Le premier ministre israélien, Ehud Olmert, a déclaré dimanche que « les pourparlers de paix avec la Syrie vont s’organiser dans le plus grand sérieux, et certainement pas par le biais des médias ». Le chef du gouvernement a ajouté que les discussions entre les deux pays se dérouleront « de façon prudente et responsable », et qu’à cette fin, « des préparatifs extrêmement minutieux et un plan de travail très détaillé » sont nécessaires.

Sécurité

Ashdod et Kyriat Gat menacées ?

Selon le chef du Shabak (Service de sécurité), Youval Diskin, le Hamas dispose désormais de missiles de longue portée capables d’atteindre non seulement Ashkélon, mais encore les villes d’Ashdod et de Kyriat Gat.

Il a par ailleurs déclaré, dimanche, que l’on assiste actuellement à un « dangereux rapprochement » entre l’organisation islamiste et l’Iran : « Le temps joue en faveur des groupes terroristes », a-t-il encore estimé, « tandis que les menaces qui pèsent sur Israël ne cessent d’augmenter ».

Politique

Démission

Le député Efraïm Sneh a confirmé, dans la matinée de dimanche, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Tel Aviv, sa décision de quitter le parti Travailliste.

Il a par ailleurs annoncé la création d’une nouvelle formation, « Israël Hazaka » (« Israël fort ») dont il sera à la tête. Soulignant que sa démission avait constitué « un choix douloureux, mais qui s’imposait, étant donné que le parti d’Ehud Barak a décliné au point de ne plus être en mesure de remplir les fonctions qui lui incombent », Sneh a indiqué que son nouveau mouvement a été fondé « pour répondre à un besoin précis : améliorer l’appareil politique israélien ».

Justice

Un espion à Istanbul

Selon une information autorisée à la publication dimanche après midi, la police et les services de sécurité ont arrêté, début mai, un citoyen israélien, né à Téhéran, soupçonné d’entretenir des liens avec des agents iraniens établis en Turquie.

L’homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a notamment indiqué s’être rendu « à plusieurs reprises » au Consulat d’Iran, à Istanbul, pour y rencontrer des « responsables » auxquels il a livré une liste de noms d’officiers servant dans les rangs de Tsahal.

Culture

Distinction

L’université de Haïfa remettra en juin prochain à Yohanaï Elihaï un Doctorat Honoris Causa en philosophie pour sa longue action menée en faveur du respect de l’homme, son engagement constant aux côtés du peuple juif et son profond attachement à la terre d’Israël. .

Né en France sous le nom de Jean Leroy, il prend la nationalité israélienne en 1960 et intègre la Congrégation des petits frères de Jésus. Erudit, il rédige un dictionnaire en arabe palestinien, auquel il consacre par ailleurs plusieurs analyses savantes, et une méthode d’étude de l’hébreu moderne en français, en russe et en anglais, tout en travaillant sur l’histoire tourmentée des relations judéo-chrétiennes

Judaïsme

Dialogue interreligieux

Le rabbin de la localité de Tekoa, Menahem Frooman, a publié ce week end, sur le site Internet ynet, un article dans lequel il estime qu’en définitive, seuls des rabbins et des hommes de foi, en Israël, sont en mesure de nouer une relation authentique avec les doctrinaires du Hamas.

« On peut en effet supposer », estime notamment Frooman, « que des juifs religieux comprennent mieux que quiconque pourquoi l’Etat d’Israël laïc suscite une telle haine chez les musulmans fondamentalistes ». 
Selon lui, il n’est pas réaliste, à l’heure actuelle, d’exiger des membres de l’organisation islamiste qu’ils reconnaissent la légitimité d’un Etat qui, à leurs yeux, « représente le porte-drapeau de la culture occidentale dans la région et qui apporte l’hérésie jusque dans leurs foyers ». 
Figure bien connue du dialogue interreligieux, et plus particulièrement du rapprochement judéo-arabe, le rabbin Froman, qui est aussi poète et dramaturge, note enfin : « Mon expérience me permet d’affirmer que les chefs du Hamas sont prêts à établir des liens avec les dirigeants religieux d’Israël, et il est bien dommage que personne n’ait jamais songé chez nous, du moins jusqu’à présent, à s’engager dans cette voie ».

Etranger

Liban : vers la « réconciliation nationale » ?

Privé de président depuis novembre 2007, et après dix-huit mois de graves conflits internes, le général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée depuis 1998, a été élu, dimanche après midi, président du Liban, par une majorité de cent dix huit députés, sur un total de cent vingt sept.

Il a immédiatement appelé les libanais à « s’unir afin de réaliser les intérêts de la nation ». 
Cette élection, qui s’inscrit dans le cadre des « accords de Doha », signés le 21 mai, s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités étrangères, parmi lesquelles l’émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, ou encore le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. 
George W. Bush, le président des Etats-Unis, a pour sa part salué cet événement, en déclarant qu’il espérait voir à présent s’ouvrir une « ère nouvelle de réconciliation politique » au pays du Cèdre.

L’Iran jure fidélité au Hamas

A-Sharq Al Awsat, le journal arabe qui paraît à Londres, annonçait dans son édition de dimanche que la République islamique d’Iran s’est engagée à continuer à soutenir le Hamas, « même en cas d’accord entre Israël et la Syrie ».

Selon cette information, le régime des mollahs a également promis à Khaled Mashal, chef de la branche politique de l’organisation fondamentaliste installé à Damas, qui a effectué une visite officielle à Téhéran ce week end, de renforcer son aide financière et de lui fournir des missiles destinés à « frapper l’entité sioniste ».