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L’Egypte et la Jordanie sont opposées à l’accord de principe avec les Palestiniens
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 3 septembre 2008

Selon le Haaretz, l’Egypte s’opposerait à la rédaction d’un accord de principe entre Israël et l’Autorité palestinienne car elle estime qu’un tel accord ne permettra pas de mettre un terme au conflit dans la région. La Jordanie, quant à elle, redoute qu’un tel accord ne l’oblige à accueillir sur son territoire plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens.

Selon le journal, ces deux pays servent de « filet de sécurité » aux Palestiniens dans le cadre des négociations avec Israël. En effet, les réserves qu’ils expriment seraient un encouragement pour l’Autorité Palestinienne, qui s’oppose elle aussi à la signature d’un accord de principe.

Lors des pourparlers avec l’Autorité Palestinienne, Israël a proposé que les deux parties élaborent un accord partiel détaillant les points d’accord entre elles et les dispositifs qui seraient mis en place pour résoudre les points de désaccord. Le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a rejeté cette proposition, insistant pour que l’accord avec Israël comprenne des solutions à toutes les questions fondamentales au cœur du conflit : les frontières, Jérusalem et les réfugiés.

Avant-hier, au terme d’une rencontre entre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, et le directeur général du ministre israélien des Affaires étrangères, Aharon Abramovitz, le porte-parole du ministère égyptien a déclaré que l’Egypte « rejette du tout au tout » l’idée d’un accord partiel. Selon des sources égyptiennes, cette position de l’Egypte est coordonnée avec celle de M. Abbas. L’Egypte, indiquent ces sources, estime qu’Ehud Olmert souhaite accélérer les négociations israélo-palestiniennes afin de pouvoir mettre en avant des résultats avant sa démission ou pour aider les Etats-Unis, mais elle craint qu’un accord partiel ne contribue pas au règlement du conflit. Selon un responsable du ministère égyptien des Affaires étrangères, l’Egypte serait également opposée au plan israélien d’inviter d’autres pays aux discussions sur l’avenir de Jérusalem ! , et estime que seuls les Palestiniens sont compétents pour décider en la matière.

En ce qui concerne la Jordanie, elle s’opposerait à tout accord qui laisserait entendre que le Royaume hachémite est le véritable Etat palestinien ou bien qui l’obligerait à accueillir des réfugiés palestiniens supplémentaires. Lors d’une visite au Liban le mois dernier, Mahmud Abbas avait déclaré qu’il s’opposait à ce que les réfugiés palestiniens habitant au Liban s’y établissent de façon permanente, mais n’avait pas mentionné la Jordanie. Ce n’était que suite aux protestations jordaniennes que le président palestinien a déclaré s’opposer à l’installation de réfugiés palestiniens dans tout autre pays hormis le futur Etat palestinien.

Enfin, selon le Haaretz, le roi Abdallah de Jordanie exclurait également tout lien confédératif ou fédératif avec l’Autorité palestinienne, jugeant que ce scénario ne pourra être envisagé qu’après la signature de l’accord permanent.

Le journal rapporte par ailleurs les propos tenus hier par Ahmed Qoreï, chef de l’équipe de négociations palestinienne, lors d’une rencontre avec l’émissaire du Quartette de la communauté internationale, Tony Blair en Cisjordanie. M. Qoreï a affirmé à son interlocuteur britannique que l’une des principales voies d’actions ouvertes aux Palestiniens est la déclaration unilatérale de l’indépendance de leur Etat. Il a ajouté que les dirigeants palestiniens ne renonceront jamais à ce que Jérusalem-est soit la capitale du futur Etat palestinien, et ne signeront jamais un accord qui ne respecte pas cette condition. De plus, a-t-il poursuivi, les Palestiniens rejettent l’idée d’un nouvel accord provisoire ou d’un accord de principe avec Israël, et se refusent à reporter ou retarder les discussions sur quelque question fondamentale que ce soit, y compris celles de Jérusalem et des réfugiés.

Régional

Bachar Assad : La paix avec Israël est possible

Le Maariv reprend des extraits d’une interview accordée à France 3 par le président syrien, Bachar Assad, et au cours de laquelle il a déclaré que les pourparlers indirects avec Israël ont ouvert la voie à la paix même si les deux pays ont encore une route longue et sinueuse devant eux. « La paix est possible, mais on ne peut pas encore dire que nous en sommes proches. Nous nous préparons à l’étape des contacts directs. Lorsque nous en serons à ce stade, nous pourrons dire que nous nous rapprochons de la paix. Pour l’heure, nous pouvons dire que nous avons ouvert la voie à la paix », a déclaré le président syrien qui a ajouté que les pourparlers directs pourront avoir lieu avec le soutien des Etats-Unis, de la Turquie et de la France.

Le président Assad n’a toutefois pas manqué de l’administration Bush qui « sept ans après le début de son mandat, s’est souvenu de cette notion de paix ». La Syrie, a-t-il affirmé, attend de voir quelles seront les intentions de la nouvelle administration américaine et c’est seulement après que l’on pourra parler de négociations directes.

Selon des sources syriennes non officielles, ajoute le Maariv, le président syrien réunira demain un sommet quadripartite en présence du président français, Nicolas Sarkozy, de l’émir du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani, et du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, afin de débattre des pourparlers indirects avec le gouvernement israélien. Selon les informations en provenance de Damas, les quatre dirigeants devraient également s’entretenir du nucléaire iranien et de la situation au Liban.

Ce sommet se réunit alors que des rumeurs en provenance d’Israël font état d’une crise dans les négociations israélo-syriennes. Selon ces rumeurs, le gouvernement israélien retarderait la cinquième session de pourparlers, le Premier ministre Ehud Olmert subissant des pressions de la part de Washington qui veut le voir privilégier le canal palestinien au dépens des pourparlers avec Damas.

Selon le Yediot Aharonot, le report des pourparlers serait dû à un obstacle administratif. En effet, Yoram Turbowicz, l’un des deux négociateurs israéliens, a quitté le 31 juillet ses fonctions de chef de cabinet d’Ehud Olmert. Il a demandé à rester en charge des pourparlers avec la Syrie à titre bénévole, toutefois son statut légal n’a pas encore été défini. Au cabinet du Premier ministre on estime que ce problème sera réglé dans les tous prochains jours.

Intérieur

Arié Déry envisage de se présenter à la mairie de Jérusalem

Arié Déry, ministre de l’Intérieur de1988 à 1993 et ancien président du parti ultra-orthodoxe séfarade Shas, envisagerait de se présenter à la mairie de Jérusalem lors des élections municipales du 11 novembre prochain. Selon le Maariv, Déry, qui avait dû démissionner du gouvernement Rabin en 1993 après avoir été inculpé de corruption et d’abus de confiance avant d’être condamné en 1999, aurait consulté au cours des derniers jours des juristes afin de savoir s’il n’y a pas d’obstacle légal à sa candidature.

En effet, explique le journal, une personne condamnée à une peine infamante est inéligible pendant sept ans après sa sortie de prison. Or, Déry a été libéré en juillet 2002 après avoir purgé les deux tiers des trois ans de prison auxquels il a été condamné. Ses proches affirment toutefois que ce délai de sept ans ne s’applique pas à Déry car à l’époque de sa condamnation la période d’inéligibilité n’était que de cinq ans.

Selon le Haaretz, Arié Déry se serait entretenu dernièrement de sa candidature avec le grand-rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti Shas, et celui-ci aurait affirmé hier à ses proches qui si Déry se présentait, il bénéficierait du soutien du parti.

A l’heure actuelle, écrit le journal, trois candidats sont en course : Nir Barkat, qui dirige l’opposition au sein du conseil municipal actuel, Meir Porush, candidat du parti ultra-orthodoxe ashkénaze Agudat Israël et Arcadi Gaydamak, l’homme d’affaires d’origine russe qui a récemment fondé un parti baptisé Tzédek Hévrati (Justice sociale). Le maire sortant, Uri Lupoliansky, a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession.

Avec le soutien du grand-rabbin Ovadia Yossef, Arié Déry pourrait rallier autour de lui les orthodoxes séfarades ainsi que de nombreux électeurs traditionalistes. Sa candidature serait un coup très dur porté à Meir Porush qui est déjà contesté au sein même de la communauté ultra-orthodoxe ashkénaze. Celui-ci s’est rendu d’ailleurs hier au domicile du grand-rabbin Ovadia Yossef afin d’obtenir le soutien de ce dernier./



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