Israël et l’Autorité palestinienne ont dit craindre que des terroristes internationaux s’infiltrent dans la Bande de Gaza via la frontière Gaza-Egypte, pour l’instant largement ouverte depuis le retrait israélien il y a quatre jours.
Jeudi, le nombre de gens franchissant la frontière avait grandement baissé par rapport aux jours précédents, qui avait vu un flux continuel dans les deux sens.
"Nous parlons de l’Iran, nous parlons d’éléments en Syrie, nous parlons de groupes comme le Hezbollah et nous parlons aussi de groupes terroristes internationaux comme Al-Qaida", a déclaré le porte-parole de la diplomatie israélienne Mark Regev.
De son côté, Rafiq Husseini, un des conseillers du président palestinien Mahmoud Abbas, a déclaré : "nous sommes même plus inquiets qu’Israël à propos d’Al-Qaïda, parce qu’Al-Qaïda nous fera encore plus de mal qu’à Israël". Une telle présence mettrait à mal les perspectives de paix et de reprise des négociations avec Israël.
"L’appareil sécuritaire de l’Autorité palestinienne arrêtera tout membre présumé d’Al-Qaïda ou d’autre groupes terroristes s’ils infiltrent Gaza", a-t-il déclaré.
Des groupes islamistes liés à Al-Qaïda sont actifs dans le nord de l’Egypte. Leurs membres sont les suspects principaux du triple attentat à la bombe qui a fait au moins 64 morts en juillet à Charm-el-Cheikh, station balnéaire dans le sud du Sinaï. Une attaque qui intervenait dix mois après les attentats qui avaient frappé deux autres villes balnéaires du désert du Sinaï, Taba et Ras Shitan, près d’Israël, faisant 30 morts.
De hauts responsables militaires israéliens craignent que des membres d’Al-Qaïda entrent à Gaza depuis le Sinaï et s’allient avec le Hamas local. AP