À l’occasion de la parution de l’ouvrage « La fin d’une illusion. Israël et l’Occident après le 7 octobre », le Crif a posé trois questions à Bruno Karsenti.
Le Crif : L’ouvrage collectif paru récemment sous votre direction est intitulé La fin d’une illusion. Israël et l’Occident après le 7 octobre. De quelle illusion, aujourd’hui perdue donc, nous sommes nous nourris ?
Bruno Karsenti : Plusieurs illusions sont en fait imbriquées dans l’illusion première à laquelle le titre du livre fait référence. L’illusion première, c’est celle, du point de vue juif qu’on a privilégié, de l’impénétrabilité du refuge, de l’État-abri, non pas simplement face à l’invasion d’une armée – cela, Israël l’a connu au cours des guerres passées – mais face à des crimes antisémites, dont l’expérience canonique pour les Juifs est le pogrom, et dont la figure culminante est la Shoah
la fin d’une illusion. Israël et l’Occident après le 7 octobre : 3 questions a Bruno Karsenti
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Article mis en ligne le 22 octobre 2024