Le mouvement islamiste Hamas a envoyé samedi une délégation au Caire pour recevoir la réponse israélienne sur une trêve dans la bande de Gaza et assuré qu’elle pourrait être appliquée « dans peu de temps » si Israë l satisfait à ses demandes ...!
« Aujourd’hui, une délégation du Hamas de Gaza et de l’extérieur part pour le Caire et arrivera ce soir », a affirmé Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du « gouvernement » du Hamas, à des journalistes lors d’une conférence dédiée « aux victimes des attaques israéliennes » à Gaza.
« Elle rencontrera la direction égyptienne et écoutera les réponses israéliennes sur l’application des conditions d’une trêve, qui sont la levée du siège, l’ouverture des points de passage, et l’arrêt de »l’agression« contre le peuple palestinien », a-t-il ajouté.
Le chef le plus influent du Hamas dans la bande de Gaza, Mahmoud Zahar, a de son côté indiqué que la trêve pourrait entrer en vigueur « dans peu de temps » si Israë l accepte les conditions palestiniennes.
A un journaliste qui lui demandait si la trêve pourrait être signée dans les deux semaines, il a répondu : « Moins que cela. Cela dépend des Israéliens. De notre côté, nous sommes prêts ».
« Les passages frontaliers doivent être rouverts librement pour les biens et les matériaux afin de donner une chance aux Palestiniens de reconstruire ce qui a été détruit par les Israéliens », a-t-il ajouté.
Les deux responsables du Hamas ont toutefois réaffirmé que la libération du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé par des groupes palestiniens, dont le Hamas, en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza, ne faisait pas partie d'un éventuel accord.
« Shalit n’est pas inclus dans l’accord. Shalit fait partie d’un autre dossier », a insisté M. Zahar. « Ce dossier sera bouclé avec la libération » de prisonniers palestiniens détenus en Israë l, a-t-il ajouté, soulignant toutefois qu’il avait « d’énormes doutes sur les intentions israéliennes sur la question ».
Interrogé pour savoir s’il était prêt à faire des concessions sur la question du soldat, M. Zahar a poursuivi : « Cela peut-être discuté à la table (des négociations), pas devant les médias ».
Lors d’une rencontre jeudi soir au Caire avec le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane, l’émissaire israélien, Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la Défense, avait précisé les exigences israéliennes dans un document écrit.
Israë l réclame un arrêt des tirs contre son territoire par tous les groupes armés opérant à Gaza, une action beaucoup plus énergique de l’Egypte pour stopper la contrebande d’armes vers Gaza et des progrès dans les négociations pour un échange de prisonniers en vue de la libération de Gilad Shalit.
Mercredi, le cabinet de sécurité israélien a donné une chance à la mission de bons offices menée par l’Egypte, tout en se réservant l’option militaire en cas de poursuite des tirs de roquettes ou d’obus à partir de Gaza vers le sud d’Israë l.