Selon une information diffusée mardi matin par plusieurs médias arabes, l’Etat hébreu est prêt à évacuer les Fermes de Shabaa, secteur considéré par le Hezbollah comme « territoire occupé », ainsi que la zone nord du village de Rajar, situé à la frontière internationalement reconnue avec le Liban, où Tsahal assure la sécurité jusqu’à aujourd’hui.

Le quotidien arabe de Londres Asharq al-Awsat révélait notamment, dans son édition de mardi, que Jérusalem a d’ores et déjà fait part de ses intentions à Washington, après avoir reçu du gouvernement de Beyrouth, par l’intermédiaire de responsables de la Forces intérimaire des Nation Unies au Liban (Finul), l’engagement que cette région ne passera pas, après l’évacuation des troupes israéliennes, aux mains des milices chiites pro-iraniennes de Hassan Nassrallah, mais demeurera sous « contrôle international ».

Le journal souligne que ce dernier point « figure clairement » dans une lettre adressée par Claudio Graziano en personne, le commandant de la Finul, au ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.

Yasmina Bouzyan, la porte-parole de la Finul, a confirmé qu’une telle proposition est actuellement « étudiée par toutes les parties », tandis que de son côté, la presse arabe précisait que « le retrait du village de Rajar ne constitue que la première phase » d’une série d’initiatives visant à « restaurer la souveraineté libanaise sur les Fermes de Shabaa ».

Un diplomate israélien, cité mardi matin par le quotidien Maariv, estimait pour sa part que « l’évacuation de nos forces déployées dans cette région frustrera Hassan Nassrallah de son principal argument, et permettra au peuple libanais de comprendre que le Parti de Dieu ne sert pas ses intérêts, mais ceux du terrorisme international et de la République islamique d’Iran

Sécurité

Manoeuvres iraniennes

Nouvelle démonstration de force du régime des mollahs : le chef de l'armée iranienne, le général Atallah Salahi, a annoncé, mardi après-midi, que de vastes manœuvres seront effectuées durant le mois du ramadan.

Selon l’agence de presse officielle de Téhéran Fars, qui citait des sources sécuritaires locales, ces exercices doivent notamment permettre aux Iraniens de découvrir les «nouvelles armes hyper sophistiquées» dont sont désormais dotés les Gardiens de la révolution et à propos desquelles le président Mahmoud Ahmadinejad a récemment fait plusieurs allusions, et affirmé qu’elles constitueront «une grande surprise aux yeux de toute la nation».
Salahi a pour sa part précisé que des «avions de combat de fabrication iranienne» seront notamment présentés au public.

Des militants d’un groupuscule d’extrême droite, «Le Front Juif», que dirigent notamment deux activistes bien connus des services de sécurité, Itamar Ben-Gvir et Barouch Marzel, ont été empêchés, par la police israélienne, de se rendre dans le quartier arabe de Beith Safafa, au sud de Jérusalem, pour y «accrocher un drapeau israélien» sur la façade de l’école primaire locale, à la place de celui qui a été arraché et brûlé par des inconnus, dans la nuit de samedi à dimanche.

Après avoir dressé un barrage à l’entrée de ce quartier, les forces de l’ordre ont demandé à la quinzaine de manifestants arrivés sur lieux, et visiblement décidés à en découdre avec la police, de rebrousser chemin, sous prétexte que leur présence à Beith Safafa pourrait «provoquer des désordres».
Après leur refus d’obtempérer, Ben-Gvir et Marzel ont été arrêtés par les policiers et transférés dans un commissariat de la capitale.

Selon plusieurs informations diffusées mardi matin par les médias koweitiens, et reprises dans la presse internationale, Khaled Mashaal, le leader de la «branche politique du Hamas», jusqu’à présent «en exil à Damas», vient de quitter la Syrie pour le Soudan.

Le quotidien koweitien al-Ral indiquait, dans son édition de mardi, que le départ de Mashaal de la capitale syrienne - où il s’était installé il y a dix ans et d’où il a visiblement décidé de s’en aller «en raison des progrès récemment enregistrés dans le cadre des échanges diplomatiques» menés par le régime baasiste et l’Etat hébreu - a fait l’objet d’un «accord secret» entre lui et des représentants du président Bachar el-Assad.
En fin d’après-midi, Ismaïl Radwan, un responsable de l’organisation islamiste dans la bande de Gaza, a formellement démenti cette annonce et nié le transfert du Bureau politique de Mashaal vers le Soudan. «Ces informations sont totalement mensongères», a affirmé Radwan dans un communiqué destiné à la presse, avant d’ajouter : «Les relations entre le Hamas et la Syrie, et leur alliance stratégique, n’ont jamais été aussi fortes».

Les médias israéliens ont annoncé mardi, en début d’après-midi, que de nombreux employés du port d’Ashdod ont «subitement cessé de travailler», pour se mettre en grève, et prendre la direction de Jérusalem, afin d'y organiser une manifestation visant à exiger de meilleures conditions de travail.

Plusieurs responsables de la gestion portuaire ont annoncé qu’ils ignorent quand aura lieu la reprise des «activités normales», mais que les grévistes ont d’ores et déjà décidé de «n’assurer aucun service nocturne» de mardi à mercredi, ce qui risque d’avoir de «lourdes conséquences économiques».

Alors que les recherches du corps de Rose - la petite fille âgée de quatre ans et demi dont le grand-père, Roni Ron, a reconnu être l’assassin - se poursuivent depuis déjà trois semaines, les enquêteurs font montre de pessimisme.

«Contrairement aux affirmations de Roni Ron», a notamment déclaré un responsable de la police, durant la nuit de lundi à mardi, au site Internet Ynet, «nous n’avons pas l’impression que le corps de l’enfant a été jeté dans les eaux du Yarkon, mais même si tel est le cas, il n’est pas sûr du tout que nous puissions le retrouver».
La presse israélienne indiquait pour sa part, mardi matin, que le meurtrier présumé a fait plusieurs allusions, ces derniers jours, face aux policiers chargés de l’interroger, à «l’endroit secret» où il aurait enterré sa petite-fille, sans pour autant livrer davantage de précisions, et en attendant sans doute «une proposition» qui lui permettrait, en échange de ce renseignement crucial, de se voir condamné à une peine de prison «moins lourde» que celle qu’il risque actuellement.

Selon des sources émanant des milieux anti-syriens de Beyrouth, et diffusées par les médias locaux mardi matin, le responsable de la tentative de destruction d’un hélicoptère de l’armée libanaise, qui a eu lieu la semaine dernière, est un activiste du Hezbollah, âgé de vingt ans, originaire d’un village du sud du pays, et membre de «l’Unité spéciale de combat», considérée comme un des groupes d’élite du Parti de Dieu de Hassan Nassrallah.

Récemment appréhendé par des agents de la sécurité, l’homme a reconnu les faits, tout en déclarant aux enquêteurs qu’en l’absence du drapeau libanais sur l’appareil et du «moindre signe de reconnaissance formelle», il a cru «qu’il s’agissait d’une agression sioniste», et a ouvert le feu, «sans en avoir toutefois reçu l’ordre de l’état-major» de l’organisation chiite pro-iranienne.
Rappelons que le pilote de l’hélicoptère, le lieutenant Samer Hanna, est mort au cours de cette attaque, après avoir pu effectuer un atterrissage forcé, dans une zone située à proximité du village de Sudjour et contrôlée par les miliciens chiites.

Les responsables du quotidien saoudien Al-Arabia ont annoncé, mardi soir, que leur correspondant à Téhéran, Hassan Faess, a été déclaré "personnalité indésirable" par les autorités iraniennes, lesquelles ont décidé de "boycotter" le journaliste, en ne lui accordant plus "aucune facilité de travail".

Rappelons que de nombreux officiels iraniens se plaignent depuis déjà un certain temps du "traitement partial, injuste et orienté" de l'actualité, comme des critiques "infondées" du régime des mollahs qui, selon la censure iranienne – connue pour être particulièrement sévère – caractérisent les articles de Faess, qui est lui-même d'origine libanaise, et plus généralement, la ligne éditoriale d'Al-Arabia.

Société : Les parents de Guilad Shalit, le soldat israélien toujours détenu par le Hamas, espèrent que le président français, Nicolas Sarkozy, interviendra auprès du gouvernement syrien en faveur de leur fils, qui est de nationalité française, lors de sa visite demain à Damas.

Société : Un homme de 72 ans et son petit-fils de 5 ans ont été renversés par un véhicule conduit par une femme enceinte. Celle-ci est sortie indemne de l’accident tandis que le grand-père de l'enfant décédait de ses blessures, et que ce dernier était hospitalisé à l'hôpital de Haïfa, dans un état jugé sérieux. .

Société : La synagogue "Ohel Yaakov" dans la localité d'Elad a été incendiée la nuit dernière. Selon l'enquêteur chargé de l'affaire "il ne fait aucun doute que cet incendie est d'origine criminelle car trois départs de feu différents ont été détectés".

Sécurité : Selon les services secrets, au moins vingt attentats anti-israéliens se préparent dans la bande de Gaza. Le Djihad islamique menace ouvertement de rompre la trêve et fomente une attaque de grande envergure aux frontières de Gaza et Israël.

Education : Les parents d'élèves de trente établissements scolaires ont refusé d'envoyer leurs enfants en classe en raison de mesures de sécurité jugées insuffisantes.

Société : Un recours en justice a été déposé contre la compagnie d'autobus Eged, pour discrimination pratiquée sur certaines lignes destinées au public orthodoxe. Celui-ci bénéficie en effet d'un tarif beaucoup plus avantageux et de stations plus nombreuses.

Judée Samarie : Le ministère de la Sécurité intérieure a autorisé l'accès au tombeau de Rachel à Bethléem aux véhicules privés, de 9 heures à 17 heures, pour une période d'essai d'un mois.

Justice : Rony Ron, le grand-père et meurtrier de la fillette Rose dont le corps n'a toujours pas été retrouvé malgré des recherches intensives de la police, laisse entendre qu'il serait prêt à indiquer le lieu exact où se trouve la dépouille de l’enfant, en échange d'allègements des chefs d'accusation contre lui.

Tourisme : Le gouvernement recommande aux citoyens israéliens d'éviter de se rendre en Thaïlande en raison des affrontements qui agitent le pays, notamment à Bangkok où l'état d'urgence a été décrété.

Sécurité : Lors d'opérations nocturnes à Bethlehem et à Hébron en Judée, Tsahal a arrêté trois Palestiniens recherchés pour leurs activités terroristes.

IRAN : Le gouvernement iranien a acheté plus de 70.000 systèmes de défense à une entreprise israélienne par l'intermédiaire d'une de ses filiales en Chine. Selon les propriétaires de Sonar, Téhéran ignore sans doute que ces dispositifs, d'un montant de 35 millions de dollars, sont issus de la technologie israélienne.

SUISSE : Les deux anciens domestiques d'Hannibal Kadhafi ont retiré leur plainte pour violences, suite à laquelle le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, résidant à Genève, avait été arrêté en juillet dernier.

AMERIQUE : Au moins dix personnes sont mortes à Haïti, dans la ville des Gonaïves, suite aux inondations provoquées par le passage de l'ouragan Hanna.

BRESIL : Le chef du service des renseignements brésiliens, Paulo Lacerda, impliqué dans un scandale de mise sous écoute de téléphones de hauts fonctionnaires, a été suspendu de ses fonctions. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a précisé que cette mesure a été prise afin d'assurer le bon déroulement de l'enquête.

USA : Dans l'Etat du New Jersey, un homme a assassiné quatre membres de sa famille avant de se suicider.

FRANCE : Le club de Saint-Etienne affrontera l'équipe de football Hapoël Tel-Aviv lors du premier tour de la coupe UEFA.

JAPON : Le secrétaire général du Parti libéral démocrate au pouvoir Taro Aso, s'est dit "apte" à prendre la succession du Premier ministre Yasuo Fukuda qui a démissionné lundi soir.

USA : Le passage de l'ouragan Gustav sur La Nouvelle-Orléans n'a pas fait de victimes dans la ville, tandis qu'à Haïti, le dernier bilan fait état de 77 morts, 36 blessés et 8 portés disparus.

THAILANDE : Peu après de violents affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement, le Premier ministre Samak Sundaravej a déclaré l'état d'urgence à Bangkok.