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L’horreur à Jérusalem, l’attentat du Mercaz Harav
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 7 mars 2008

Cette semaine encore, l’actualité moyen-orientale est dense, et lugubre. Les attentats en Irak, les élections iraniennes contrôlées par le régime d’Ahmadinejad, le terrorisme des Palestiniens de Gaza... Sous l’égide du Hamas, ils mènent leur guerre sainte contre Israël, qui s’interroge sur la nature des représailles, et leur ampleur.

Alors, c’est une coalition d’associations qui dénonce la responsabilité d’Israël dans la forte dégradation de la situation humanitaire à Gaza, et que l’on déplore un peu partout le nombre de Palestiniens tués à l’occasion des représailles de Tsahal.
En moyenne, un missile Qassam tombe sur le Néguev occidental toutes les trente minutes.

Cette semaine, c’est sur l’attentat meurtrier perpétré à Jérusalem jeudi 6 mars que nous souhaitons attirer l’attention de nos lecteurs. Parce que cet attentat est ignoble, monstrueux, et inquiétant.

Huit morts, peut-être dix, peut-être davantage encore. Jeudi soir, à 20H40, dix jeunes étudiants de l’école talmudique « Mercaz Harav » ont été assassinés. Six autres ont été blessés, dont trois grièvement. Le terroriste, qui était équipé d’une arme automatique, est entré dans l’établissement et a ouvert le feu dans toutes les directions. Des secouristes du « Maguen David Adom » ont parlé de carnage, de boucherie. 70 ambulances ont rejoint les lieux. Toutes les forces de sécurité ont été déployées.

Jérusalem n’avait pas connu d’attentat depuis quatre ans. On ose dire que l’attentat du « Mercaz Harav » aurait pu être bien pire. Le terroriste a été abattu avant qu’il puisse actionner sa ceinture à explosifs.

L’attentat a eu lieu dans le réfectoire où 80 personnes étaient rassemblées pour fêter le nouveau mois de l’année hébraïque, qui annonce la fête de Pourim, une fête joyeuse qui célèbre l’amitié, la fraternité.

L’attentat a eu lieu dans l’institut d’études talmudiques « Mercaz Harav », centre de l’héritage et de l’enseignement du Rav Kook, premier grand rabbin d’Israël, qui avait su réconcilier les Sionistes, souvent laïques, et les religieux, en fondant un courant de pensée syncrétique appelé « sionisme religieux ».

C’est bien le sionisme religieux qui a été ciblé jeudi soir ; il ne faudrait pas occulter la dimension idéologique de l’attentat. Le sionisme religieux aime s’installer dans les villages de Judée et Samarie, sur la trace d’ancêtres bibliques, déclare son opposition à la politique de désengagement menée par le gouvernement israélien, martèle ses réserves sur la politique de la paix à tout prix que son Premier ministre met en œuvre à la hâte.

De nombreuses organisations terroristes ont revendiqué l’attentat. Parmi elles, les « Brigades des libérateurs de la Galilée », associé au Groupe du Martyr Imad Moughnieh, le principal dirigeant militaire du Hezbollah éliminé le 12 février dernier...

Le Hamas, selon son porte-parole Abou Zouhri, a considéré qu’il s’agissait d’une « attaque héroïque » et de « réponse normale aux crimes de l’occupant et à ses meurtres de civils ». A l’annonce de l’attaque, des manifestations de joie ont éclaté dans la bande de Gaza. A Jabaliya, des hauts parleurs scandaient des slogans louant les auteurs de l’attentat.

Ce soir, nous pensons aux familles des victimes de l’attentat de Jérusalem. Ce soir, nous pensons aussi et toujours à Guilad Shalit, Eldad Reguev, Ehoud Goldwasser, trois soldats d’Israël retenus en otage par le Hamas et le Hezbollah, depuis 623 jours.



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