La conférence sur le racisme de l’ONU s’est ouverte ce lundi matin, sur fond de boycotts. Une délégation française est présente, mais le parti socialiste demande qu’elle quitte la salle au moment où le leader iranien prendra la parole. Une partie de l’UMP partage cet avis.
"Le Parti socialiste demande que la délégation française quitte la salle de la conférence lors de l’intervention du président iranien, pour marquer fortement la condamnation par la France des attaques et débordements dont il est coutumier et qu’il a réitérés à la veille de la conférence", affirme le PS dans un communiqué.
Le PS demande également "une extrême vigilance quant au contenu de la déclaration finale". "La France ne saurait cautionner un texte qui semblerait entériner les conclusions inacceptables de la première conférence. La condamnation de l’antisémitisme et de l’holocauste doivent y figurer explicitement. Le refus de toute discrimination, notamment à l’égard des femmes et des homosexuels, doit être réaffirmé".
Selon le parti de Martine Aubry, "c’est à cette condition que cette conférence sera susceptible de représenter une avancée pour les femmes et les hommes qui souffrent du racisme, de la xénophobie et des discriminations à travers le monde".
Fait rare, une partie de l’UMP partage l’opinion socialiste. Dans une tribune parue dans Libération ce lundi, 19 députés de la majorité, dont Bernard Debré, Françoise de Panafieu, Claude Goasguen ou Lionnel Luca demandent à l’Elysée de "ne pas cautionner" Durban II, une conférence "prétendument contre le racisme".
"La tenue de celle-ci comporte pour l’avenir de nos démocraties de réels dangers dont il est urgent que le gouvernement français prenne la mesure", estiment-ils.
Pour eux, "le départ de la France porterait un vrai coup à la crédibilité de ce processus et priverait Durban II de l’imprimatur tant recherché de l’Onu".
Le député-maire de Paris, Claude Goasguen a estimé que la France devait se retirer de la conférence.