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Accalmie [relative] autour de la bande de Gaza
revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 16 juin 2008

Après les tirs violents de jeudi, un calme relatif règne dans les localités autour de la bande de Gaza qui, depuis vendredi, n’ont pas eu à subir de tirs de roquettes ou d’obus de mortier, rapporte le Haaretz. Un seul incident à noter hier : des tirs à l’arme légère vers des ouvriers israéliens qui réparaient la clôture entre la bande de Gaza et Israël. Il n’y a pas eu de blessé. De son côté, Tsahal a également restreint ses opérations dans la bande de Gaza.

Selon le journal, cette accalmie ne marque pas l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Il s’agirait plutôt de geste de retenue pris par les deux camps, à la demande de l’Egypte, afin d’assainir l’atmosphère en vue d’une trêve.

Pour l’heure, Israël attend encore que l’Egypte fournisse des réponses aux questions qui restent encore ouvertes : celle du lien entre l’accord de trêve et les négociations pour la libération du soldat israélien Guilad Shalit et celle de la mobilisation des autorités égyptiennes contre le trafic d’armes entre la péninsule du Sinaï et la bande de Gaza. Une délégation du Hamas se trouve ces jours-ci au Caire afin de débattre de ces sujets et les réponses devraient être transmises par l’Egypte à Israël dans le courant de la semaine.

Selon le Yediot Aharonot, les responsables militaires israéliens ne parlent plus aujourd’hui de « trêve », de « cessez-le-feu » ou de « tahadiya » (terme arabe qui signifie une trêve temporaire) mais plutôt de « hasdara », un mot qui signifie en hébreu « arrangement », un terme plus neutre, plus vague et qui n’évoque pas l’existence de négociations avec le Hamas. Quant au calme de ces derniers jours, il s’agit d’un « acompte » versé par le Hamas et qui montre le désir qu’a l’organisation de parvenir à une accalmie.

Le journal ajoute que rares sont ceux, au sein de l’armée ou des services de renseignement israéliens, qui pensent que cet « arrangement » tiendra longtemps. Néanmoins, les bénéfices indirects que sont le renforcement des relations avec l’Egypte dans le domaine militaire et une plus forte implication du Caire dans la bande de Gaza, ont convaincu les responsables politiques israéliens de laisser une chance à cet accord.

Hier, ajoute le Haaretz, près de deux cents habitants de l’ouest du Néguev ont bloqué pendant plusieurs heures l’accès aux points de passage de Sufa et Karni, entre la bande de Gaza et Israël, et se sont affrontés aux forces de l’ordre. Les manifestants protestaient contre la poursuite des livraisons de marchandises à la bande de Gaza alors que les localités de la région sont régulièrement la cible de roquettes et d’obus de mortier.

Condoleezza Rice critique la construction dans les implantations

La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, était hier à Jérusalem où elle s’est notamment entretenue avec son homologue israélienne, Tzipi Livni, avant une rencontre tripartite avec le chef de l’équipe palestinienne de négociation, Ahmed Qoreï. Elle s’est ensuite rendue à Ramallah pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas. Le Maariv note que c’est la dix-septième visite de la chef de la diplomatie américaine dans la région depuis son entrée en fonction.

Lors d’une conférence de presse commune avec le président palestinien, écrit le Haaretz, Mme Rice a vivement critiqué la construction israélienne dans les implantations affirmant que les nouvelles constructions ne seront pas prises en compte dans le tracé du futur Etat palestinien. « Il est important que règne dans la région une atmosphère de sécurité et de confiance. Les déclarations israéliennes concernant la construction d’implantations ne contribuent pas à une telle atmosphère », a-t-elle

Régional

Reprise des pourparlers entre Israël et la Syrie

Pour la première fois depuis le 21 mai et l’annonce de négociations entre Israël et la Syrie, une session de pourparlers de deux jours s’est ouverte hier à Ankara. Pour l’heure les négociations restent indirectes et se font par le biais de médiateurs turcs, toutefois selon un haut responsable turc cité par le Haaretz, les délégations pourraient accepter de se rencontrer dès le mois prochain.

Les représentants israéliens à ces pourparlers sont le chef du cabinet du Premier ministre Olmert, Yoram Turbowicz, et son conseiller politique, Shalom Tourgeman. Les deux hommes soulignent auprès des Syriens l’importance que revêtent ces négociations pour Israël et que, par conséquent, celles-ci se poursuivront même en cas de changement de gouvernement.

Au terme des entretiens à Ankara, MM. Turbowicz et Tourgeman se rendront à Paris afin de préparer la prochaine visite en Israël du président Nicolas Sarkozy ainsi que le sommet de l’Union pour la Méditerranée qui se déroulera le 13 juillet à Paris et auquel ont été invité le Premier ministre Ehud Olmert ainsi que le président syrien, Bachar Assad. Le journal ajoute que des conseillers du président de la République étaient hier à Damas et qu’ils se sont notamment entretenus avec leurs interlocuteurs syriens des négociations avec Israël.

Poursuite des négociations sur un échange avec le Hezbollah

Ofer Dékel, l’émissaire du Premier ministre chargé de la question des soldats enlevés, est actuellement en Europe où il rencontrera le médiateur allemand qui sert d’intermédiaire entre Israël et le Hezbollah, ceci afin de promouvoir un accord d’échange de prisonniers. Selon le Haaretz, les deux soldats israéliens détenus par le Hezbollah, Eldad Réguev et Ehud Goldwasser, pourraient être libérés en échange de plusieurs combattants du Hezbollah détenus en Israël, et de Samir Kuntar, un Libanais coupable d’avoir assassiné quatre Israéliens en 1979.

Le Premier ministre Ehud Olmert doit rencontrer demain la famille de Ron Arad, le navigateur de l’armée de l’air israélienne disparu au Liban il y a vingt ans, afin, semble-t-il, de les informer des pourparlers entre Israël et le Hezbollah. En effet, Samir Kuntar était jusque là considéré comme une monnaie d’échange pour obtenir des renseignements sur Ron Arad et les rumeurs autour de sa libération semblent indiquer qu’Israël estime que le Hezbollah ne possède pas de nouvelles informations.

Elias Sebbag, l’avocat de Samir Kuntar, a déclaré hier au Haaretz que son client sent que sa libération est proche mais que, contrairement à ce qui a été publié dans la presse, aucune date ne lui a été communiquée.



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