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L’Union des Comores « demande à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes » qu’aurait commis Israël contre « une flottille humanitaire » en mai 2012
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 14 mai 2013
dernière modification le 15 mai 2013

Alors que la Turquie négocie des dédommagements conséquents pour des aspirants au martyre turcs tués lors d’affrontements à bord de bateaux appartenant à une pseudo « flottille humanitaire » ayant tenté de forcer le blocus légitime de la Bande de Gaza en mai 2012, l’Union des Comores « demande à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes » qu’auraient commis Israël. Le navire en question ayant battu pavillon comorien. Un cabinet d’avocats turcs la représente. Le Procureur de la CPI va examiner le dossier.

Le petit jeu malsain de la Turquie

Une chose est sûre, la Turquie ne manque pas de culot. Poussé par Barack Obama, soucieux de voir des relations apaisées entre Turquie et Israël, Benyamin Netanyahou avait exprimé dernièrement ses regrets – et non pas reconnu une quelconque responsabilité d’Israël – pour la mort des Turcs envoyés par l’organisation terroriste turque IHH et avec le blanc-seing de la Turquie, à bord du bateau Mavi Marmara qui entendait violer le blocus maritime légal imposé sur la Bande de Gaza, régie par une organisation terroriste.

Sous couvert d’une soi-disant action humanitaire – alors qu’Israël achemine sans problème tous les dons de ce type par voie terrestre - ces passagers turcs avaient clairement dit rechercher le « martyre » - mort pour Allah – avant d’attaquer violemment les soldats de Tsahal tentant d’arraisonner leur bateau.

Des aspirants au « martyre » dont certains ont tout fait pour voir leurs vœux exaucés

Le Premier ministre turc avait alors accepté de négocier le montant des dédommagements à verser pour ceux qui étaient morts parmi ces Turcs lors de combats violents. Des négociations sont en cours, des montants énormes sont exigés, des menaces de poursuites de la part des familles des « martyrs » contre des responsables israéliens maintenues et la levée de ce blocus préventif et défensif toujours réclamée. Ce qui reviendrait pour Israël à se faire hara kiri, car le Hamas pourrait ainsi augmenter à loisir son stock de missiles destinés à frapper les populations civiles israéliennes et améliorerait ses pouvoirs destructeurs. La Bande de Gaza, déjà décrite comme une base militaire de l’Iran le deviendrait ainsi au grand jour.

Une demande de l’Union des Comores présentée par un cabinet d’avocats turcs...

Parallèlement, la Turquie continue à souffler sur les braises et à faire le jeu des extrémistes palestiniens par l’intermédiaire d’un cabinet d’avocats turc international, Elmadağ, qui vient de s’adresser au Procureur de la Cour Pénale Internationale de La Haye, officiellement pour le compte de l’Union des Comores, le Mavi Marmara ayant battu pavillon de cet État qui fait partie de la Cour pénale internationale depuis le 18 août 2006.

Demande formulée à propos de ce qui est décrit comme étant le « raid israélien opéré le 31 mai 2010 sur une flottille humanitaire qui se dirigeait vers la bande de Gaza, par lequel les autorités de ce pays demandent au Procureur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes relevant de la compétence de la Cour au regard des articles 12, 13 et 14 du Statut de Rome, commis lors de ce raid » .

Un Procureur spécialiste en Droit maritime qui doit savoir qu’Israël a agi en toute légalité examine le bien-fondé de la plainte

Réponse du Procureur, Madame Fatou Bensouda, : « Conformément aux dispositions du Statut de Rome, mon bureau va entreprendre un examen préliminaire afin de déterminer si les critères pour ouvrir une enquête sont réunis. J’annoncerai ma décision en temps opportun après une analyse approfondie de l’ensemble des informations disponibles » .

On notera que ni Israël, ni les États-Unis n’appartiennent à la CPI. Reste à savoir ce que sera la décision du Procureur. Celle-ci est spécialisée en Droit de la Mer et devrait, en toute logique, savoir que l’action menée par la marine israélienne ce jour-là l’a été en toute légalité



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