Deux informations illustrent par leur rapprochement - et à leur manière - la dégradation de la société française.
La première est celle qui a été reprise dans Le Point sur l’emprise islamiste. La seconde est liée au commentaire poignant de Guy Millière au sujet du film « La maison de Nina  ». Il y constate le faible écho, dans l’opinion, du film de Richard Dembo, et s’interroge : « Qu’y a-t-il après la civilisation ?  ». La barbarie quelquefois...répond-il inquiet pour le futur de notre société.
L’entreprise, qui peut être considérée comme un microcosme de notre société, connaît une situation nouvelle avec la montée de l’emprise des islamistes en son sein. Une étude réalisée par Eric Dénécé, directeur du centre Français de recherche sur le renseignement, s’inquiète du climat qui touche des entreprises de la distribution, de la logistique et de la sécurité. Les grandes lignes de cette étude - rapportées également par le site Wanadoo - éclairent d’un aspect inquiétant cette nouvelle altération sociétale.
L’étude met en avant la pression qu’exercent les islamistes militants sur les employés musulmans de ces entreprises dans le but de les convertir à un islam plus radical. L’étude révèle qu’il ne s’agit plus de cas isolés, mais de situations qui tendent à se généraliser. Cette pression est souvent assortie de violences verbales, mais aussi physiques, destinées à impressionner - voire à faire peur. A bien des égards, cette influence « musclée  » s’apparente à l’action connue des sectes sur des individus mal armés pour y faire face. Cette influence croissante marque une dégradation supplémentaire des libertés, un retrait de la civilisation, une absence de réaction. Face à la montée en son sein d’un islamisme brutal et conquérant, la société française apparaît comme paralysée.
Les réflexions de Guy Millière sur l’identité française (et européenne) résonnent alors comme en écho. Le désintérêt pour le film « La maison de Nina  » est -selon lui - le signe que nos pays se construisent sur la négation et l’effacement de la mémoire. Son interrogation est celle de notre temps : « Que reste-t-il de vivant dans une civilisation où il n’y a plus de mémoire sinon une fiction, où il n’y a plus de souvenirs sinon des reconstructions, où il n’y a plus de racines qu’on ne cherche à oblitérer, où il n’y a plus, ou de moins en moins, de repères éthiques et de capacités d’indignation devant l’inhumanité : pas grand chose, je le crains. Qu’y a-t-il après la civilisation ? La barbarie, quelquefois  ».
Ainsi, la société française en manque de repères serait-elle à la fois dans la négation du passé et dans la paralysie face aux défis de son avenir - notamment relatif à l’intégration des jeunes issus de l’immigration. Par quoi ce vide et cette peur seront-ils comblés ? Quels nouveaux désordres feront-il naître ? Voila bien des questions que nous partageons et qui nous inquiètent.