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Sarkozy et Bush invitent Damas à se désolidariser de l’Iran
Reuters
Article mis en ligne le 14 juin 2008

Nicolas Sarkozy et George Bush demandent à la Syrie de se désolidariser de l’Iran dans sa recherche de l’arme nucléaire et ont invité Damas à devenir une force constructive au Moyen-Orient, notamment au Liban. Les présidents français et américain, qui avaient eu auparavant un entretien de plus d’une heure et demie à l’Elysée, se sont efforcés de gommer les divergences qui subsistent entre Paris et Washington sur l’attitude à adopter envers Damas.

Il faut que « la Syrie se désolidarise le plus possible de l’Iran dans sa quête de l’arme nucléaire », a dit Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse conjointe.

George Bush a pour sa part exhorté le président syrien Bachar al-Assad à « cesser d’être de connivence avec les Iraniens » et à leur dire que les pays occidentaux était « tout à fait sérieux » dans leur volonté d’amener l’Iran à mettre fin à son programme d’enrichissement d’uranium.

Dans une déclaration commune, Nicolas Sarkozy et George Bush ont par ailleurs réaffirmé que Paris et Washington entendaient coopérer à la promotion d’un « Liban pacifique, souverain, indépendant, uni et démocratique ».

Ils appellent de leurs voeux la mise en oeuvre « totale » de l’accord de Doha, qui a permis l’élection, fin mai, du président libanais Michel Souleïmane, et souhaitent voir s’établir des « relations de bon voisinage » entre la Syrie et le Liban.

La Syrie est soupçonnée de ne pas avoir renoncé à imposer sa tutelle sur son voisin, d’avoir trempé ces dernières années dans une série d’attentats au Liban, dont celui qui a coûté la vie au Premier ministre Rafic Hariri, et d’avoir bloqué pendant des mois l’élection d’un nouveau président libanais.

Nicolas Sarkozy et George Bush jugent « important » que la Syrie et le Liban établissent rapidement des relations diplomatiques à part entière, en gage de rapports fondés sur « le respect, l’égalité, la sécurité et la souveraineté ».

« Nous demandons instamment la mise en oeuvre de bonne foi de toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Liban et le soutien à l’enquête internationale et à la création d’un tribunal spécial » pour juger les assassins de Rafic Hariri, ajoutent-ils dans leur déclaration.

« CESSEZ D’ABRITER DES TERRORISTES »
Lors de la conférence de presse, le président américain a cependant complété sur le mode de la fermeté son message à Bachar al-Assad. « Cessez d’abriter des terroristes, soyez une force constructive au Moyen-Orient, contribuez à la création d’un Etat palestinien, faites comprendre au (mouvement palestinien) Hamas que la terreur doit cesser. »

Il a également invité le président syrien à « faire comprendre » à ses « alliés iraniens » que le mouvement chiite libanais Hezbollah, soutenu par Téhéran, était une « force de déstabilisation au Liban et ailleurs ».

George Bush a dit vouloir faire entendre à Bachar al-Assad qu’il y avait « une démarche différente pour la Syrie » - « Nicolas et moi-même avons parlé de ce sujet », a-t-il souligné.

Alors que la Syrie côtoie l’Iran sur la liste des Etats accusés par Washington de soutenir le terrorisme, le président français a repris contact avec Bachar al-Assad après l’élection de Michel Souleïmane au Liban fin mai.

Son conseiller diplomatique Jean-David Lévitte et le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant sont attendus à Damas très prochainement pour rencontrer le président syrien.

Nicolas Sarkozy a de nouveau justifié sa démarche et précisé qu’il avait évoqué avec son homologue américain la tenue le 13 juillet à Paris du sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée, auquel il a convié le président syrien.

« A ma connaissance la Syrie fait partie des pays méditerranéens », a-t-il déclaré. « Si on commence, quand on fait le tour de la Méditerranée, à n’inviter que ceux qui correspondent aux critères qui sont exactement les nôtres, on risque de faire une réunion ou il y a peu de monde. »

Selon l’Elysée, Bachar al-Assad est également invité, comme tous les autres chefs d’Etat et de gouvernement concernés à rester le 14 juillet pour assister au traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, à Paris.

Six mois après la visite controversée du numéro un libyen Mouammar Kadhafi à Paris, cette invitation au président syrien fait de nouveau polémique en France.

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a déclaré samedi à Europe 1 qu’il n’était « pas du tout sûr » que Bachar al-Assad soit au défilé du 14 juillet.



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