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L’avancement de l’enquête sur le meurtre d’Ilan Halimi
Article mis en ligne le 16 février 2006
dernière modification le 21 mai 2009

Procès du « gang des barbares » le 29 avril 2009

La mère d’Ilan Halimi raconte le martyre de son fils

Dans un livre à paraître jeudi, Ruth Halimi regrette les manquements de la police et le silence des 29 personnes qui, en dénonçant les criminels, auraient pu sauver son enfant, massacré par le « gang des barbares ». La France a découvert son sourire après sa mort. Un sourire que rien ne semble atteindre, ni la haine, ni les tortures. Pourtant, Ilan Halimi, 23 ans, a été séquestré trois semaines puis massacré par un gang dont les préjugés tenaient lieu de pensées.

Fofana et le « gang des barbares » renvoyés devant les assises pour le meurtre d’Ilan Halimi (18 février 2008)
Google | AFP

Youssouf Fofana : confessions d’un « barbare »
Pascal Ceaux, Jean-Marie Pontaut | L’Express (23 janvier 2008)

Fin de l’instruction dans l’affaire du meurtre d’Ilan Halimi


20/12/07 - CRIF

Lire l’article sur : http://www.rtl.fr/

Selon une information RTL de Julien Dumond, l’enquête sur l’enlèvement et le meurtre d’Ilan Halimi en février 2006 est terminée. La juge d’instruction Corinne Goetzman en a informé le Parquet et les avocats. Les parties ont dorénavant un mois pour formuler des observations. Passé ce délai, le Parquet prendra ses réquisitions et la juge rendra son ordonnance de renvoi devant la cour d’assises. Le procès pourrait désormais avoir lieu avant la fin de l’année 2008.

Les deux ans d’enquête confirment que c’est bien Youssouf Fofana qui a ordonné à une de ses « appateuses » de séduire le jeune homme parce qu’il était juif. Le chef du « gang des barbares » pensait alors que la communauté juive serait assez solidaire pour verser une rançon. L’enquête démontre aussi que les violences infligées à Ilan Halimi sont allées crescendo : plus la rançon s’éloignait, plus les geôliers frappaient.

Mais surtout, pour la magistrate, c’est bien Youssouf Fofana en personne qui a exécuté son otage le 13 février à Sainte-Geneviève-des-Bois. Ilan Halimi est alors frappé de deux coups de couteau à la gorge, aspergé d’essence puis enflammé. En revanche, malgré la trentaine de personnes poursuivies, certains complices de Fofana sont toujours dans la nature.

Les enquêteurs de la brigade criminelle recherchent deux individus présents lors de l’enlèvement. Du fond de sa cellule, Youssouf Fofana ne coopère pas et nie tout. Paranoïaque et agressif, le chef des barbares a jusque là découragé une quarantaine d’avocats.

Meurtre d’Ilan : Fofana refuse de se défendre

Titre : Meurtre d’Ilan : Fofana refuse de se défendre
Date : 31 Octobre 2006
Source : Le Figaro
_En huit mois, l’assassin présumé d’Ilan Halimi a changé d’avocats une dizaine de fois. Intéressé par sa seule célébrité, il refuse désormais d’évoquer l’affaire.
L’enquête sur l’assassinat d’Ilan Halimi, qui se poursuit discrètement, s’est enrichie fin août du placement en détention d’une jeune femme et d’un homme soupçonné d’avoir servi de chauffeur à Youssouf Fofana. Au total, 29 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier - dont 19 se trouvent actuellement en détention provisoire. Par ailleurs, le MRAP vient d’être autorisé à se constituer partie civile. (la suite sur : http://lepetitsioniste.oldiblog.com)


GANG DES BARBARES mardi 11 avril 2006

Deux ravisseurs d’Ilan Halimi se sont livrés

Deux hommes présentés comme des complices de Youssouf Fofana, et mis en cause dans la mort d’Ilan Halimi, se sont livrés à la police lundi à Bobigny et mardi à Paris. Ils ont été placés en garde à vue, à la brigade criminelle de la capitale. Le premier, surnommé « Craps » est un jeune homme âgé de 20 ans, d’origine africaine. Selon des sources policières, les deux hommes seraient des membres du gang qui ont séquestré et torturé Ilan à Bagneux.

Deux « lieutenants » de Fofana se livrent

Deux des lieutenants présumés de Youssouf Fofana se trouvent actuellement en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle. Etonnamment, ils se sont spontanément livrés mardi (11 avril) à la police. Le premier est considéré comme l’une des pièces maîtresses de la bande des barbares, responsable de l’enlèvement et du meurtre d’Ilan Halimi. Il s’agit d’un jeune homme âgé de 20 ans et résidant à Bobigny. Selon des sources policières, Jean-Christophe Sombou, alias « Marc », « Crim » ou « Craps », d’origine africaine, serait l’un des derniers membres du gang qui a séquestré et torturé Ilan à Bagneux.

Interpellé en Côte d’Ivoire en février, Fofana avait indiqué sur place à la police ivoirienne avoir « donné des coups » de poignard à Ilan, à l’issue de l’enlèvement tout en mettant en cause des complices dans la mort du jeune homme. Il avait précisé avoir « mûri cette idée (d’enlèvement) depuis le mois de décembre 2005 avec un ami à moi », Craps, rencontré durant un « séjour en prison ». Sur la mort d’Ilan, il avait chargé ses complices et affirmé que Craps lui avait « dit qu’ils avaient abandonné le corps après l’avoir cramé et que l’affaire avait mal tourné ».

Apparemment « Craps » cherche à charger Fofana qui l’a également mis en cause. C’est « parole contre parole, il faut affiner les témoignages », selon une source policière. « Craps » se savait recherché, c’est une pièce maîtresse du gang« , a précisé la source. Il ne resterait donc plus qu’un seul membre du gang en cavale. Son interpellation est considérée comme importante pour »boucler la boucle« , selon la source policière, sur les présumés »gros bras« du »gang des barbares« qui ont été présents et »très actifs« aux côtés de Fofana. La garde à vue des deux ravisseurs peut durer jusqu’à quatre jours, ce qui »laisse du temps pour interroger les lieutenants du gang sur leur rôle, celui de leur chef« et déterminer les conditions exactes, »encore imprécises et controversées par les suspects" de cette sombre affaire.
Fofana était le meneur

Interrogé pour la première fois par la juge d’instruction sur l’enlèvement et le décès d’Ilan Halimi, le chef présumé du « gang des barbares » a reconnu, mercredi dernier, avoir joué un « rôle de meneur », mais « fermement nié » avoir donné la mort au jeune homme ainsi que tout motif antisémite du crime. Ilan Halimi, 23 ans, vendeur dans un magasin de téléphonie à Paris, avait été enlevé le 21 janvier. Il avait été découvert le 13 février, nu, bâillonné, menotté et portant des traces de tortures et de brûlures, agonisant à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Incapable de s’exprimer, il devait décéder pendant son transfert à l’hôpital. Au total, avec Youssouf Fofana, 22 personnes sont poursuivies à ce jour dans ce dossier, dont 19 ont été placées en détention provisoire.

Alexandre Chassang - RTL.fr


Le B’nai B’rith France, organisation non gouvernementale juive qui lutte contre toutes formes de racisme et d’antisémitisme, a pris connaissance avec tristesse du crime perpétré contre le jeune Ilan.

En dépit du caractère crapuleux de ce rapt, tout porterait à croire qu’il s’agit aussi d’un crime à caractère raciste et antisémite. En effet, sur quatre actes du même genre perpétrés par ce même groupe, trois l’ont été sur des victimes de religion juive.

Aussi le B’nai B’rith France demande aux pouvoirs publics de faire toute la lumière sur cet acte odieux et de nous tenir informés du déroulement de l’enquête.

Marc LUMBROSO Président du B’nai B’rith France


Attention Danger : Meurtre à Paris du jeune Ilan Halimi (Z’’L)

La Communauté Juive du 11e arrondissement à Paris en émoi

Un jeune homme enlevé pour rançon et torturé à mort par un gang

Un « gang organisé », qui avait déjà réalisé au moins trois tentatives d’enlèvement, est à l’origine du meurtre du jeune homme torturé retrouvé lundi à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), a annoncé mardi le procureur de la République de Paris au cours d’une conférence de presse.

Les ravisseurs du jeune homme sont toujours en fuite, a précisé le procureur Jean-Claude Marin.

Agé d’une vingtaine d’années et vendeur dans un magasin de téléphonie à Paris, il avait été enlevé le soir du 21 janvier. Il a été découvert lundi matin nu, bâillonné, menotté et portant des traces de tortures et de graves brûlures, agonisant à proximité de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Le jeune homme a été abordé et séduit dans sa boutique le 17 janvier par une jeune femme « avenante » d’origine maghrébine avec laquelle il a échangé son numéro de portable, selon les enquêteurs.

Le patron du magasin Frédéric Tuil a affirmé : « ce que je sais c’est qu’il avait rendez-vous avec une fille ce soir-là ». « Il n’est pas réapparu depuis », a dit le procureur. « C’est arrivé à 3 ou 4 personnes le mois dernier et surtout dans des boutiques de téléphonie », a ajouté le commerçant.

D’après un employé d’une autre boutique du quartier, « les parents ont reçu un e-mail (courrier électronique) avec une arme braquée sur le gamin » sur une photo. Demandant à la famille dans un premier temps, par e-mail, par SMS ou par téléphone, une rançon d’environ 400.000 ou 450.000 euros, les ravisseurs ont ensuite réclamé « 100.000 ou 200.000 euros ».

Ils ont envoyé plusieurs fois à la famille, des photos de leur fils les yeux bandés avec une coupure de presse pour attester de la date et donner des « garanties de bonne santé », selon le procureur. « Aucune rançon n’a été versée », a-t-il précisé, les ravisseurs n’étant pas venus aux rendez-vous fixés à la famille, reportant au dernier moment à Bruxelles une rencontre prévue à Paris. Le dernier contact téléphonique remonte à jeudi. En outre, la famille n’était pas en mesure de réunir la somme, a ajouté M. Marin précisant que les malfaiteurs ne visaient pas que des personnes aisées.

La première tentative d’enlèvement connue et semblant émaner du même groupe, date de « début décembre 2005 ».

A l’image du film « L’appât » de Bertrand Tavernier lui-même inspiré d’un fait divers, le mode opératoire consistait à attirer une jeune victime, homme ou femme, en utilisant un « séducteur » ou une « séductrice ». Quatre « appâts » ont été identifiés par les enquêteurs. Dans l’un des 3 cas de tentative d’enlèvement, à Paris et dans sa région, le jeune homme visé, à Créteil, était absent. C’est son père qui a été violemment agressé par 3 hommes dans un parking. Ceux-ci ont pris la fuite surpris par des passants.

« Un appel à témoins » a été lancé : 2 portraits robots d’une jeune femme blonde qui a servi « d’appât » ont été diffusés ainsi que la photo d’un suspect, le visage masqué jusqu’aux yeux. Les enquêteurs mettent en garde contre des tentatives de séduction de « jolies jeunes filles et de jolis garçons ».

Le juge d’instruction parisien Corinne Goetzmann est en charge d’une information judiciaire notamment pour « assassinat, enlèvement et séquestration en bande organisée avec actes de torture et de barbarie et association de malfaiteurs ». Selon les premières constatations, le jeune homme a été victime de brûlures et de coups violents le tout « sur 80% du corps ».


ENLEVEMENT.

Torturé à mort

Un Parisien de 23 ans, enlevé dans la nuit du 20 au 21 janvier, a été découvert agonisant, lundi, dans l’Essonne. Il est mort de ses blessures. Ses ravisseurs, qui demandaient une rançon, sont recherchés. Hier, un suspect se trouvait en garde à vue.

LE PIRE est arrivé. Ilan Halimi, un jeune Parisien de 23 ans, a été découvert lundi matin agonisant à proximité de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Nu, menotté et bâillonné. La victime, décédée lors de son transport à l’hôpital Cochin, avait été enlevée par des inconnus exigeant une rançon dans la nuit du 20 au 21 janvier dans les environs de Bagneux (Hauts-de-Seine). Selon les premières constatations, 80 % de son corps présentaient des traces de blessures à l’arme blanche, de coups et de brûlures.

Hier, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, et le directeur de la police judiciaire parisienne, François Jaspart, ont lancé un appel à témoins pour retrouver les meurtriers. Ceux-ci sont soupçonnés de plusieurs autres tentatives d’enlèvements en Ile-de-France. Des jeunes femmes pour appât

Après plus de trois semaines d’une traque implacable, les policiers de la brigade criminelle et de la brigade de recherche et d’intervention sont « complètement abattus par cette fin tragique » et promettent déjà de retrouver « les fous furieux » à l’origine de ce fait divers sans précédent depuis plus de vingt ans.

Deux portraits-robots d’une même jeune femme et la photo d’un homme (voir page 15), soupçonnés d’être membres du réseau, ont été diffusés.

Le 17 janvier, Ilan Halimi reçoit sur son lieu de travail, un magasin de téléphonie du boulevard Voltaire, dans le XI e arrondissement parisien, la visite d’une jeune femme « avenante ». « Brune, d’origine maghrébine, précise le procureur, elle engage la conversation et parvient à échanger les numéros de téléphones portables. Un rendez-vous est fixé pour la soirée du vendredi 20 janvier. La victime ne réapparaîtra pas. » Une rançon de 450 000 est demandée à sa famille.

Une enquête en flagrance confiée à la crim est ouverte.

Les investigations permettent de découvrir d’autres tentatives d’enlèvements, antérieures, régies par le même mode opératoire.

La première remonte au début du mois de décembre à Créteil (Val-de-Marne). Une jeune femme prétendant vouloir devenir chanteuse contacte à son domicile un jeune homme travaillant dans la production discographique. Celui-ci est à l’étranger et c’est son père qui se rend au rendez-vous, dans un parking. Il est alors agressé par trois hommes qui tentent de le conduire de force vers un véhicule. Un couple passe au même moment, les malfaiteurs prennent la fuite. Aucun signalement n’a pu être fourni.

A la mi-janvier, un employé d’un autre magasin de téléphonie du boulevard Voltaire a également reçu la visite d’une jeune femme, blonde cette fois, mais toujours aussi « accorte ». Il n’a pas donné suite. Dans la dernière tentative recensée, un homme sollicite une jeune femme par téléphone : sans succès. Une rançon fluctuante

Pendant ce temps, les kidnappeurs prennent de nombreux contacts, par téléphone, Internet ou courrier, avec la famille d’Ilan Halimi. Trois photos du jeune homme sont envoyées pour prouver qu’il est en vie. La dernière remonte au 31 janvier.

Le lendemain, une information judiciaire est confiée à la juge Corinne Goetzmann pour « enlèvement et séquestration en bande organisée ». Le montant de la rançon varie beaucoup, jusqu’à descendre à 5 000 . Le père de la victime parle pour la dernière fois aux ravisseurs jeudi dernier. Un rendez-vous à Bruxelles pour remettre la rançon, dont les modalités devaient être précisées ultérieurement, est envisagé. Il n’y aura plus de contact. Lundi 13 février, après la découverte du jeune homme, les qualifications pénales sont complétées de « détention sous condition, actes de torture et de barbarie et meurtre avec préméditation ».

Hier, un suspect ayant eu des contacts avec les ravisseurs était en garde à vue à la brigade criminelle. Pour toute information sur les ravisseurs, contacter le 01.45.44.31.82. Deux hommes arrêtés dimanche, qui ont reconnu avoir enlevé samedi à Meudon (Hauts-de-Seine) la mère et le frère du rappeur Booba, (....) Pour lire la suite : www.leparisien.com

Le Parisien, Paru le : 15/02/2006 Julien Dumond et Frédéric Gouaillard

15/02/2006


Un gang organisé difficile à cerner

VOULAIT-IL vraiment obtenir une rançon ? C’est la question que se posent aujourd’hui les enquêteurs au sujet du gang organisé qui a enlevé, séquestré pendant plus de trois semaines et tué Ilan Halimi. Très professionnels dans les prises de contact avec la famille de leur otage, les malfaiteurs ont été très versatiles dans leurs exigences financières. Cela renforce les interrogations des policiers au sujet de cette bande qui serait constituée d’au moins trois jeunes femmes et trois hommes.

Les fonctionnaires de la criminelle, sur la brèche depuis plus de trois semaines, disposent cependant de très sérieux éléments. Tout d’abord, comme l’a précisé hier le procureur de la République, ils savent que les trois femmes sont âgées de 20 à 25 ans, jolies et avenantes. L’une - celle qui a abordé Ilan - est de type maghrébin, les deux autres, une blonde et une brune, ont un profil européen.

Les hommes sont, eux, plus difficile à identifier, seul indice la photo d’un individu afro-antillais filmé par la caméra d’un cybercafé.

Leur technique d’approche varie peu. Il s’agit toujours pour une des trois femmes d’accoster un jeune homme en lui laissant croire qu’elle n’est pas insensible à son charme et si possible de lui faire accepter un rendez-vous. Pour cela, la bande a écumé différents endroits de la capitale : boutiques, boîtes de nuit et même des prises de contact directes au domicile des victimes potentielles.

Si Ilan était de confession juive, la religion ne semble guère avoir d’importance pour les ravisseurs. Hier, les autorités ont mis en garde les jeunes gens de la capitale et des départements avoisinants contre ce type de rencontres suspectes. Des cibles pas vraiment fortunées

En revanche, des interrogations subsistent sur leurs motivations. « A chaque fois qu’on se mettait d’accord pour livrer l’argent, que ce soit en mains propres ou par virement, nos interlocuteurs annulaient les rendez-vous et repoussaient l’échéance à plus tard, indique une source proche du dossier. C’est pour cela que nous n’avons rien pu faire. Ils ne sont jamais allésau contact .

Au final, on se demande pourquoi ils ont abandonné la victime. » Autre énigme, les cibles n’étaient pas spécialement fortunées. Un officier garde cependant espoir : « Pour les interpeller, on peut espérer, outre notre travail d’enquête, qu’un des membres de l’équipe ne souhaitait pas en arriver là (....) Pour lire la suite : www.leparisien.com

Le Parisien, Paru le : 15/02/2006

J.Du et F.G.

15/02/2006


Trois semaines de traque et de négociations

PENDANT PLUS de trois semaines qu’a duré l’enquête sur l’enlèvement d’Ilan Halimi, les enquêteurs de la brigade criminelle n’ont jamais réussi à identifier les ravisseurs du jeune vendeur en téléphonie. Les policiers de la crim se sont sans cesse heurtés à une bande aux contours indéfinissables qui a fait preuve d’une maîtrise totale des nouvelles technologies. Les ravisseurs brouillent les écoutes.

Téléphonie mobile, Internet, cabines : du premier contact le samedi 21 janvier au dernier coup de téléphone le jeudi 9 février, les malfaiteurs ont su brouiller les pistes en utilisant tous les nouveaux moyens de communication. A plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de propriétaires de téléphones mobiles ayant servi à contacter la famille, mais il s’agissait à chaque fois d’usagers dont l’appareil avait été volé quelques semaines plus tôt. « Les contacts ont été réguliers jusqu’à jeudi dernier, mais les progrès de l’Internet et de la téléphonie mobile ont joué contre nous », indique un proche de l’enquête. Des photos qui rappellent l’Irak.

Dès le lendemain de l’enlèvement, les ravisseurs ont communiqué avec la famille d’Ilan en procédant à l’envoi d’une photo du jeune homme via un mail. Ce cliché et ceux qui vont suivre ne sont pas sans rappeler les photos des otages occidentaux en Irak. On y voit le séquestré les yeux bandés avec un large ruban adhésif, un journal dans les mains pour attester de la date de la photo et surtout un pistolet pointé sur la tempe pour démontrer la volonté des agresseurs. Après analyse, l’arme se révélera factice. Les enquêteurs pensent aujourd’hui que les clichés ont été pris à Paris, mais n’ont pas localisé d’endroit précis.

A deux autres reprises, les 25 et 31 janvier, les ravisseurs feront parvenir de nouvelles photos d’Ilan. La mise en scène du dernier cliché, qui ne transite pas par Internet, est un peu différente puisque le jeune homme y est présenté allongé, vêtu d’un simple peignoir laissant entrevoir une partie de son corps. « Mais il est impossible de dire au vu de cette image s’il avait déjà subi des sévices », a indiqué hier le procureur de la République, Jean-Claude Marin. L’autopsie ne l’a pas encore déterminé. Des maîtres chanteurs versatiles.

Très rapidement, les maîtres chanteurs vont entrer en contact avec le père de la victime, commerçant dans le XX e , en réclamant d’abord une rançon de 450 000 . Une somme qui apparaît bien au-dessus des moyens dont dispose la famille du jeune homme mais qui correspond plus ou moins à un héritage que devait toucher le père d’Ilan. Les enquêteurs hésitent : les ravisseurs ont-ils procédé à un travail de repérage en amont ou sont-ils de mèche avec leur victime ? Finalement, la suite de leur enquête va les amener à penser qu’aucune des deux thèses n’est la bonne.

Car les maîtres chanteurs se montrent inconstants dans leurs prétentions. Le chiffre de la rançon ne cesse de varier, descendant même jusqu’à 5 000 , mais à chaque fois les malfaiteurs ne donnent pas suite. Pourtant, ce sont eux qui ont les cartes en main et qui contactent à leur gré le père de la victime, conseillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par les négociateurs de la brigade criminelle. Parallèlement, l’émoi gagne la communauté juive dont est issue la mère du jeune otage. Un rabbin alerte ses fidèles par SMS. « Priez pour Ilan », implore-t-il. Une lueur d’espoir.

Mardi dernier, un rendez-vous est enfin fixé à la famille d’Ilan. Les ravisseurs proposent de se retrouver place du Châtelet. En réalité, c’est un « porteur de valises » interpellé hier matin qui doit récupérer la somme. Mais, au dernier moment, le lieu change. D’abord reportée place de Clichy, la transaction doit finalement avoir lieu à Bruxelles, mais la police ne suit pas.

Au même moment, les enquêteurs obtiennent un cliché d’un des ravisseurs qui a envoyé un mail depuis un cybercafé du XIV e arrondissement. La vidéo interne a filmé l’homme, mais ce dernier a pris le soin de masquer son visage derrière une écharpe qui ne laisse apparaître que ses yeux. La photo est quasi inexploitable. Une fin tragique.

Les malfaiteurs sont de plus en plus agressifs. Ils laissent planer la menace de mutilations et évoquent la possibilité de couper un ou plusieurs doigts de leur otage. Ce qui n’est pas sans rappeler l’affaire du baron Empain qui s’était vu amputer d’un doigt par ses bourreaux. Les malfrats exigent même que la rançon leur soit versée sur un compte à l’étranger via Western Union. « Ils voulaient transmettre l’argent, mais sans jamais donner aucune garantie. Ils se sont enfermés dans cette histoire qui ne pouvait pas aboutir », glisse un proche du dossier.

L’ultime contact aura lieu jeudi dernier, quatre jours avant qu’Ilan ne soit retrouvé agonisant (....)

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Le Parisien, Paru le : 15/02/2006


F.G. et J.Du.

Meurtre d’un jeune homme torturé : garde à vue prolongée pour un suspect

Photo
Video Vidéo : cliquez ici pour voir la vidéo

PARIS (AFP) - La garde à vue d’un jeune homme, interpellé mardi matin dans l’affaire du « gang organisé » à l’origine du meurtre d’un jeune homme torturé retrouvé lundi à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), a été prolongée de 24 heures mercredi, a indiqué une source judiciaire.
Interpellé mardi matin vers 11H00 par les policiers de la brigade criminelle parisienne, ce suspect était toujours en garde à vue mercredi après-midi dans les locaux du service de police, selon une source judiciaire.

Le suspect est soupçonné d’avoir pu intervenir comme « prestataire de service » pour le compte des ravisseurs, a indiqué la même source.

La garde à vue en matière de criminalité organisée peut s’étendre jusqu’à 96 heures, renouvelable par tranche de 24 heures.

La victime, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, vendeur dans un magasin de téléphonie à Paris, avait été enlevé le 21 janvier. Lundi matin, il a été découvert nu, bâillonné, menotté et portant des traces de tortures et de brûlures, agonisant à proximité de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Trois tentatives d’enlèvement connues semblent émaner du même groupe. La première remonte au « début décembre 2005 », a annoncé mardi le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin, lors d’une conférence de presse.

Un appel à témoins a été lancé : deux portraits robots d’une jeune femme blonde, qui a servi « d’appât », ont été diffusés ainsi que la photo d’un suspect, le visage masqué jusqu’aux yeux.

Le juge d’instruction parisien Corinne Goetzmann, spécialisé dans les affaire de criminalité organisée, est en charge d’une information judiciaire notamment pour "assassinat, enlèvement et séquestration en bande organisée avec actes de torture et de barbarie et (....)

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Le Parisien, Paru le : 15/02/2006



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