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Et si...!
Billet d’humeur Par Olivier Rafowicz - infolive.tv
Article mis en ligne le 14 novembre 2006
dernière modification le 16 novembre 2006

Et si Nassrallah dans les prochaines semaines, avec l’aide de l’Iran et de la Syrie prenait le pouvoir à Beyrouth ou réussissait dans un premier temps à renverser le régime faible de Seniora ? Le Liban deviendrait du jour au lendemain une menace générale pour la sécurité de la région et les gardiens de la révolution islamique iranienne pourraient agir librement dans les rues de Beyrouth, jusqu’à la frontière israélo-libanaise.

Des centaines de milliers de chrétiens libanais se prépareraient à fuir vers la France ou le Canada. Comme l’a déclaré il y a quelques jours Shimon Pérès lors d’une intervention à Jérusalem, le Liban doit choisir entre un Liban libanais et un Liban iranien. Et, dans ce cas-là, le Liban deviendrait une province iranienne.

Et si Bashar Assad décidait dans les semaines ou les mois à venir de reprendre le plateau du Golan par la force ? Il aura toutes les raisons de penser qu’après une guerre du Liban II qui ne s’est pas conclue par une victoire claire du côté israélien et qui continue à faire de nombreux remous dans l’establishment militaire et politique d’Israël, se présente peut-être l’opportunité de regagner ce territoire symbolique à un moment où l’Etat d’Israël s’autocritique et des généraux, soit démissionnent, soit sont entendus dans de multiples commissions d’enquête. Les services de renseignement syriens à l’écoute également de la rue israélienne, ressentent un profond malaise au sein de la société israélienne. Une certaine perte de confiance dans Tsahal qui pourrait être perçue par les syriens comme une faiblesse de cette armée.

Un chef d’Etat major, de plus en plus critiqué et malmené par une presse israélienne qui au nom de la liberté d’expression, présente l’armée israélienne, face à son propre examen de conscience. Les officiers expérimentés du renseignement syrien doivent se lécher les babines devant les textes et les images d’officiers angoissés et démissionnant. J’imagine le capitaine Mohamed du deuxième bureau syrien de renseignement, courant vers son supérieur annonçant la démission du général de brigade Gal Hirsh, commandant de la division de Tshal le long de la frontière libanaise.

“Mon commandant, regardez, grâce au kidnapping des deux soldats, on n’a pas seulement réussi à les garder chez nous jusqu’a maintenant, mais nous avons réussi à déstabiliser l’ensemble du commandement nord d’Israël. On est bons tout de même”, dit le capitaine Mohamed à son supérieur. Et ce dernier de répliquer : “très beaux résultats. Avec un peu de chance notre opération du 12 juillet va réussir a toucher jusqu’au chef d’état major et peut-être le ministre de la Défense et le Premier ministre....je cours en informer le président”.

Bientôt on aura le Golan et peut-être même plus.

Et si le président iranien rêvait de se promener sur un cheval blanc dans les rues de Jérusalem ? Vu que la folie dévastatrice fait partie intégrale des régimes islamistes, en ce réveillant, Ahmadinejad, encore tout excité de ce rêve symbolique, passe deux coups de téléphone. L’un à son chef spirituel l’Ayatollah Hamenai qui lui dit : “c’est bien mon fils, je vais t’aider à réaliser ce rêve. Tu n’es pas par hasard le président de l’Iran ? Tu es un des fils du prophète". L’autre dans la foulée, à ses unités spéciales pour leur demander d’accélérer la production d’uranium enrichi pour que la bombe soit prête le plus vite possible.

Il y a des hommes qui rêvent d’amour. Il y en d’autres qui rêvent de bombes atomiques. Et si, tout ceci n’était pas un si ? Et si nous étions en train de vivre une nouvelle réalité qui se met en place devant nos yeux sans que nous puissions réellement changer le cours des choses ?

Et si le président américain, George Bush demandait à son nouveau ministre de la Défense de rééquilibrer la politique américaine face à un Congrès en majorité démocrate et des élections présidentielles qui approchent ? Il se dit dans les couloirs du Pentagone et de la Maison Blanche que le remplaçant de Rumfield n’est pas un véritable ami d’Israël .

Et si pour des raisons d’intérêt national dans une conjoncture de plus en plus difficile pour Israël, les Américains décidaient de discuter avec Damas et avec Téhéran et de demander aux Israéliens de faire des compromis, même avec un gouvernement « Hamas light » ?

Et si chez nous en Israël le Premier ministre, Ehud Olmert, perdu entre des polémiques internes dans Tsahal et une baisse sensible des sa popularité ne savait pas sur quel pied danser ? Dans quelques jours, c’est la fête de Hanoukka, la fête des lumières.

Et s’il se produisait un nouveau miracle ? Les services de renseignement des pays ennemis n’ont jamais pris en considération le fait que les miracles existent dans la tradition et l’histoire ancestrale du peuple juif et de l’Etat d’Israël.

Et si, comme l’a dit l’écrivain philosophe Grossman, il n’y avait plus de roi en Israël, rappel biblique face à un retour irréel d’une Perse belliqueuse ?

C’est quand le rationnel et la logique deviennent implacables et que les processus politique et militaire apparaissent aux yeux de tous, que les leaders israéliens ont le choix entre deux alternatives. Le première, une reprise immédiate d’un leadership fort, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, une mobilisation des forces vives de l’Etat d’Israël avec la jonction d’hommes comme Bibi Nethaniyahu, Ehud Barak, Ami Ayalon, des changements de leadership de l’armée pour cesser la polémique et les bruits de fond et pour remettre Tsahal sur sa vraie route, la défense de l’Etat d’Israël et non des guerres personnelles de survie politique. La seconde alternative n’existe pas encore.



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