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Iran : comment éviter la guerre ?
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 28 juin 2008

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la question de l’Iran, les dangers que présente la course au nucléaire que poursuit Téhéran, malgré des menaces de plus en plus sérieuses, et des pressions qui ne viennent plus seulement des Etats-Unis.

Alors que la Corée du Nord a remis jeudi 26 juin les listes détaillées de ses programmes nucléaires, un geste salué par le Président américain George W. Bush qui a évoqué « un premier pas dans la bonne direction », et qui pourrait rapidement ouvrir la voie à une levée des sanctions américaines, l’Iran persiste et signe.

Dans un discours prononcé jeudi 26 juin, le Président iranien Ahmadinejad a indiqué qu’aucune des pressions exercées par les grandes puissances n’entachera « la volonté et la détermination de la nation iranienne à développer son programme nucléaire ».

Les nouvelles sanctions contre l’Iran, imposées en début de semaine par l’Union européenne ne changent donc rien aux ambitions iraniennes. Peut-être sont-elles trop timides encore, elles se limitent pour le moment au gel des avoirs de la plus grande banque iranienne, la banque Melli, à l’interdiction décrétée de ne pas réaliser d’opérations en Europe.
Les sanctions sembleraient même inciter Ahmadinejad à poursuivre un discours provocateur, au point d’en avoir fait le cœur même de sa stratégie de communication.

Après le discours prononcé par Sarkozy à la Knesset, et dans lequel il dénonçait avec énergie les dangers iraniens, Ahmadinejad annonçait son intention de créer un « tribunal spécial » qui serait chargé de punir les « dictateurs du monde » qui veulent « empêcher la nation iranienne d’exercer son droit à disposer du nucléaire ». Sur un ton plus institutionnel, le porte-parole de la diplomatie iranienne Mahmoud Ali Hosseini déclarait à son tour que « l’approche légale discriminatoire et contradictoire de l’Union européenne est sans valeur et fermement dénoncée ».

Et puis les provocations du Président iranien sont tellement grossières, pour le grand public, elles demeurent trop éloignées du domaine du possible ou de la raison. Les discours aux accents surréalistes du Président iranien contribuent à fabriquer un mythe dangereux. Ses déclarations sur la destruction d’Israël, la fin du sionisme, revêtent un caractère antisémite évident, elles laissent entendre pourtant que seuls les Juifs seraient préoccupés par l’hypothèse de la possession par l’Iran de l’arme nucléaire.

Ces dernières années, les gouvernements israéliens successifs n’ont cessé d’alerter le monde sur le danger d’un Iran nucléarisé. Ils ont réussi à convaincre les grandes puissances, dont la Chine, et même des pays modérés du Moyen Orient, que la menace existe, qu’elle est globale. Le vice-Premier ministre israélien Shaoul Mofaz n’a pas hésité à comparer Ahmadinejad à Hitler. Et rappelons qu’en détruisant les Juifs d’Europe, l’Allemagne nazie détruisit aussi l’Europe. Hitler rêvait de bombarder Londres. Il voulait raser Paris.

Ahmadinejad se prépare chaque jour à la guerre, mais les sanctions contre l’Iran tardent à venir ; elles ne sont peut-être pas suffisamment fermes et contraignantes. Pour être efficaces, elles doivent aussi s’appliquer aux pays qui entretiennent des relations commerciales avec l’Iran. Où sont les blocus et autres embargos ?

Si la politique est une alternative à la guerre, elle doit devenir bien plus sévère envers Téhéran. La stratégie élaborée par la France d’isoler encore l’Iran en invitant son alliée la Syrie à dialoguer avec Israël, est nécessaire, mais insuffisante. L’idée cultivée par les Américains d’essayer d’influencer le « peuple iranien » en envisageant pour la première fois depuis la fermeture de son ambassade il y a trente ans, une présence diplomatique américaine, est encore une idée « soft ». Les mesures restent timides, et l’Iran qui renonce à abandonner son programme nucléaire, continue d’entretenir la terreur au Moyen Orient, en armant le Hezbollah, et le Hamas.

Depuis 734 jours, Guilad Shalit est l’otage du Hamas, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser sont les otages du Hezbollah. Ce soir, nous pensons à leurs familles désespérées, qui s’interrogent sur le sort de leurs fils.



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