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Réguler la crise, Inspirer la paix
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 10 octobre 2008

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la crise financière qui a démarré le 15 septembre dernier avec la faillite de la banque Lehman Brothers. Les conséquences de cette crise financière spectaculaire qui fait la « Une » des journaux depuis bientôt trois semaines sont multiples. Elles portent sur le système financier, sa fiabilité et sa viabilité sont remises en cause. La crise financière n’épargnera pas les ménages. Elle frappe aussi de plein fouet des acteurs économiques de premier plan, parfois investis dans des projets susceptibles de favoriser la paix et l’équilibre, au Moyen Orient notamment.

Certes, le spectre d’une longue stagnation inquiète bien plus que la menace d’une grande dépression, mais aussi grave que celle de 1929, la crise actuelle qui dévaste le cœur de la finance mondiale n’est pas un simple accident, c’est véritablement une crise du système financier moderne qui prend sa source dans les excès massifs d’endettement.

Première conséquence, malgré l’intervention des gouvernements pour empêcher que la faillite contamine l’ensemble des institutions financières, la crise économique menace la consommation. Les conditions du crédit vont encore se durcir, et les ménages sont directement touchés ; les chutes boursières et la baisse de l’immobilier, ainsi que l’augmentation du chômage empêchent la consommation de rester le principal moteur de l’activité économique. Résultat : dans la plupart des pays occidentaux, les indices de la croissance sont revus à la baisse.

La crise est d’une rare intensité, et même des banquiers de Wall Street reconnaissent qu’il faut désormais fixer des limites à « l’irrépressible penchant des financiers pour la spéculation »… Le débat reste toutefois ouvert, et certains plaident malgré tout contre la tentation régulationniste, au prétexte que des règles plus contraignantes limiteraient l’accès aux liquidités et aggraveraient encore la crise bancaire.

Nous ne souhaitons pas ici ouvrir un débat d’experts, mais rappeler à nos lecteurs que la crise du système bancaire n’épargne ni les particuliers, ni les entreprises, sans limite géographique.

Parce qu’elle instaure un climat austère, la crise financière pourrait remettre en cause ou ralentir le développement de grands projets, au Moyen Orient en particulier. Les plus grands hommes d’affaires israéliens ont perdu cette semaine des milliards de Shekels. Et certains sont engagés dans des projets d’avenir, censés œuvrés pour la paix dans la région. Associé au cheikh Ben Talal, l’homme d’affaires israélien Yitzhak Tchouva s’est vu confier par le Président israélien Shimon Pérès le projet de la « Vallée de la Paix ». Le « Canal de la Paix », qui doit relier la Mer Rouge à la Mer Morte et alimenter cette dernière pour qu’elle ne se tarisse pas, sera l’acte originel et fondateur d’une « Vallée de la Paix » qui doit attirer des investissements d’Israël et de pays arabes, favorables à la paix et à la stabilité du Moyen Orient. Il serait regrettable qu’une crise financière rendent caduques de tels projets.

Dans cette région, la priorité des entreprises est aussi au désendettement, et on peut légitimement se demander si les investissements prévus seront maintenus pour mener à bien des projets d’avenir ? Si les pays modérés du Moyen Orient comptent bien « sauver » l’essentiel, de quels outils disposent-ils aujourd’hui pour résister à la tentation de mettre entre parenthèses des projets que leurs gouvernements ne pourraient assumer sans le concours de partenaires financiers privés ?

La crise financière est une occasion unique pour engager des discussions techniques. Il manque aujourd’hui une structure capable de réunir des acteurs politiques susceptibles de penser ensemble des projets d’avenir tels que la « Vallée de la Paix », et de sécuriser leurs financements. Le projet cher à Nicolas Sarkozy d’une « Union de la Méditerranée » semble offrir un cadre idoine pour réunir les ministres de l’économie des pays de la Méditerranée, et poser les jalons d’une première Union économique méditerranéenne.

N’oublions pas que l’Europe peut servir de modèle… Sa construction n’avait pas d’autre ambition que la paix, et ses fondations reposent sur la CECA et le Marché commun… La crise financière actuelle pourrait déboucher à l’échelle moyenne orientale sur l’ébauche d’un programme économique fédérateur. Comment ne pas y penser ?

Mardi 7 octobre, un homme politique français a eu le courage d’exposer une affiche de Guilad Shalit devant la Mairie du XVIe arrondissement de Paris dont il est le premier magistrat. Cette affiche a un titre : liberté.
Puisse l’initiative de Claude Goasguen, ami d’Israël et d’un Moyen Orient en paix, inspirer d’autres responsables politiques à travers la France et l’Europe.

Ce soir, nos pensées vont vers Guilad Shalit, détenu par le Hamas depuis 839 jours, soldat de Tsahal, et dernier otage français.



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