahmud a-Zahar, haut responsable du Hamas, a déclaré hier que Guilad Shalit pourrait être libéré en un jour. « Si un gouvernement israélien courageux libère des condamnés à perpétuité, l’affaire se terminera en un jour ». Il a ajouté que son organisation ne permettra pas à la Croix-Rouge de rendre visite à Guilad Shalit, « pour des raisons de sécurité » mais que l’état de santé du soldat enlevé est bon.

Toujours lors de sa rencontre avec des lycéens, ajoute le Yediot Aharonot, Mme Livni a évoqué la solution des deux Etats pour deux peuples et ces répercussions pour les Arabes vivant en Israël : « Pour que puisse exister un Etat juif et démocratique, il faut créer deux Etats-nations en faisant certaines concessions et en fixant des limites claires. Quand ce sera fait, je pourrai m’adresser aux Palestiniens citoyens d’Israël, ceux que nous appelons aujourd’hui les Arabes israéliens, et leur dire que leur solution nationale se trouve ailleurs », a-t-elle déclaré.

* Intérieur

Moshé Feiglin relégué à la 36ème place

Deux jours après avoir proclamé les résultats des élections primaires, la commission électorale du Likoud a décidé hier d’accepter le recours déposé par Ophir Akunis, un proche du président du parti, Binyamin Netanyahu, et de modifier la liste. La principale conséquence de ce remaniement est la relégation de Moshé Feiglin, le chef de file du courant ultra-nationaliste, de la 20ème à la 36ème place, ce qui pourrait l’empêcher d’entrer à la Knesset après les prochaines élections.

Selon le Yediot Aharonot, au Likoud nombreux sont ceux qui s’interrogent après cette décision et qui sont convaincus que c’est Binyamin Netanyahu qui, en coulisses, a tiré les ficelles dans une dernière tentative pour se débarrasser de Moshé Feiglin et de l’image extrémiste qu’il donne du Likoud. Le journal souligne que quatre des membres de la commission sont considérés comme des proches de Netanyahu et que trois de ses membres ont été impliqués dans des affaires de corruption.

Après avoir envisagé de faire appel de cette décision, Moshé Feiglin a finalement annoncé que, n’ayant pas confiance en la Cour suprême, il ne porterait pas l’affaire en justice. Feiglin a mis en cause la « commission politique » et les « combines » de Binyamin Netanyahu. En revanche, Michaël Ratzon, qui est passé de la 24ème à la 37ème place a déclaré qu’il contesterait la décision de la commission électorale. Les principales bénéficiaires de cette décision sont l’ancienne porte-parole de Tsahal, Miri Réguev, qui passe de la 34ème à la 27ème place et Kéren Barak, qui passe de la 40ème à la 32ème place.



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