J’ai posé une drôle de question à mes enfants il y a environ une semaine : « Comment imaginez-vous Israël d’ici dix ans ? » L’un d’entre eux, âgé à peine de neuf ans a sagement répondu : « Il y aura moins d’animaux et plus de High Tech ».
L’autre, âgé de huit ans a rajouté « plus de High Tech ! » Et mes gamins de me retourner la question, « Papa, pourquoi poses- tu cette question ? »
J’aurais voulu répondre que je suis inquiet. Je ne sais pas ce qui nous attend d’ici cinq ans.
« Je vous ai posé cette question parce que les Israéliens aiment savoir ce que leur réserve l’avenir. »
Et respectant le vieil adage selon lequel la vérité sort de la bouche des enfants, j’attendais que leurs réponses à ma question de départ illuminent ma pensée. De nos jours, nombre sont les Juifs du monde entier et les Israéliens qui se posent cette question angoissante concernant le devenir de l’Etat d’Israël. Inutile de nier que cette question devient de plus en plus perturbante.
Oui, Israël est une puissance technologique et scientifique. Le nombre de brevets d’inventions déposés et de développements technologiques est ahurissant, démesuré proportionnellement à la taille du pays. La recherche médicale israélienne et les résultats dans le domaine du traitement de maladies incurables dénotent une force et une vitalité que nous jalousent bon nombre de nations.
Malgré tout cela, une certaine inquiétude a envahi l’état d’esprit des Israéliens et des amis d’Israël. Le malaise est parvenu à son paroxysme lors de la guerre du Liban II de l’été dernier et depuis, malgré les traitements « anti -dépressifs », le malaise persiste.
Ce n’est un secret pour personne. Certains chefs d’état voisins rêvent d’être les initiateurs, voire les responsables de la fin de l’état d’Israël.
Quasiment quotidiennement, la presse israélienne rapporte telle ou telle déclaration d’un chef d’état syrien, iranien ou d’un des leaders du Hezbollah qui se vante de posséder un arsenal de fusées, de missiles ou de bombes intelligentes de 900 kg. Ces bombes, soit dit en passant, sont appelées intelligentes du fait de leur capacité à exploser à un endroit précis et programmé par avance. Autrement dit, plus la bombe fait de morts, plus elle est intelligente.
Contre cet état d’esprit, face à un Tsunami incessant de velléités guerrières et destructrices, les Israéliens sont inquiets bien qu’ ils sachent que ce n’est pas par la quantité mais par la qualité et par la puissance de leur technologie qu’ils seront à même d’assurer leur sécurité dans l’avenir.
Et c’est peut être pour cette raison que l’un de mes fils m’a répondu si naïvement que « dans dix ans en Israël, il y aura plus de High Tech mais moins d’animaux ». Au même moment, je n’ai pas compris, mais lui sûrement savait de quels animaux il s’agissait.