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Pas de cessez-le-feu
Par Raphaelle Dreyfuss pour Guysen International News
Article mis en ligne le 31 décembre 2008

Les hostilités se poursuivent depuis 5 jours, et les appels aux cessez-le-feu commencent àse multiplier. Mais Israë l semble bien décidé àmener àbien sa mission, àsavoir stopper de manière définitive les tirs de missiles sur son territoire. Mardi 30 décembre, àJérusalem, on a été extrêmement clair.

Après quatre jours d’offensive, le Premier ministre israélien a tenu àfaire le point de la situation àGaza avec son cabinet. Une conclusion, un mot d’ordre : l’heure n’est pas au cessez-le-feu.

Il faut continuer às’occuper du Hamas d’une main de fer. Pas question pour l’heure d’évoquer ne serait-ce qu’une stratégie de repli.

Et comme une armée en temps de guerre, les ministres s’exécutent. « Il n’y a pas de place pour une trêve, nous sommes prêt àcombattre le Hamas pendant des semaines  » a expliqué le ministre de l’Intérieur.

« Le Hamas dispose encore de centaines de roquettes, mais il faiblit de jour en jour, nous poursuivrons tant que le calme ne règne pas au sud d’Israë l  », a renchérit le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï.
« Le plus dur est àvenir  » déclarait pour sa part Ehoud Barak en tournée dans le sud d’Israë l ce mardi.

Enfin, Binyamin Netanyahou, n’a pas hésité àappeler au renversement du mouvement islamiste Hamas contrôlant la bande de Gaza, affirmant qu’« avec le Hamas, la paix n’a aucune chance  ».
« C’est comme si Al-Qaïda avait une base soutenue par l’Iran près de la ville de New York. C’est plus ou moins ce que nous avons àGaza. Nous avons le Hamas soutenu par l’Iran qui tire des roquettes  » a-t-il au précisé au cours d’une interview diffusée sur la chaîne américaine CNN.

Une position unanime donc, au sein du gouvernement israélien, qui a entamé dans la foulée, les démarches constitutionnelles nécessaires.
Dans l’après-midi Ehoud Olmert, a informé officiellement le Président de l’Etat que carte blanche avait été donnée àl’armée pour mener àbien l’opération ‘Plomb durci’, et que celle-ci n’en était qu’àsa première phase, par rapport àcelles élaborées par le cabinet israélien de sécurité.

Le président a approuvé et en enfoncé le clou : « Israë l ne combat pas la population palestinienne mais le Hamas qui prône la poursuite de la violence. Personne au monde ne comprend pourquoi le Hamas continue àtirer des missiles sur Israë l  », a-t-il déclaré.

Et si Israë l réaffirme son point de vue, c’est parce que plusieurs acteurs internationaux ont pressé Jérusalem ces dernières 24 heures, de cesser les hostilités.

Paris et Londres, en tête, devraient présenter lors d’une réunion d’urgence des ministres des affaires étrangères européens un texte destiné àforcer Israë l a stopper son offensive.
Bernard Kouchner a même déjàprié Ehoud Barak d’instaurer un cessez-le-feu humanitaire pour 48 heures. Demande rejetée.

Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a présenté pour sa part une proposition àson homologue turc censée permettre de mettre fin aux raids de Tsahal àGaza.

Même demande formulée depuis le siège de l’Onu àNew-York.
« Tout ceci doit cesser. Israë l et le Hamas doivent mettre fin àleurs actes de violence et prendre toutes les mesures pour éviter les pertes civiles. Un cessez-le-feu doit être décrété immédiatement  » a affirmé Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU.

La communauté internationale, diplomatie oblige, appelle donc àl’arrêt des hostilités. Il semblerait cependant que le ministère des Affaires Etrangères israélien se soit assuré du soutien des états occidentaux, au moins jusqu’au 5 janvier prochain.
La ministre des Affaires étrangères Tsipi Livni sera ainsi reçue vendredi àParis par le président français Nicolas Sarkozy, pour expliquer la position d’Israë l.