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Victoire de Barkat à Jérusalem ; Huldaï réélu à Tel-Aviv
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 12 novembre 2008

Ce n’est que tard dans la nuit qu’ont été connus les résultats des élections et notamment ceux de la course la plus suivie, celle de Jérusalem, remportée finalement par le candidat laïque, l’homme d’affaires Nir Barkat. M. Barkat, rapport le site YNET du Yediot Aharonot, a obtenu 52,4 % des voix, le député ultra-orthodoxe Meir Porush n’en obtenant que 43,4 %. Cette victoire met ainsi fin à cinq ans d’administration ultra-orthodoxe de la ville.

Le maire élu a immédiatement lancé un appel à l’unité, affirmant qu’il sera « le maire de tous les hiérosolymites » et qu’il préservera le statu quo en matière de religion. Au conseil municipal, le groupe ultra-orthodoxe Yehadut Hatora demeure le plus important et devance la liste dirigée par Nir Barkat. L’homme d’affaires d’origine russe Arcadi Gaydamak, qui était lui aussi candidat au poste de maire, n’a obtenu que 3,6 % des suffrages et sa liste n’est pas parvenue à entrer au conseil municipal.

Le maire de Tel-Aviv, Ron Huldaï, a été réélu pour un troisième mandat avec 50,7 % des voix, malgré la campagne réussie du député communiste Dov Hanin qui termine deuxième avec 34,3 %. La liste Ir Lekoulanou (une ville pour tous), dirigée par Dov Hanin, devance toutefois de peu la liste de Ron Huldaï et les deux listes devraient obtenir chacune cinq sièges au conseil municipal.

A Haïfa, le maire sortant Yona Yahav a été réélu avec 46,4 % des suffrages. En revanche à Rishon Letzion, Meir Nitzan, en poste depuis 1983, a perdu face au conseiller municipal Dov Tzur. De même à Ashdod, Zvi Zilker, qui a été maire pendant près de trente-cinq ans, a été devancé par son adjoint, Yehiel Lasri. Enfin à Béer Shéva, Yaakov Turner, 73 ans, qui dirigeait la ville depuis dix ans, a été largement battu par son jeune adjoint, Rubik Danilovitz.

A 20 heures hier soir, rapporte le Maariv, le taux de participation national n’était que de 42 %, sept points de moins que lors des municipales de 2003. Le ministre de l’Intérieur, Meir Shitrit, a mis en garde contre « l’indifférence dangereuse » que reflète la baisse du taux de participation, aussi bien lors des élections locales que des élections nationales. Selon lui, face à ce phénomène, il faudrait peut-être envisager des sanctions contre les abstentionnistes. Le journal note toutefois que le taux de participation a été élevé dans les localités arabes.

Plusieurs responsables travaillistes envisagent de rejoindre Méretz

Selon le Maariv, la mobilisation de personnalités de gauche en faveur du parti Méretz, révélée en début de semaine, ne serait pas la seule raison d’inquiétude pour le président du parti travailliste, Ehud Barak. En effet, trois membres du parti, le ministre Ami Ayalon et les députés Ophir Pinès et Michaël Malchior, envisagent de le quitter et négocient depuis quelques jours leur adhésion à Méretz. Le journal rappelle que ces derniers mois, Ami Ayalon et Ophir Pinès ont vivement critiqué différentes démarches de M. Barak.

Ehud Barak, ajoute le journal, a convié hier chez lui Ami Ayalon afin de connaître les intentions de ce dernier. Dans l’entourage d’Ehud Barak on affirme qu’il souhaite que MM Pinès et Ayalon restent au parti travailliste, même si on souligne qu’aucun poste n’a été promis à M. Ayalon pour le convaincre de rester. Un responsable de Méretz a confirmé qu’il existe des contacts avec les trois députés travaillistes mais que pour l’heure, rien n’a été conclu avec eux.

Par ailleurs, le Maariv rapporte que l’afflux de personnalités vers le Likoud se poursuit : Hier, l’ancien président de l’organisation nationale des étudiants, Saguiv Assouline, la journaliste et avocate Tzipi Hotobli et l’ancien directeur du Bureau de presse gouvernemental, Daniel Seaman, ont annoncé leur candidature aux prochaines élections primaires du parti.

Echange d’accusations entre Tzipi Livni et Ehud Olmert

La ministre des Affaires étrangères et présidente de Kadima, Tzipi Livni, a réagi hier aux discours prononcés lundi par Ehud Olmert, à l’occasion du treizième anniversaire de l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, et dans lesquels il a appelé à un retrait israélien de la quasi-totalité des territoires conquis en 1967. Hier, lors d’une interview à la radio israélienne, Mme Livni a déclaré que les propos de M. Olmert ne l’engagent pas : « Je ne suis soumise qu’au programme de Kadima et non pas aux propos de M. Olmert », a-t-elle déclaré, soulignant que « le programme de Kadima évoque la solution de deux Etats pour deux peuples, mais nous protégerons également la sécurité d’Israël, les blocs d’implantations et certains sites à Jérusalem qui ont de l’importance pour le peuple juif ». Mme Livni a par ailleurs affirmé qu’elle avait été, en 2007, à l’iniitiative de la conférence d’Annapolis.

Ces déclarations de Mme Livni ont suscité une vive colère parmi les proches de M. Olmert. Ces derniers se sont tout d’abord moqués de l’affirmation de Mme Livni concernant la conférence d’Annapolis, rappelant que c’était le président George Bush qui avait lancée cette conférence et non pas Mme Livni. Ils ont ensuite accusé Tzipi Livni de jouer un double jeu dans le dossier syrien, demandant d’une part à Ehud Olmert d’interrompre les pourparlers avec la Syrie pendant la période de transition, tout en adressant en même temps aux Syriens des messages selon lesquels elle envisage de reprendre ces mêmes pourparlers après les élections.



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