« Il ne faut surtout pas que l’Europe intervienne dans le processus de paix israélo-palestinien ». La demande vient de la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. Elle était ce matin au Parlement européen.
Très combative, Tzipi Livni a défendu les positions israéliennes face aux Parlementaires européens.

La chef de la diplomatie israélienne est en campagne électorale. Elle espère devenir Premier ministre après les élections de février. Elle demande donc un relèvement des relations avec l’Europe mais sans que l’Europe ne s’immisce dans le processus de paix avec les Palestiniens.

« L’empressement de la communauté internationale peut mener à un échec que personne ne peut se permettre, ni les Israéliens, ni les Palestiniens, ni la communauté internationale. Donnez-nous l’occasion de poursuivre le processus bilatéral, n’apportez pas de nouvelles idées ou solutions mais soutenez le processus », a-t-elle affirmé.

Présente dans la salle, la Déléguée générale de Palestine, Leila Shaïd, a demandé au contraire, une implication européenne. « Nous voulons que les Européens surveillent la mise en oeuvre des accords que nous avons signés et prennent les décisions nécessaires quant à la pression économique et diplomatique qu’ils peuvent faire sur Israël pour qu’Israël respecte ce que les Européens demandent, ça veut dire un gel total de la colonisation. C’est la première condition de tout. C’est, comme a dit mon Premier ministre, plus important que toute l’aide matérielle qui est d’ailleurs très généreuse, que l’Union européenne accorde aux Palestiniens ».