Metula, 23h 45 heure d’Israël, 22h 45 à Paris
La finale du championnat d’Europe des clubs champions vient de se terminer. Israël est en train de chanter "we are the champions" pendant que Derek Sharp découpe les filets du panier de Skipper Bologne.
Une victoire ? Non, l’AFP, si elle ne connaissait pas de gros problèmes de transmissions dus à un virus taquin, pourrait titrer sur un "massacre israélien" et pour une fois, elle ne raconterait pas des menteries. Maccabi Tel Aviv a littéralement explosé les vaillants italiens sur le score incroyable de 118 à 74. 44 points d’écart, qui constituent probablement le plus gros écart lors d’une finale de la Euroleague depuis sa fondation. Pour ceux qui ne consomment pas du basket-ball tous les matins au petit déjeuner, traduit en football, cela donnerait un 6 ou un 7 à 0.
L’entraîneur de Skipper
Mais à la différence des informations qui vous proviennent régulièrement de notre région, il s’agit ce soir d’un résultat exclusivement sportif, acquis dans une ambiance de fair-play exemplaire. Et Bologne n’a pas démérité, dont les joueurs furent longuement ovationnés, debout, par le public de Yad Eliahou. Sauf qu’ils ont été étouffés par une formation israélienne supérieurement motivée, qui, de surplus était parfaitement organisée d’un point de vue tactique.
L’atout habituel des Italiens, c’était les tirs à trois points et la faiblesse relative de Maccabi, c’était sa défense. Mais les joueurs en jaune attendaient les shooteurs de Skipper très haut sur le terrain, loin de leur panier et tout au long de la rencontre, ils ont présenté leur meilleur jeu défensif de la saison. Et c’est peu dire. En fait, les Macabéens ont dominé les débats de la tête et des épaules, d’un bout à l’autre du match, ne laissant aucun instant d’illusion à leurs malheureux adversaires. En phase d’attaque, ce sont les hommes de Pini Gershon qui ont inscrit des paniers de grande virtuosité, souvent dignes des évolutions de la NBA. Toute l’équipe s’est distinguée, Vuijcic, souvent critiqué pour sa timidité en défense, réalisait des blocages époustouflants. Ses camarades, surtout Charras (18) et le "remplaçant" David Blumenthal (20), volaient la politesse aux athlètes transalpins et inscrivaient des tirs à 3 points dans des postures incroyables.
David Blumenthal... euphorique ce soir
Parker était à nouveau le meilleur marqueur de Tel Aviv en ajoutant 21 points à son palmarès, plus beaux les uns que les autres. Le score de ses coéquipiers : Burstein 17, Vuijcic 9, Baston 9, Halperin 7, Shendov 4, le capitaine Gur Shelef 2 et Ben Shimol 2.
Derek Sharp à droite, Charras à gauche et la coupe d’Europe
Actuellement, les rues d’Israël résonnent de klaxons, de chants et de cris enthousiastes. Dans un parc de Tel Aviv, Ganeï Yoshoua, 40’000 personnes attendent le Maccabi pour un festival qui durera toute la nuit.
La saison n’est toutefois pas terminée pour les champions d’Europe, qui ont 3 jours pour récupérer de leur partie euphorique, où tout, absolument tout leur réussissait. Jeudi déjà, ils affronteront Hapoël Jérusalem sur le même stade Nokia-Yad Eliahou pour la finale de la coupe d’Israël. Hapoël, les vainqueurs de la coupe européenne ULEB, contre les lauréats de la Euroleague, voilà une affiche qui promet d’autres émotions. Ajoutons au palmarès israélien de la saison la troisième place d’Hapoël Tel Aviv dans la Europe League, et vous comprendrez qui s’est agi pour le basket bleu et blanc d’un millésime d’exception.
Et maintenant, avec votre permission, bien sûr, je vais chausser mes mocassins d’apparat et descendre dans la rue pour participer à la fête. Ca n’est pas tous les jours que l’on s’éclate dans la région sans risquer de finir à l’hôpital.
[Note de Desinfos.com (pub gratuite et sioniste !) : d’après nos investigations, c’est "SPORT +" une "toute petite" chaîne du câble et peut-être "satellitaire "qui a été a été la seule à retransmettre le match en France...]
http://www.noos.fr/chaines/bouquet16theme22chaine89.php