Le président américain George W. Bush a déclaré lundi 11 mai qu’il ne pouvait envisager l’évolution du Moyen-Orient « sans un Etat palestinien qui soit libre et démocratique. » Bush, qui voyage pour Israël mardi 12 mai, a ainsi dit au Jerusalem Post qu’il était convaincu que le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, est un réel partenaire pour la paix.
Et, lors d’un briefing avec le Post et trois autres journalistes israéliens dans le bureau ovale, il a dit croire encore qu’un accord entre Israéliens et Palestiniens en vue de l’établissement d’un Etat palestinien est encore possible cette année, avant la fin de son mandat.
Il a aussi noté que pendant sa présidence, il avait été témoin de l’« émergence d’une pensée en Israël selon laquelle le seul moyen d’exister à long terme est l’établissement d’un Etat palestinien. Et c’est une idée percutante. Je crois aux idées percutantes. Je crois qu’avec l’aide des Etats-Unis, les négociateurs peuvent se mettre d’accord sur la définition d’un Etat. »
Le président américain a déclaré que « tout ce que j’ai essayé est de passer à l’attaque et d’ajouter encore de la légitimité à la solution de deux Etats [vivant côte-à-côte]. J’ai été le premier président à la prononcer. Selon moi c’est la seule solution. Je ne vois pas comment le Moyen-Orient pourrait évoluer sans un Etat palestinien qui soit libre et démocratique », a-t-il assuré.
Fayad : Israël ne devrait pas célébrer son anniversaire alors que les Palestiniens souffrent
Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP) Salaam Fayad a déclaré mardi 13 mai qu’Israël ne devrait pas célébrer son soixantième anniversaire pendant que les « Palestiniens sont en train de souffrir. »
Selon Fayad, les festivités sont en quelque sorte « déplacées » tant qu’Israël maintient une présence militaire et ses implantations en Judée-Samarie.
Ces remarques ont été faites lors d’un discours prononcé devant des dignitaires étrangers et des intellectuels palestiniens à Ramallah.
Enquête sur Ehoud Olmert : perquisition au ministère de l’Industrie
La police a mené mardi 13 mai une perquisition au ministère de l’Industrie et du commerce et y a saisi des documents dans le cadre de l’enquête portant sur des allégations de corruption visant le Premier ministre Ehoud Olmert, selon Galei Tsahal, la radio de l’armée.
Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld n’a fourni aucun détail.
Olmert est soupçonné d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent d’un donateur américain, destinées au financement de ses campagnes électorales. Certains de ces versements auraient été effectués alors qu’il était ministre de l’Industrie et du commerce entre 2005 et 2006.
D’autres de ces versements se seraient produits pendant qu’il était maire de Jérusalem, de 1993 à 2003. Une perquisition a d’ores et déjà été réalisée lundi 12 mai à la mairie de Jérusalem.
Un Palestinien tué par une frappe aérienne de Tsahal
Un Palestinien a été tué par un frappe aérienne de l’armée israélienne qui visait un tir de mortier lancé par un groupe dans la bande de Gaza. Tsahal a confirmé cette attaque.
Israël en faveur d’une trêve avec la bande de Gaza, malgré les attaques de roquettes
Une femme âgée a été tuée par une roquette Kassam qui a frappé de plein fouet une localité de l’ouest du Neguev lundi soir 12 mai, quelques heures seulement après que les leaders israéliens ont déclaré qu’ils pensaient accepter l’accord de cessez-le-feu à l’initiative de l’Egypte, avec le Hamas.
Sholmit Katz, 75 ans, du kibboutz Gvar’am, a été tuée alors qu’elle visitait le moshav Yesha, au sein du comité régional d’Eshkol. Cette attaque mortelle est intervenue quatre jours après un barrage d’obus de mortier qui a tué Jimmy Kedoshim, 48 ans, père de quatre enfants, alors que celui-ci jardinait dans sa maison du kibboutz Kfar Aza, dans le Neguev.
Le Djihad islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque de lundi. A la suite de cette nouvelle attaque mortelle, certains officiels de la défense ont mis en garde Israël contre un cessez-le-feu avec le Hamas, et ont exhorté à une réponse militaire, pour mettre fin à ces tirs continus de roquettes. Une demi-douzaine de roquettes a en effet atterri dans la zone de l’ouest du Neguev lundi, dont l’une d’elles à Ashkelon.
Malgré l’escalade de violence, des officiels proches du ministre de la Défense Ehoud Barak ont dit qu’Israël penchait désormais pour un cessez-le-feu après l’offre du chef des services de renseignements égyptiens Omar Suleiman, qui s’est entretenu avec le ministre de la Défense lors d’une réunion au petit-déjeuner dans la maison de Barak à Tel-Aviv, plus tôt dans la journée. Israël prévoit ainsi d’accepter graduellement l’offre et d’aboutir plus tard à un cessez-le-feu complet après la libération du caporal Gilad Shalit.
Tsahal arrête 8 Palestiniens suspectés de terrorisme en Judée-Samarie
Des troupes de Tsahal ont arrêté huit Palestiniens suspectés de terrorisme dans des opérations en Judée-Samarie dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 mai.
Les suspects sont détenus par les forces de sécurité pour être interrogés.
Des travailleurs sociaux en grève pour protester contre une attaque
Le syndicat des travailleurs sociaux a mis en place une grève à travers tout le pays mardi 13 mai, pour protester contre une attaque perpétrée contre un travailleur social dans un bureau d’Abu Ghosh.
Les travailleurs sociaux ont commencé à prendre des sanctions il y a près de cinq semaines pour protester contre un déficit sévère et ont refusé de prendre tout nouveau patient.
Les travailleurs menacent désormais de durcir les sanctions, et de les étendre à tout le pays pour aboutir à une grève générale de tous les services sociaux.
INTERNATIONAL
Liban : l’Arabie Saoudite accuse l’Iran de soutenir le « coup d’Etat » du Hezbollah
L’Arabie Saoudite a accusé mardi 13 mai l’Iran de soutenir le « coup d’Etat » du Hezbollah chiite au Liban, et a estimé que cela affecterait les relations de Téhéran avec l’ensemble des pays arabes et musulmans.
« Bien sûr que l’Iran appuie ce qui se passe au Liban, un coup d’Etat, et le soutient. Cela affectera ses relations avec tous les pays arabes, même les musulmans », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Faisal.
Il a appelé « toutes les parties régionales à respecter l’indépendance et la souveraineté du Liban, d’arrêter d’interférer dans ses affaires et d’inciter les tensions confessionnelles ».
L’Iran et la Syrie, pays à majorité chiite, appuient le Hezbollah, mais démentent toute interférence dans les affaires intérieures libanaises.
Mardi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réagi aux accusations saoudiennes, estimant qu’elles avaient été proférées sous le coup de la colère. Téhéran est le seul pays qui ne se mêle pas des affaires du Liban, a-t-il assuré.
L’armée libanaise annonce que ses soldats auront recours à la force
L’armée libanaise a averti mardi 13 mai que ses soldats auront recours à la force si nécessaire pour rétablir la loi et l’ordre dans le pays. L’armée a souligné que cette directive est effective à partir de 6h00 -heure locale- ce mardi et a appelé les différentes parties à coopérer.
L’armée a déclaré que ses soldats allaient empêcher l’usage illégal des armes à feu dans le pays, une tâche dantesque étant donné l’arsenal dont dispose le Hezbollah chiite libanais pro-iranien.
Une délégation de la Ligue arabe est attendue mardi à Beyrouth pour tenter de trouver une issue à la crise.
On déplore 54 morts dans les affrontements au Liban depuis la reprise des hostilités le 7 mai. Il s’agit des violences les plus meurtrières depuis la fin des 15 ans de guerre civile en 1990.
Séisme en Chine : 15 touristes britanniques « injoignables » dans la zone la plus touchée
L’agence de presse officielle Chine Nouvelle indique que 15 touristes britanniques censés se trouver dans la zone frappée par le puissant séisme de lundi sont « injoignables ».
Selon Chine Nouvelle les 15 touristes « étaient injoignables mardi matin à Wenchuan » où se situait l’épicentre du séisme d’une magnitude de 7,9 sur l’échelle de Richter qui a fait près de 10.000 morts lundi après-midi selon un dernier bilan encore provisoire.
L’agence chinoise citait un responsable du bureau de gestion des urgences de la province de Sichuan, selon lequel les touristes britanniques devaient se trouver au moment du séisme à Wolong, un centre de protection et de reproduction des pandas.
Séisme en Chine : 1 000 morts ou disparus dans un seul lycée effondré
L’agence de presse officielle chinoise rapporte que 1 000 élèves et enseignants sont morts ou portés disparus dans un seul lycée détruit par le puissant séisme qui a frappé le centre de la Chine lundi 12 mai.
Ce lycée s’est écroulé dans le comté de Beichuan, juste à l’est de l’épicentre du séisme de 7,9 sur l’échelle de Richter, a précisé mardi 13 mai l’agence Chine nouvelle.
Ces décès viennent s’ajouter à ceux, probables d’une autre école effondrée où 900 élèves, sous les décombres, risquent fort d’avoir trouvé la mort.
Selon Chine Nouvelle, cette école -un bâtiment de six ou sept étages- a été réduite à un amas de gravas de deux mètres de haut.
Bangladesh : au moins 36 morts dans le naufrage d’un ferry
Au moins 36 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage d’un ferry au cours d’une tempête dans le nord du Bangladesh, ont annoncé les autorités.
Selon Sultan Ahmed, un membre du gouvernement local, 50 autres personnes étaient portées disparues lundi soir après l’accident qui s’est produit dans le district de Kishoreganj, à 80 kilomètres au nord de la capitale Dacca.
Ahmed a prévenu que le bilan était susceptible de s’alourdir dans la mesure où l’on craignait qu’une partie des personnes portées disparues ne soient restées coincées dans le navire immergé.
Environ 150 personnes se trouvaient à bord du bateau de bois quand il a sombré.
11 septembre : les Etats-Unis abandonnent les charges contre le « 20e pirate de l’air » présumé
Le Pentagone abandonne les charges contre un Saoudien de Guantanamo qui était soupçonné d’être le « 20e pirate de l’air » des attentats du 11 septembre 2001, a-t-on appris lundi 12 mai.
Mohammed al-Qahtani était l’un des six hommes inculpés de meurtre par un tribunal militaire américain dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 11 septembre.
Mais les avocats de la défense ont confirmé à l’Associated Press qu’un responsable du Pentagone n’avait finalisé les charges que contre les cinq autres suspects, dont un homme soupçonné d’être l’architecte des attentats.
Des responsables américains ont indiqué qu’al-Qahtani avait été soumis à des mauvais traitements autorisés par l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.
Birmanie : la junte commence lentement à distribuer l’aide internationale
Les autorités birmanes commençaient à distribuer mardi 13 mai l’aide du premier convoi humanitaire international à destination des survivants du cyclone Nargis, tandis que l’ONU critiquait le régime militaire birman pour sa « réponse inacceptablement lente » à la crise.
Lundi 12 mai, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a averti qu« ’à moins que davantage d’aide n’entre dans le pays -très rapidement- nous ferons face à une épidémie de maladies infectieuses qui aggraver considérablement la crise actuelle ». « Par conséquent, j’en appelle, dans les termes les moins nuancés, au gouvernement de la Birmanie à privilégier la vie de son peuple », a-t-il souligné.
En dépit des deux millions de personnes menacées de maladie et de famine dix jours après le passage du cyclone dévastateur, la junte birmane continuait d’empêcher presque tous les experts étrangers en catastrophes d’accéder aux populations sinistrées.
Privés de toit après la destruction de centaines de milliers de maisons par Nargis, les réfugiés s’entassent dans des monastères bouddhistes ou campent dehors, buvant de l’eau croupie, contaminée par les cadavres et les carcasses d’animaux.
France
Pouvoir d’achat : « C’est pas foutu », assure Nicolas Sarkozy
« Je pense que c’est pas foutu, il y a pas de fatalité », a affirmé mardi 13 mai le président français Nicolas Sarkozy, affichant à nouveau son volontarisme sur la question du pouvoir d’achat, alors qu’il présentait à Vienne -dans l’Isère- les grandes lignes du projet de loi de modernisation de l’économie.
« On ne peut pas avoir de résultats si on ne bouge pas », a lancé le président de la République au cours d’une réunion publique dans la salle des fêtes de la ville. « Je veux aller les chercher, je ne veux pas les attendre [...] Je dois montrer l’exemple en essayant d’aller chercher ce point de croissance ».
« Je n’ai pas été élu pour m’incliner devant tous les corporatismes, devant tous les immobilismes », a encore dit Sarkozy. Faisant allusion aux critiques émises, à gauche comme à droite, contre ce texte, il a assuré que le gouvernement « n’hésitera pas, sur tel ou tel sujet, à corriger si on s’est trompé ».
« Mais on veut aller de l’avant », car « je veux que la modernisation de notre économie se fasse au bénéfice du consommateur ». Le chef de l’Etat a détaillé les bénéfices attendus de cette loi, qui doit introduire plus de concurrence dans la grande distribution et, ainsi, contribuer à la baisse des prix à la consommation.
Climat, immigration, défense : les priorités de la future présidence française de l’UE
Climat, immigration, défense : à une cinquantaine de jours de son début, le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet ont présenté mardi 13 mai les grandes lignes de la présidence française de l’Union européenne, qu’ils veulent « moderne et participative, en phase avec son temps ».
Egalement à l’étude, l’idée d’un jour férié européen fixé au 9 mai de chaque année. Evoquant un diptyque « climat-énergie » lors d’une conférence de presse au Quai d’Orsay, Kouchner a précisé que la France tenterait lors de sa présidence de parvenir à « une politique européenne commune qui assure la sécurité des approvisionnements, peut-être en diversifiant les sources ».
Concernant l’immigration, Kouchner a souligné « la nécessité d’une charte commune, d’un pacte sur l’émigration, et en tout cas pour les pays de (l’espace) Schengen ». Jean-Pierre Jouyet a de son côté indiqué que, pour l’heure, « il n’y a pas de chiffre qui ait été esquissé ».
« Le principe qui est fixé, c’est que nous nous mettions d’accord à 27 sur le fait qu’il n’y ait pas de régularisation globale et massive qui puisse affecter la situation de tel ou tel Etat-membre », a-t-il expliqué.
Un mouvement social comme mai 68 pourrait se reproduire aujourd’hui, selon 62% des Français
Un mouvement social de l’ampleur de celui de mai 68 pourrait se reproduire aujourd’hui dans le pays estiment 62 % des Français, selon un sondage CSA publié mardi 13 mai dans l’Humanité.
Selon cette enquête, 36 % des personnes interrogées ne pensent pas qu’il pourrait se produire. Par ailleurs, ils sont 41 % à souhaiter qu’un mouvement social de la même ampleur se reproduise aujourd’hui, contre 57 % à ne pas le souhaiter.
Alors que le président français Nicolas Sarkozy durant sa campagne a déclaré sa volonté de « liquider l’héritage de 68 », 78 % des sondés jugent mai 68 plutôt comme une « période de progrès social », contre 16 % à estimer que c’était une « période de déclin ».
Enfin, ils jugent que « mai 68 a fait avancer les choses plutôt dans le bon sens » concernant l’égalité hommes-femmes (à 86 %), la protection sociale (à 78 %), le droit syndical (à 74 %).
Sondage : six Français sur dix favorables à un service minimum d’accueil dans les écoles
Six français sur 10 estiment que le service minimum d’accueil dans les écoles primaires, est « une bonne chose parce que cela permet de ne pas pénaliser les parents qui travaillent », selon un sondage publié mardi dans « Le Parisien-Aujourd’hui en France ».
Selon ce sondage, 60% des interrogés sont favorables au service minimum d’accueil que souhaite « poursuivre et amplifier » le ministre Xavier Darcos, « à l’occasion de la grève des enseignants du 15 mai prochain ». Mais 33% des sondés estiment que « c’est une mauvaise chose car cela constitue une tentative de remise en cause du droit de grève ».
- Sondage réalisé par téléphone les 6 et 7 mai sur un échantillon national représentatif de 1.006 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Dernier hommage à Pascal Sevran à Paris
Un dernier hommage a été rendu mardi matin à l’animateur et parolier Pascal Sevran en l’église parisienne de Saint-Louis-en-l’Ile, avant ses obsèques qui seront célébrées mercredi dans l’intimité familiale.
En présence de nombreux admirateurs et de personnalités du spectacle, la ministre de la Culture Christine Albanel a salué la mémoire de l’animateur décédé vendredi d’un cancer du poumon. Pour les Français, « il était un proche, quelqu’un que l’on connaissait, quelqu’un dont on connaissait les passions, quelques fois les humeurs, les coups de gueule, et finalement que tout le monde aimait », a-t-elle déclaré au nom du gouvernement, également représenté par le ministre du Travail Xavier Bertrand.
Venu au bras du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, l’acteur Alain Delon a rappelé que « c’est quelqu’un qui a beaucoup souffert jusqu’à sa dernière seconde ». Etaient également présents les anciens ministres socialistes Roland Dumas et Jack Lang, accompagné de son épouse.
Le producteur Orlando a souligné que « c’était un être brillantissime, intelligent, cultivé qui a touché tout avec un égal bonheur ». « Il a écrit cette merveilleuse chanson pour Dalida (sa soeur NDLR), ’Il venait d’avoir 18 ans’, il a fait des livres. Il n’est pas simplement l’homme de télévision, il avait autre chose aussi ».
La chanteuse Rika Zaraï et l’animateur Marc-Olivier Fogiel ont assisté à l’hommage, au milieu d’une foule d’anonymes, sous le soleil.