Les hostilités se poursuivent depuis 5 jours, et les appels aux cessez-le-feu commencent à se multiplier. Mais Israë l semble bien décidé à mener à bien sa mission, à savoir stopper de manière définitive les tirs de missiles sur son territoire. Mardi 30 décembre, à Jérusalem, on a été extrêmement clair.
Après quatre jours d’offensive, le Premier ministre israélien a tenu à faire le point de la situation à Gaza avec son cabinet. Une conclusion, un mot d’ordre : l’heure n’est pas au cessez-le-feu.
Il faut continuer à s’occuper du Hamas d’une main de fer. Pas question pour l’heure d’évoquer ne serait-ce qu’une stratégie de repli.
Et comme une armée en temps de guerre, les ministres s’exécutent. « Il n’y a pas de place pour une trêve, nous sommes prêt à combattre le Hamas pendant des semaines  » a expliqué le ministre de l’Intérieur.
« Le Hamas dispose encore de centaines de roquettes, mais il faiblit de jour en jour, nous poursuivrons tant que le calme ne règne pas au sud d’Israë l  », a renchérit le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï.
« Le plus dur est à venir  » déclarait pour sa part Ehoud Barak en tournée dans le sud d’Israë l ce mardi.
Enfin, Binyamin Netanyahou, n’a pas hésité à appeler au renversement du mouvement islamiste Hamas contrôlant la bande de Gaza, affirmant qu’« avec le Hamas, la paix n’a aucune chance  ».
« C’est comme si Al-Qaïda avait une base soutenue par l’Iran près de la ville de New York. C’est plus ou moins ce que nous avons à Gaza. Nous avons le Hamas soutenu par l’Iran qui tire des roquettes  » a-t-il au précisé au cours d’une interview diffusée sur la chaîne américaine CNN.
Une position unanime donc, au sein du gouvernement israélien, qui a entamé dans la foulée, les démarches constitutionnelles nécessaires.
Dans l’après-midi Ehoud Olmert, a informé officiellement le Président de l’Etat que carte blanche avait été donnée à l’armée pour mener à bien l’opération ‘Plomb durci’, et que celle-ci n’en était qu’à sa première phase, par rapport à celles élaborées par le cabinet israélien de sécurité.
Le président a approuvé et en enfoncé le clou : « Israë l ne combat pas la population palestinienne mais le Hamas qui prône la poursuite de la violence. Personne au monde ne comprend pourquoi le Hamas continue à tirer des missiles sur Israë l  », a-t-il déclaré.
Et si Israë l réaffirme son point de vue, c’est parce que plusieurs acteurs internationaux ont pressé Jérusalem ces dernières 24 heures, de cesser les hostilités.
Paris et Londres, en tête, devraient présenter lors d’une réunion d’urgence des ministres des affaires étrangères européens un texte destiné à forcer Israë l a stopper son offensive.
Bernard Kouchner a même déjà prié Ehoud Barak d’instaurer un cessez-le-feu humanitaire pour 48 heures. Demande rejetée.
Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a présenté pour sa part une proposition à son homologue turc censée permettre de mettre fin aux raids de Tsahal à Gaza.
Même demande formulée depuis le siège de l’Onu à New-York.
« Tout ceci doit cesser. Israë l et le Hamas doivent mettre fin à leurs actes de violence et prendre toutes les mesures pour éviter les pertes civiles. Un cessez-le-feu doit être décrété immédiatement  » a affirmé Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU.
La communauté internationale, diplomatie oblige, appelle donc à l’arrêt des hostilités. Il semblerait cependant que le ministère des Affaires Etrangères israélien se soit assuré du soutien des états occidentaux, au moins jusqu’au 5 janvier prochain.
La ministre des Affaires étrangères Tsipi Livni sera ainsi reçue vendredi à Paris par le président français Nicolas Sarkozy, pour expliquer la position d’Israë l.