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Zone E 1 : Ban Ki-moon invoque le « droit international » à tort
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 16 janvier 2013

« Le droit international a bon dos », comme l’a écrit le Professeur Ruzié, spécialiste en la matière. Ce « droit international », véritable mantra ressassée par les dirigeants palestiniens, est invoqué lorsqu’ils accusent Israël de diverses vilénies. A propos, notamment de constructions dans les Territoires qu’il contrôle. Or, le droit international invoqué n’a jamais rien dit de tel. Pourtant le Secrétaire général de l’ONU l’invoque aujourd’hui pour condamner un projet d’étude israélien concernant une zone située entre Jérusalem et Maale Adumin. Est-ce par ignorance ou est-il manipulé ?

Ban Ki-moon invoque le « droit international », ce qui n’est pourtant pas pertinent ici

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est ému de l’annonce d’une étude pour un projet de constructions dans une zone sous contrôle israélien située entre Jérusalem et Maale Adumim, large agglomération israélienne dans les Territoires aux portes de Jérusalem. Il disait le 2 décembre dernier sa « déception » en apprenant l’existence de ce projet, mettant en garde contre le fait que, selon lui, il pourrait empêcher la création d’un État palestinien et donc une solution à deux États au conflit palestino-israélien. Et affirmait que de telles constructions constitueraient une infraction au « droit international ».

Il réagissait à nouveau dans à peu près les mêmes termes en apprenant qu’une centaine de militants palestiniens anti-israéliens avaient été délogés par Israël du campement qu’ils venaient d’ériger ex nihilo dans cette zone, créant un village imaginaire . Notant que la manifestation et la réaction israélienne avaient été non violentes il soulignait toutefois à nouveau que de telles constructions violeraient « le droit international » .

Mantra vide de sens véritable

Expression mantra que brandissent d’ailleurs sans cesse les responsables palestiniens ou les anti-israéliens de tout poil. Récemment, et pour ne prendre qu’un seul exemple, Hanan Ashrawi, membre de l’OLP et du Conseil Législatif palestinien, ancien Recteur de la Faculté de Lettres de Birzeit, ministre de l’Éducation et de la Recherche, considérée comme une intellectuelle, utilisait pour la xième fois cette expression qui est pourtant un contre-sens, en enjoignant l’Union européenne à « mettre fin à l’occupation israélienne »

Les constructions en Judée Samarie ne violent pas le droit international disent des experts

Or, les experts en la matière sont formels. A l’instar du professeur Ruzié qui a indiqué à maintes reprises et de manière très circonstanciée que ce n’est pas ce que dit ce fameux droit international dont il dit qu’il « a bon dos »... Un avis qui compte d’autant plus que son analyse objective ne signifie pas pour autant qu’il pense que de telles constructions sont la meilleure des idées. Ceci étant une opinion, alors que le reste de son analyse énumère des faits établis.

Ce que dit le droit international en la matière a été confirmé aussi, en juillet dernier, par exemple, par un Comité dirigé par un ancien juge de la Cour suprême israélienne Edmond Lévi. Ce que rapporte l’ancien ambassadeur Zvi Tenney qui cite cet extrait de son rapport : « Selon la loi internationale, les Israéliens ont le droit légal de s établir dans toute la Judée et Samarie, et à tout le moins dans les territoires sous contrôle israélien sur la base des accords avec l Autorité palestinienne, par conséquent la création d implantations de peuplement à l intérieur de ces territoires n est pas un acte illégal »

Zvi Tenney rappelle également que « depuis les années 1970, des juristes de haut rang en Israël et à l étranger ont fait valoir qu Israël est complètement dans son droit en installant ses citoyens en Judée et Samarie.
Parmi eux se trouvent le Président de la Cour internationale de Justice à La Haye, le juge Stephen Schwebel, mais aussi le professeur Eliahu Lauterpacht de l Université de Cambridge et le professeur Eugene Rostow, ancien diacre à l école de droit de Yale, qui, avec d autres, ont exprimé leurs analyses juridiques claires en ce qui concerne la juste revendication d Israël sur la Judée et la Samarie, dans les circonstances historiques et juridiques.
En effet, comme on la mentionné plus d’une fois, au regard du droit international on ne peut considérer la Judée Samarie comme des « territoires occupes » puisque n’ayant pas étaient conquis à un pays auquel ils appartenaient légalement. Ces territoires ont été repris en 1967 par Israël, lors d’une opération d’auto défense, de l’emprise de la Jordanie dont l’occupation était illégale et non reconnue dans l’arène internationale ( sauf par l’Angleterre et le Pakistan)
 »..

Une erreur très dommageable du Secrétaire général compromettant toute possibilité de paix

On s’étonne donc que le Secrétaire général de l’ONU puisse se tromper ainsi. D’autant qu’il doit avoir à sa disposition des juristes aux connaissances solides. Pêcherait-il là par ignorance ou serait-il manipulé ? Quoi qu’il en soit il se trompe et contribue à diffuser des contre-vérités très dommageables. Qui ne peuvent en rien faire avancer la paix, bien au contraire, puisque ce qu’il prétend là conforte les dirigeants palestiniens dans leur refus de dialoguer au motif qu’ils seraient lésés au regard du droit international et que toutes leurs manifestations anti-israéliennes seraient donc légitimes...



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