Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Le gouvernement Israélien débattra dimanche du projet de loi « évacuation-compensation »
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 5 septembre 2008

Dimanche prochain, le gouvernement devrait débattre pour la première fois du projet de loi « évacuation-compensation », présenté par le vice-premier ministre Haïm Ramon. Ce projet de loi, écrit le Haaretz, prévoit la mise en place dès aujourd’hui d’un dispositif offrant aux habitants des colonies situées à l’est de la barrière de séparation la possibilité de quitter leurs maisons pour se réinstaller en Israël, en échange d’une compensation financière.

Ce projet de loi se base sur l’hypothèse selon laquelle Israël finira, en tout état de cause, par se retirer des territoires à l’est de la barrière d’ici quelques années et qu’il vaut mieux encourager un départ volontaire des colons dès aujourd’hui, afin d’éviter leur évacuation forcée à l’avenir.

M. Ramon, rappelle le journal, avait déjà voulu soumettre ce projet de loi au gouvernement en mars denier, mais la situation politique et les enquêtes menées contre le Premier ministre Olmert l’en avaient empêché.

Le journal ajoute que plusieurs ministres se sont étonnés hier de la date choisie pour aborder ce projet de loi au conseil des ministres. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, Eli Yishaï, président du parti orthodoxe-séfarade Shas qui s’oppose vivement à cette loi, a déclaré que discuter de ce sujet maintenant « est une démarche illégitime. Les Israéliens n’ont pas encore eu le temps de se remettre de la regrettable expulsion de la bande de Gaza, que certains projettent une nouvelle expulsion ».

Plusieurs ministres importants au sein de Kadima s’opposent aussi à cette loi, parmi eux, les deux candidats les mieux placés pour succéder à Ehud Olmert à la tête du parti, les ministres Tzipi Livni et Shoul Mofaz. M. Mofaz a déclaré que le plan de Haïm Ramon « affaiblirait Israël lors de toute négociation future », tandis que Tzipi Livni a estimé qu’il ne faut prendre de décision à ce sujet qu’après avoir fixé les frontières permanentes du futur état palestinien.

Ehud Barak : les Palestiniens pourraient avoir leur capitale à Jérusalem-est

Le Haaretz se fait l’écho d’une interview accordée par le ministre de la Défense et chef de file du parti travailliste, Ehud Barak, à la chaîne télévisée en langue arabe Al-Jazira et au cours de laquelle le ministre israélien a déclaré que « certains quartiers arabes de Jérusalem-est pourraient constituer la capitale du futur état palestinien dans le cadre d’un accord de paix global ». M. Barak n’a toutefois pas précisé l’étendue de cette capitale.

« Nous pourrons trouver une formule selon laquelle certains quartiers, qui sont majoritairement arabes, seront compris, dans le cadre d’un accord de paix, dans la capitale palestinienne qui, naturellement, inclura également les villages arabes autour de Jérusalem », a ajouté le ministre de la Défense. M. Barak a toutefois déclaré « ne pas être sûr » que l’on puisse parvenir à un tel accord courant 2008.

Ces propos ont suscité les critiques du Likoud et du ministre des Transports et candidat à la présidence du parti Kadima, Shaul Mofaz, qui s’opposent au partage de Jérusalem. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, s’est contentée de critiquer la décision d’Ehud Barak d’aborder ce sujet sensible dans la presse, ce qui, selon elle, nuit aux négociations. Le cabinet d’Ehud Barak a réagi en rappelant que ce dernier défend cette positon depuis 1999 et qu’elle figure sur le programme du parti travailliste.

Régional

Visite du président Sarkozy en Syrie

Le Haaretz rend compte de la visite en Syrie du président de la République, Nicolas Sarkozy. Cette visite, écrit le journal, la première d’un dirigeant occidental depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafiq Hariri en 2005, symbolise le renforcement de la Syrie dans la région et la fin de son isolement politique. Le président participera notamment à un sommet quadripartite réunissant le président syrien, l’émir du Qatar et le Premier ministre turc et qui sera consacré essentiellement au processus de paix au Proche-Orient.

Hier, lors d’une conférence conjointe avec le président syrien, le président Sarkozy a déclaré que la France était prête à soutenir le processus de paix entre la Syrie et Israël et à être, le moment venu, l’un des parrains des négociations directes. Dans une interview accordée au journal syrien al-Watan, M. Sarkozy a déclaré que cet accompagnement des parties était une responsabilité que la France prend « solennellement, conscients des espoirs que les uns et les autres ont placés en nous ».

La crise politique en Israël inquiète toutefois les Syriens et ce matin, rapporte le site internet du Haaretz, le président Bachar Assad a annoncé l’annulation de la cinquième session de pourparlers indirects avec Israël prévus pour dimanche prochain, à cause de la situation politique en Israël et de la démission de l’émissaire israélien Yoram Turbowicz de son poste de chef de cabinet d’Ehud Olmert. Des responsables politiques israéliens affirment en revanche que la reprise des négociations n’était pas prévue pour dimanche et que la question du statut légal de Yoram Turbowicz, qui continuera à représenter le Premier ministre dans le cadre des pourparlers, doit encore être réglée. Selon ces responsables, Israël a pris contact avec la Turquie pour qu’une cinquième session de pourparlers ait lieu avant la fin du mois.

Selon des officiels français cités par le journal londonien al-Khayat, la prochaine session de pourparlers pourrait être déterminante, le sujet évoqué étant les frontières autour du lac de Tibériade, la Syrie réclamant un retour à la situation qui prévalait le 4 juin 1967, à la veille de la Guerre des Six jours, tandis qu’Israël souhaite un retour aux frontière fixées en 1923 par la France et la Grande-Bretagne.

Le président Assad, qui a ouvert ce matin le sommet quadripartite, a révélé à cette occasion que Damas avait remis aux médiateurs turcs un projet d’accord de paix avec Israël et attend à présent qu’Israël réponde par une proposition. Selon le président syrien, ces deux propositions serviront de point de départ pour les pourparlers directs entre les deux pays. Il a toutefois souligné que ces négociations directes ne débuteront pas avant l’entrée en fonction du nouveau président américain, en janvier 2009.

Le site internet du Haaretz reprend aussi une information publiée par le journal Le Monde et selon laquelle le président Sarkozy remettra au président Assad une lettre adressée par Noam Sahlit à son fils, le soldat israélien enlevé, Guilad Shalit. Selon le quotidien français, le président français devrait demander à Bachar Assad d’exercer son influence afin de convaincre les dirigeants du Hamas de remettre cette lettre. Noam Shalit s’est lui refusé à tout commentaire.

Par ailleurs, le Premier ministre Ehud Olmert devrait effectuer dans dix jours une visite à Moscou. Selon le Maariv, un des objectifs de cette visite est de convaincre le président Dimitri Medvedev d’exercer son influence sur le président Assad afin que celui-ci accepte la tenue de pourparlers directs.

Intérieur

Tzipi Livni devance Shaul Mofaz de vingt points

Le Haaretz publie un sondage selon lequel, à treize jours des élections à la présidence du parti Kadima, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni creuse l’écart et obtient 40 % des intentions de vote contre 20 % pour le ministre des Transports, Shaul Mofaz. Le ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, est crédité de 6 % et le ministre de l’Intérieur, Meir Shitrit, de 5 %. Toutefois, 28 % des adhérents du Kadima n’ont pas encore fait leur choix.

Le journal rappelle que pour être élue au premier tour, Mme Livni doit obtenir au moins 40 % des suffrages.

La police pourrait recommander d’inculper Ehud Olmert dans trois affaires

Selon le Yediot Aharonot, la police pourrait très probablement annoncer dimanche prochain qu’elle a recueilli suffisamment d’éléments pour inculper le Premier ministre Ehud Olmert dans trois affaires : l’affaire des enveloppes d’argent remises par l’homme d’affaires américain Morris Talansky, l’affaire RishonTours et l’affaire du Centre des investissements. Les officiers de police en charge de ces enquêtes devraient tenir des consultations intensives aujourd’hui et dimanche pour décider en la matière.

S’il décident qu’il y a lieu d’inculper le Premier ministre, ils recommanderont au parquet d’établir un acte d’accusation dans ces trois affaires. Selon le journal, dans les affaires des enveloppes et RishonTours les policiers envisagent très sérieusement d’inculper le Premier ministre de délits très graves tels que corruption passive et blanchiment de fonds.

La décision définitive d’inculper ou non le Premier ministre et quels chefs d’accusation retenir sera prise par le conseiller juridique au gouvernement et chef du parquet, Méni Mazouz. Celui-ci ne prendra sa décision qu’après avoir entendu les avocats du Premier ministre qui devront auparavant avoir reçu et étudié les dossiers d’enquête, ce qui ne devrait pas avoir lieu avant la fin de la période des fêtes juives, soit à la fin du mois d’octobre.



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH