Ainsi, la veille de la marche d’unité nationale contre l’antisémitisme, le président, embourbé dans l’indécision – j’y va t’y, j’y va t’y pas ? – aurait chargé ses conseillers de prendre le pouls de la rue arabisante d’au-delà du périph’ afin qu’on l’aide à arrêter son choix. Il fallait bien recourir à une éminence de l’ombre, experte en ces matières, surtout extérieure au cabinet car au Palais on vole beaucoup trop haut pour en avoir la moindre perception. Il faudrait, si l’on consentait à corriger le manque, s’aventurer à emprunter un moyen de locomotion appelé métro, pousser la témérité jusqu’à aller au bout du bout de la ligne et retour, ne pas craindre donc la promiscuité de ceux qui ne sont rien, ni – puisque nous étions un vendredi soir – l’odeur des corps en fin de semaine de turbin.
Fernand Raynaud à l’Élysée, vite !
Dominique Labarrière - causeur.fr
Article mis en ligne le 17 novembre 2023