Jeudi soir vers 22 heures, deux attentats ont eu lieu parallèlement à Jérusalem et à Kfar Etsion.Tsahal et la police vérifient actuellement s’il y a un rapport entre les deux attaques, bien que le commandant de la police estime que ce soit un simple hasard. C’est pourtant dans le sud du pays que l’armée est en état d’alerte à cause de l’infiltration en Egypte de centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, dont très certainement de nombreux terroristes de diverses organisations terroristes. L’armée craint que les terroristes tentent de s’infiltrer en Israël.
Dans ces circonstances peu favorables, ce sont deux attentats qui ont été perpétrés au même moment mais ailleurs en Israël. Ces attentats sont apparemment des réactions à la situation dans la bande de Gaza.
Dans le nord de Jérusalem, à l’entrée du « camp de réfugiés » Shoafat, deux terroristes palestiniens (voire plus) se sont rendus, apparemment à pied, au poste de contrôle de Tsahal et ont ouvert le feu sur les forces de sécurité. Ils ont blessé les deux policiers israéliens qui assuraient la sécurité du poste. L’un d’eux, un garde frontière, était dans un état critique. Les équipes du Maguen David Adom ont fait le maximum pour le réanimer, mais en vain, elles ont été contraintes de constater sa mort au bout de quelques minutes. La deuxième personne blessée est une jeune policière de vingt ans. Elle a été évacuée à l’hôpital Hadassah Ein Kerem, dans un état assez sérieux, voire grave. Blessée à la poitrine, elle a été admise consciente à l’hôpital.
Les terroristes ont immédiatement pris la fuite et n’ont pas encore été capturés. D’importantes forces de Tsahal et de la police ratissent le secteur à leur recherche, aidés également par un hélicoptère. Une organisation terroriste a déjà revendiqué l’attentat. Il s’agit d’un groupe inconnu, qui se fait appeler « Cellules de la lutte et du retour » et qui appartient aux Brigades des martyres d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, dirigé par le chef de l’AP, Mahmoud Abbas (Abou Mazen). Notons que tous les précédents attentats de ces dernières semaines ont été perpétrés par des hommes du Fatah modéré. Les Palestiniens ont indiqué que les terroristes « étaient rentrés à leur base ».
Le commandant de la police de Jérusalem, Aharon Franco, a affirmé que la police n’avait pas reçu de renseignements précis sur un éventuel attentat. Il a précisé que ce poste de contrôle était ouvert 24 heures sur 24, sur ordre de la Cour suprême, afin de permettre aux Arabes du quartier Shoafat de circuler librement. Il a laisser entendre que la police se passerait bien de ce barrage, alors qu’il y en a un autre également ouvert toute la journée à deux cents mètres seulement et dont la sécurité est nettement mieux assurée.
Quasiment au même moment, une autre tentative d’attentat a été perpétrée au kibboutz Kfar Etsion, situé dans le Goush Etsion - entre Kiryat Arba-Hébron et Jérusalem. Deux terroristes palestiniens ont réussi à s’infiltrer dans le kibboutz. D’après le secrétaire général du kibboutz, Amitaï Porat, ils étaient déguisés en gardes du société de suveillance israélienne. Ils ont pénétré dans la bibliothèque de la Yéshiva Tikhonit (lycée) Makor Haïm, où se trouvaient des éducateurs de l’établissement. Les jeunes gens étaient en réunion. Les terroristes les ont menacés avec un revolver et des couteaux. Ils ont exigé qu’ils se lèvent et se mettent en rang. Les éducateurs étaient pour la plupart armés et ils se sont jetés sur les terroristes. L’un d’eux a réussi à prendre le révolver. Les terroristes ont poignardé trois éducateurs et égratigné plusieurs autres. Les jeunes gens, qui sont tous après l’armée, ont abattu les deux terroristes, qui cherchaient apparemment à prendre des otages.
Deux des blessés ont été évacués à l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem. Les résidents du kibboutz ont été priés de rester dans leurs maisons.