Dubaï Samia Dallal (Amman) souligne, dans l’hebdomadaire « Al-Shiraa », que les responsables du Hamas palestinien à Gaza envisagent sérieusement d’annoncer la création de « l’Etat palestinien indépendant » à Gaza, à partir du 9 janvier 2009, date théorique des élections présidentielle, et de la fin du mandat de Mahmoud Abbas.
Les divisions politiques entre le Fatah et le Hamas, et géographiques entre la Cisjordanie et Gaza, empêchent l’organisation des élections présidentielles de l’Autorité palestinienne, à la date prévue (9 janvier 2009). Profitant de cette impossibilité, le Hamas pourrait annoncer l’indépendance à Gaza, considérée comme « territoire libéré » depuis le retrait israélien, contrairement à la Cisjordanie « toujours occupée », affirment des sources proches du Hamas.
Selon ces sources, le Hamas nommerait Ahmad Bahr à la tête de la République palestinienne de Gaza dont le siège serait le complexe présidentiel. Partant de Gaza, le Hamas pourrait œuvrer pour libérer la Cisjordanie et Jérusalem.
Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas installé à Damas, aurait déjà obtenu le soutien ferme de l’Iran pur ce projet, et un soutien timide de la Syrie et du Qatar. Dès l’annonce de la République palestinienne indépendante à Gaza, celle-ci obtiendrait la reconnaissance diplomatique de Téhéran et de Damas, alors que Doha pourrait les rejoindre par la suite. Un tel scénario signifie l’exclusion définitive de l’OLP de Gaza, puisque l’OLP avait été fondée pour libérer la Palestine, et comme Gaza aura été déclarée libérée, l’OLP n’y aura plus de raisons d’être. Ce qui explique que le Hamas a accepté et respecté la trêve avec Israël, en vue de négocier ensuite entre deux Etats (Gaza et Israël). Ce faisant, la République palestinienne de Gaza ne serait plus tenue par la Charte du Hamas appelant à la destruction d’Israël.