Mme Sandra Simovich (Israël) a estimé qu’il était temps de se pencher sur les obstacles persistants qui entravent la mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits de l’homme dont c’est le soixantième anniversaire. Les États devraient inscrire des mesures dans toutes leurs stratégies pour lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes qu’elles soient de nature économique, culturelle ou sociale. Les femmes ont besoin de lois musclées, de politiques tenant compte des sexospécificités et d’un système judiciaire apte à les protéger, a déclaré la représentante.
En Israël, une Commission pour l’égalité des chances établie dans le cadre du Ministère du travail est chargée de rassembler des statistiques sur les lieux de travail, et organise des campagnes pour informer les femmes. Lorsque leurs droits sont bafoués, la Commission a un rôle d’ombudsman pour les femmes et les travailleurs appartenant aux minorités.
Elle peut entamer des procédures juridiques pour le compte des femmes en cas de violations de leurs droits. Les femmes ne gagnent que 83% du salaire des hommes, il reste encore un long chemin à parcourir, même si des progrès ont déjà été accomplis, a fait savoir la représentante.
Faisant état de progrès disparates en matière de représentation dans la sphère gouvernementale, l’intervenante a précisé que seuls 17 des 120 membres de la Knesset sont des femmes, lesquelles, même si elles ne sont que timidement représentées au sein du Gouvernement, y occupent tout de même des positions de premier plan.
Évoquant ensuite la traite des personnes, elle a jugé que la nature de ce crime exige une coopération internationale plus déterminée. Le renforcement de la structure des Nations Unies dans la lutte contre la traite des femmes et des filles serait une bonne chose et est appuyé par Israël.
L’État d’Israël partage également les conclusions de la résolution novatrice du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité ainsi que la résolution 1820 qui s’inspire de la résolution 13/25 condamnant la violence dans les conflits armés, a déclaré la représentante. Les femmes du monde entier ont beaucoup de points communs, cela n’est pas moins vrai dans les régions en conflit d’autant qu’elles représentent là-bas, un point de stabilité incontestable, a conclu la représentante.