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L’élimination de Yassin ouvre un nouveau chapitre dans la guerre Israélo-palestinienne
Rapport Spécial et Analyse de DEBKAfile
Article mis en ligne le 22 mars 2004

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a mis la guerre Israélo-palestinienne sur un nouveau niveau. L’élimination ciblée du fondateur du Hamas, chef et esprit déplacé, le Scheik Ahmed Yassin, le lundi 22 mars, a été la réponse tonitruante du Premier ministre aux critiques qui soutiennent que sa stratégie de désengagement remettrait la Bande de Gaza au contrôle de Hamas.

Cela signale sa détermination de purger la Bande de Gaza des terroristes fondamentalistes Islamiques avant son évacuation. La mort de Yassin n’est que le signe précurseur de la liquidation du mouvement violent qu’il a fondé en 1987 pour "nettoyer" le Moyen-Orient de la souveraineté Juive et le remplacer par une République islamique.

Ce nettoyage des forces du Hamas prendra du temps. Jusqu’à ce qu’il soit fait, Israël ne peut pas sortir de la Bande de Gaza ou même commencer le processus de désengagement.

L’action de Sharon a été adressée en particulier à Washington. Il a été agacé du message acerbe qu’il a reçu de la Maison Blanche cette semaine, que les sources politique de DEBKAFILE révèlent ici pour la première fois :
Il consiste en huit points principaux qui sont reproduits ci-dessous :

1. Après l’écoute de l’assistant de Sharon Dov Weisglass et d’autres émissaires, nous constatons qu’il n’y a aucun plan de désengagement et d’évacuation correctement formulé . Les propositions du Premier Ministre sont "au mieux un ordre du jour."

2. Nous ne savons pas ce qu’Israël recherche. Nous sommes embarrassés. Weisglass et Eiland (le chef du conseil de sécurité nationale d’Israël à la présidence) parlent en deux langues différentes.

3. "Si vous êtes à rechercher que nous approuvions votre plan pourquoi l’avez-vous publié avant de discuter avec nous ? Nous aurions pu faire des observations.

4. Nous devons demander au Premier ministre (comme une part de son plan de désengagement) s’il est préparé à remettre aux Palestiniens tous les axes de communications de la Bande de Gaza. Nous comprenons que ce qui est proposé est un action pour évacuer seulement la population civile. C’est bien, mais ne l’appelez pas, désengagement. L’évacuation du Gush Katif et le redéployement des forces israéliennes autour de la Bande de Gaza créerait seulement une sorte de pince et laisserait les Israéliens responsables de la population palestinienne.

5. Selon notre information, pas un habitant israélien des implantations n’a été tué dans la Bande de Gaza en 2003. Ainsi pourquoi un assaut soudain ?

6. Après avoir essayer d’apporter quelque ordre à ce que Weisglass nous a dit (la Maison Blanche), il apparaît que vous (Israël) cherchez notre appui pour le plan de sécurité Britannique visant à des forces de sécurité palestiniennes apportant de l’ordre aux rues de la Bande de Gaza en même temps qu’Israël sévirait contre le Hamas et évacuerait les habitants des implantations. Nous n’acceptons pas nécessairement ce plan mais cela a au moins, une certaine logique. Ce que nous ne comprenons pas c’est pourquoi tout les airs, la terre et les approches de mer de la Bande doivent restés ouverts au Hamas et que des terroristes étrangers y sont présents.

7. (Les analystes du DEBKAFILE’S évaluent cela comme le paragraphe clef dans le message de la Maison Blanche à Sharon). Si vous avez l’intention d’empêcher l’activation du port de la Bande de Gaza et du terrain d’aviation et de protéger la route Philadelphi (parallèle à la frontière avec l’Egypte) avec un kilomètre d’une large zone-tampon et de laisser en même temps les gens de se déplacer librement entre la Bande de Gaza et la Rive Occidentale et de permettre aux Palestiniens de travailler en Israël - qu’est-ce qui différerait de la situation présente ? Nous ne voyons pas de différence.

8. Ce que nous voyons c’est que votre plan ou les discussions à son sujet qui abondent, signifie qu’au lieu du dialogue avec Arafat ou Dahlan, vous devrez vous adresser au Hamas.

Le ministre des Finances Binyamin Netanyahu, qui est conscient du rejet américain, a déçu les critiques en s’abstenant de se retourner contre le Premier ministre. Il a simplement posé trois conditions pour l’acceptation de la stratégie de Sharon :
- avant de sortir de la Bande de Gaza, Israël doit finir de construire sa barrière de sécurité de la Rive Occidentale pour inclure aussi les blocs d’implantation Juifs principaux, Modiin et la route 443 de Modiin-Jérusalem ;
- l’administration de Bush doit formellement désavouer le "droit de retour" des Palestiniens et la demande des réfugiés de 1948
- les Israéliens doivent conserver le contrôle des points de croisement internationaux et leur liberté d’autodéfense pour se battre contre les terroristes partout.

Après le coup de foudre de la mort du chef du Hamas, ce qui arrivera ensuite dépendra beaucoup de, comment les deux parties vont réagir : D’abord, les chefs du Hamas, qui devront décider rapidement comment canaliser la fureur des leurs, contre Israël ou contre l’Autorité Palestinienne.

Selon les jeunes, le groupe fondamentaliste doit conduire entièrement la prise de contrôle de la Bande de Gaza en envoyant balader l’Autorité Palestinienne et sa tête Yasser Arafat du territoire. Selon les anciens, le Hamas opterait pour une coalition avec Arafat et ses bras terroristes afin de faire front par tous les moyens dans une guerre de vengeance contre Israël. Dans ce cas, le Hamas chercherait des garanties d’Arafat pour une entente de partage du pouvoir dans le gouvernement palestinien.

Avant la mort de Yassin, le Hamas allait dans la direction opposée, boycottant l’Autorité Palestinienne et Arafat et acceptant la collaboration seulement avec ses Brigades d’Al-Aqsa-Fatah pour des attentat-suicide contre Israël.

L’autre partie est d’observer maintenant ce qu’est Arafat lui-même. Il peut décider de profiter du désordre du Hamas et du mouvement dans la Bande de Gaza et la Ville de la Bande de Gaza où ses gens ont été poussés sur les lignes de touche dans les récentes semaines. Il est douteux qu’il puisse rassembler une telle force pour une prise de contrôle à cette échelle. Il peut donc soutenir l’unité palestinienne comme slogan de crise et inviter les reliquats du Hamas à rejoindre les forces des unités de sécurité de l’Autorité Palestinienne pour battre Israël sur le terrain.

Le gouvernement de Sharon serait alors confronté à un front palestinien avec un slogan simple : Nous sommes tous le Hamas ! Cela signerai une nouvelle étape dans la guerre des Palestiniens et d’Israël.



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