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En attendant la paix…
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 14 novembre 2008

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la reprise des violences autour de la bande de Gaza et ses conséquences, à l’heure où se multiplient les initiatives pour qu’une paix durable et juste s’installe au Moyen Orient. En attendant la paix qu’Ehoud Olmert propose désormais en échange d’un retour aux frontières de 1967, la trêve conclue entre Israël et le Hamas à Gaza a une nouvelle fois vacillé, mercredi 12 novembre.

Selon les services de sécurité israéliens, les Palestiniens ne respectent plus l’accord non écrit qu’ils avaient avec Israël, selon lequel ils ne peuvent pénétrer dans un périmètre de 500 mètres de la clôture. Et l’opinion publique israélienne considère que la fin de la trêve est proche.

Une force de Tsahal a tué mercredi 12 novembre quatre Palestiniens armés qui s’approchaient de Kissoufim, après avoir franchi la clôture frontalière entre Israël et la bande de Gaza. Une force d’infanterie de Tsahal a ouvert le feu en direction de terroristes Palestiniens qui s’apprêtaient à ouvrir le feu. Au cours du combat qui s’en est suivi, ils ont actionné une charge explosive contre les soldats alors que d’autres forces du Hamas postées plus en arrière ont lancé vers eux des obus de mortier. Un soldat israélien a été blessé. A la suite de cet incident, le Hamas a repris les tirs d’obus de mortier et de roquettes Qassam vers le Néguev occidental.

Les tirs de roquettes du Hamas sur les territoires israéliens n’ont pas causé de dégâts importants, mais ils suscitent de vives inquiétudes.
En attendant la paix, rappelons que la « trêve de Gaza » s’inscrivait dans la lignée de la conférence d’Annapolis, provoquée et donc faussement prometteuse. La reprise des violences autour de la bande de Gaza risque de tourner définitivement la page d’Annapolis, et celle de la fin de l’ère de l’administration Bush au Moyen Orient.

La reprise des violences risque aussi d’installer un climat d’insécurité en Israël, comme au sein de l’Autorité palestinienne. Dans le contexte électoral israélien, les risques de radicalisation du discours politique existent. Quant à Mahmoud Abbas, il veut être l’artisan d’un Etat palestinien, mais les célébrations organisées à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort d’Arafat montrent les profondes divisions entre les factions palestiniennes.

Les stratégies du Hamas et du Fatah sont diamétralement opposées. Les premiers ont fait le choix du conflit. Les seconds sont déjà dans le camp du dialogue pour la paix. Et Mahmoud Abbas n’est toujours pas le Président de tous les Palestiniens.

A l’occasion de la cérémonie organisée à la mémoire d’Yitzhak Rabin, Shimon Pérès a rappelé qu’il était toujours sur le chemin de la paix tracé par le Premier ministre assassiné il y a treize ans. A l’occasion de cette même commémoration, Ehoud Olmert a affirmé qu’il ne fallait plus exclure de donner aux Palestiniens les quartiers de Jérusalem dans lesquels ils vivent aujourd’hui. Au-delà des intentions véritables des dirigeants israéliens, force est de constater que leurs propos témoignent plus que jamais de leur désir de faire la paix.

En attendant la paix, et parce qu’ils la veulent à tout prix, les responsables politiques israéliens occultent encore cette trêve finissante. Ils savent pourtant que les extrémistes palestiniens ont toujours agi contre la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

Au Moyen Orient, la paix ne se fera pas sans le respect mutuel et la reconnaissance de l’autre, l’envie d’ouvrir les frontières, l’intérêt mutuel que des accords diplomatiques peuvent susciter, échanges économiques, projets communs.

A New York, Shimon Pérès et Tzipi Livni ont participé cette semaine à une conférence interconfessionnelle organisée à l’initiative du roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Dans son discours prononcé au siège des Nations Unies, le Président israélien a adressé un message de paix, et a fait l’éloge du plan de paix proposé par les Saoudiens. Pour la première fois depuis 1948, la délégation saoudienne n’a pas quitté la salle de l’Assemblée générale de l’ONU lors d’un discours prononcé par une personnalité israélienne.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et dernier otage français, dans les geôles du Hamas à Gaza, ou peut-être ailleurs, depuis 873 jours.



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