Le leader spirituel du Hamas Khaled Mashaal, en exil à Damas en Syrie, a déclaré avoir proposé à Israël un accord visant à n’attaquer que les cibles militaires. Dans une interview accordée lundi 31 mars à la chaîne britannique Sky News, Mashaal a noté que l’offre était identique à celle qui avait été faite à Israël en 1998.
"Nous renouvelons notre offre à Israël pour faire en sorte que les civils des deux parties n’entrent pas dans ce conflit", a-t-il déclaré. "Nous renouvelons cette offre aujourd’hui."
Mashaal a fait savoir que si Tsahal arrêtait de tuer des civils palestiniens, le Mouvement de la résistance islamique s’engagera à viser uniquement des cibles militaires israéliennes dans ces attentats.
Mashaal a confirmé que le caporal Gilad Shalit- le soldat emprisonné à la suite d’une attaque perpétrée par des terroristes palestiniens contre Tsahal le 25 juin 2006- est en vie.
L’attaque avait été revendiquée conjointement par la branche armée du Hamas -les Brigades Ezzedine Al-Qassam-, les Comités de la résistance populaires et l’"Armée de l’Islam", un groupe alors inconnu.
"Gilad [Shalit] est vivant et nous le traitons correctement mais Israël maintient les prisonniers palestiniens dans de mauvaises conditions", a lancé le leader du Hamas au média britannique.
Mashaal a poursuivi en disant que selon le Hamas, le nombre de Juifs morts dans la Shoah était "exagéré".
"Nous ne nions pas l’existence de l’Holocauste, mais nous croyons que l’Holocauste a été exagéré par le mouvement sioniste" et ce, selon lui, afin de légitimer ses actions envers le peuple palestinien.
"Nous ne nions pas les faits mais nous n’acceptons pas deux éléments. Nous n’approuvons pas le nombre exagéré [de personnes mortes pendant l’Holocauste] et nous n’approuvons pas qu’Israël l’utilise pour faire ce qu’il veut", a-t-il lancé.
Mashaal a aussi appelé à des pourparlers de réconciliation avec le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, du Fatah.
"Nous invitons Monsieur Abbas à venir à Gaza pour y conduire des pourparlers sans conditions. Des pourparlers s’intéressant aux raisons de cette division [interpalestinienne entre d’un côté la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et la Judée-Samarie, sous contrôle de l’AP] et aux moyens de revenir à une unité à Gaza et en Judée-Samarie et de résoudre le problème sécuritaire", a-t-il ponctué.