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Chronique de Michaël Bar-Zvi Zain Be Av 5775 - 23 juillet 2015
Article mis en ligne le 23 juillet 2015

Boker tov amis auditeurs de Radio J. Alors que Barack Obama et le secrétaire d’Etat John Kerry multiplient leurs interventions dans les médias pour convaincre l’opinion publique américaine, plutôt sceptique, de l’importance de l’accord avec l’Iran, les dirigeants iraniens ne cessent de proclamer sur toutes les tribunes de Téhéran leur haine des Etats-Unis, d’Israël et de l’Occident, mais surtout affirment qu’ils n’entendent pas arrêter le développement du programme nucléaire. Certes on peut considérer ces vantardes déclarations comme négligeables, en revanche comme cela était prévisible l’Iran a remis en marche sa machine de guerre, en commandant une centaine d’avions de ravitaillement en vol à la Russie, en relançant son action sur le terrain aux côtés de l’armée syrienne et en intensifiant ses bombardements au Yemen.

Interrogés sur ce comportement, pour le moins offensant, des Iraniens, les dirigeants américains ont répondu par des formules qui permettent de douter de leur sérieux ou de leur intégrité. De qui se moque-t-on lorsqu’on affirme que l’on ne fait pas la paix avec ses amis, mais avec ses ennemis. Oui mais à condition que ceux-ci cessent de devenir des ennemis au terme de l’accord ? Peut-on croire une seconde aux propos d’un ministre des affaires étrangères qui espère que l’Iran va redevenir la grande démocratie qu’elle n’a jamais été ? En parallèle la tournée du ministre de la défense américain Ashton Carter dans les pays alliés du Proche-Orient, l’Egypte, l’Arabie saoudite et Israël en devient plutôt pathétique. Selon certaines rumeurs il serait venu proposer des compensations financières ou militaires, mais aussi bien Netanyahou, le général Sissi que le cheikh Abdel Aziz el Saoud auraient refusé de mettre cette question à l’ordre du jour de sa visite.

La faiblesse de l’accord inquiète non seulement les Américains, mais aussi certains pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU qui ont demandé de prolonger l’accord de dix à quinze ans. L’accord définitif doit être entériné dans un délai de soixante jours, et on ne comprend pas l’absence de réaction de Washington aux menaces proférées par les ayatollahs depuis plus d’une semaine.

L’Europe surprend elle aussi par sa lâcheté, mais on le sait, plusieurs grands pays européens sont déjà sur les rangs pour reprendre des activités commerciales avec Téhéran, et notamment l’Allemagne et la France. Laurent Fabius, pris entre ses experts stratégiques spécialistes du nucléaire qui dénonçaient l’accord, et ses conseillers économiques qui estimaient le haut potentiel d’échanges avec l’Iran, a fini par choisir les hommes d’argent.

La croyance selon laquelle on pourra réduire le djihadisme sunnite d’Al Qaida ou Daesh en soutenant l’autre islamisme radical issu du khomeynisme et de ses disciples, est naïve et dangereuse, car elle instaure une séparation artificielle entre deux courants qui partagent la même haine des valeurs qui sont les nôtres et la même volonté de détruire Israël. Ce n’est pas anodin, car une telle compromission est le signe que le monde libre renonce à assumer son passé, son héritage culturel, son histoire. Ne sommes-nous pas dans une guerre de civilisation, me direz-vous ? Non puisque nous la renions nous-mêmes…



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