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Signes d’accalmie autour de la bande de Gaza
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 20 novembre 2008

Trois roquettes Qassam ont été tirées hier après midi à partir de la bande de Gaza pour atterrir à l’extérieur de la ville de Sdérot sans faire de dégât. Dans la matinée, deux obus de mortier ont été tirés vers des soldats israéliens en patrouille le long de la frontière avec la bande de Gaza, il n’y a pas eu de blessé.

Selon le Haaretz, la diminution des tirs semble être un signe d’un retour au calme dans la région et d’une réinstallation de la trêve entre Israël et les organisations palestiniennes. Israël s’est pour sa part abstenu de toute opération offensive dans la bande de Gaza. Face à cette accalmie, Tsahal a décidé de procéder à la passation de commandement à la tête de la division de Gaza qui devait avoir lieu la semaine dernière mais avait été reporté en raison de la situation tendue. A partir d’aujourd’hui c’est le général Eyal Eisenberg qui commande cette division. Il remplace à ce poste le général Moshé Tamir.

Par ailleurs, le représentant israélien auprès des Nations-Unies à Genève a adressé une lettre de protestation au haut-commissaire aux Droits de l’homme, Navi Pillay, qui, dans un communiqué, a appelé Israël à mettre un terme immédiat au siège de la bande de Gaza et à reprendre l’alimentation en eau et en électricité. Au ministère israélien des Affaires étrangères on a réagi avec colère à ce communiqué publié alors que l’eau et l’électricité fournies à la bande de Gaza n’ont pas été interrompus et que les tirs de roquettes vers Israël se poursuivent.

Les « colons » se préparent à résister à l’évacuation de la « maison de la discorde »

Ce matin ont expiré les trois jours alloués par la Cour suprême pour une évacuation volontaire de la « maison de la discorde » à Hébron, cet immeuble de quatre étages à la propriété controversée et où vivent depuis 2007 plusieurs dizaines d’Israéliens. Selon le Yediot Aharonot, aussi bien les forces de l’ordre que les colons se préparent à présent à une évacuation par la force. En attendant, cinq nouvelles familles se sont installées hier dans la maison dont celle du député du parti Shas, Nissim Zeev, venu avec ses enfants.

Ce week-end, ajoute le journal, se dérouleront les événements traditionnels du « Shabbat de Hébron » au cours duquel viendront, comme chaque année, des milliers d’Israéliens prier au Caveau des Patriarches. La communauté juive de Hébron espère transformer cet événement en manifestation de force qui dissuadera les forces de l’ordre d’évacuer la maison.

Quoi qu’il en soit, l’évacuation de l’immeuble ne devrait pas avoir lieu dans les prochains jours et, sur les instructions du ministre de la Défense, une tentative de dialogue sera engagée préalablement à toute opération des forces de l’ordre.

Diplomatie

Visite de Shimon Pérès en Grande-Bretagne

Le président israélien, Shimon Pérès, a entamé hier une visite de trois jours en Grande Bretagne. M. Pérès, rapporte le Haaretz, prononcera aujourd’hui un discours devant les deux chambres du parlement britannique et demain, sera décoré par la reine Elisabeth.

Dans une interview qui devrait être diffusée demain sur une chaîne de télévision britannique, le président Pérès affirme que lors de sa visite en Israël en juillet, le président américain élu, Barack Obama, s’était entretenu avec lui de l’initiative de paix de la Ligue arabe qui lui avait fait « forte impression ». Le chef de l’Etat israélien admet que cette initiative, qui prévoit la normalisation des relations avec Israël en échange d’un retrait israélien de tous les territoires conquis en 1967, n’est « pas parfaite », notamment parce qu’elle ne prend pas en compte les revendications religieuses juives, mais estime qu’elle doit servir de base à des pourparlers, parallèlement à la poursuite des négociations avec l’Autorité palestinienne.

M. Pérès est aussi convaincu que l’administration Obama n’aura pas à exercer de pressions sur Israël pour faire avancer le processus de paix, Israël et les Etats-Unis ayant le même point de vue sur ce que doit être la solution du conflit avec les Palestiniens.



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