La Ligue arabe doit se prononcer sur une proposition du Qatar d’organiser, vendredi, à Doha un sommet arabe extraordinaire pour examiner la situation dans la bande de Gaza. Selon Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, douze pays ont confirmé leur participation, mais il en faut quatorze pour convoquer le sommet. L’Egypte et l’Arabie Saoudite ont rejeté la tenue du sommet demandé par l’émir du Qatar. Ils ont proposé à la place une réunion des chefs d’Etat en marge du sommet économique arabe prévu au Koweït dimanche.
Avec la double proposition de sommets, les divergences arabes ont dépassé les divisions pour friser le seuil de la rupture. Le sommet de Doha est celui des faucons menés par la Syrie soutenue par un Qatar désireux de jouer dans la cour des grands arabes depuis son succès dans le dénouement de la crise présidentielle libanaise.
Un sommet dont l’objectif est de soutenir la résistance armée du Hamas en demandant la rupture de toute relation arabe avec Israë l. Le principal Etat visé est l’Egypte qui dispose de relations diplomatiques avec Israë l et qui refuse d’ouvrir ses frontières avec Gaza, sauf pour des raisons humanitaires.
Alternative
Le sommet du Koweït est l’alternative proposée par les colombes menées par l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Le pays le plus peuplé et l’Etat le plus riche du monde arabe veulent laisser une chance à la diplomatie et notamment à l’initiative de cessez-le-feu, lancée par Le Caire.
Les modérés disposent du soutien du secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Amr Moussa. Ce dernier a annoncé qu’une conférence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue se tiendra vendredi au Koweït, au moment même où le sommet de Doha est programmé.