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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Tou Bichvat 5774 - 16 janvier 2014
Article mis en ligne le 16 janvier 2014

Boker tov amis auditeurs de Radio J, le ministre de la défense israélien Bogy Yalon a, sans aucun doute, dit tout haut ce que nombre de ses collègues du gouvernement pensent tout bas. Pour la première fois, depuis la guerre des six jours, les Américains ont décidé de forcer Israël à renoncer au contrôle sécuritaire de la vallée du Jourdain, le long de la frontière jordanienne. Ce principe a toujours été un des fondements des divers plans de paix ou accords stratégiques proposés depuis plus de quarante ans.

Tous les ministres de la défense israéliens, et notamment ceux de la gauche travailliste de Moshe Dayan à Ehud Barak, en passant par Yigal Allon, Shimon Peres ou Rabin, ont estimé que c’était là une des conditions préalables pour garantir la sécurité d’Israël.

Les développements des trois dernières années dans le monde arabe ont montré que les groupes extrémistes, djihadistes, Frères musulmans ou Al Qaida avaient réussi à s’infiltrer dans les Etats de la région, et la Jordanie n’échappe pas à cette règle, comme on le sait depuis les manifestations anti-gouvernementales de l’an passé. La majeure partie de la population du royaume hachémite est palestinienne.

Certes on peut imaginer les avantages d’une confédération jordano-palestinienne, si celle-ci attire les Palestiniens vers la modération, mais le scénario le plus probable est bien sûr celui d’une ouverture de la Judée-Samarie aux forces salafistes.

L’exemple du Liban, où l’inefficacité des forces de l’ONU est patente, devrait interpeller le secrétaire d’Etat américain. Mais au-delà de cette constatation, il faut remarquer que seul Israël n’a pas le droit de critiquer la politique américaine. Le secrétaire aux affaires étrangères iranien Abas Arkatxi a traité Obama de menteur à propos de l’accord sur le nucléaire, mais personne ne lui a demandé de présenter des excuses.

Et pourtant, c’est avec les dirigeants iraniens que les Etats-Unis veulent signer un accord de non-prolifération d’armes nucléaires. Cependant, il y a plus grave et cela n’a pas été souligné dans la presse française, les représentants du gouvernement de Téhéran profitent de la vacance et de l’indigence de la diplomatie américaine pour proposer leurs bons et loyaux services dans les conflits qui agitent la région.

Ils ont rencontré les dirigeants libanais pour leur proposer une médiation afin d’éviter une guerre civile, et venant de la part des principaux alliés du Hezbollah, cette démarche ne manque pas d’ironie ou de cynisme.

Ils ont agi dans le même sens en Irak, il y a quelques jours pour trouver un accord entre chiites et sunnites. Le Proche-Orient échappe totalement au contrôle de la diplomatie américaine, tandis qu’elle se préoccupe de chaque formule des membres du cabinet israélien.



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