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C’est le jihad islamique, pas l’extrémisme, Oncle Sam
Par Diana West | Jewish World Review - Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Article mis en ligne le 11 mai 2008

Il y a quelques années, un enseignant de psychiatrie de Harvard, Kenneth Levin écrivit : « Le syndrome d’Oslo : illusions d’un Peuple en Etat de siège ». Dans ce livre lumineux, Levin examine l’expérience israélienne de concessions réduites avec un « partenaire de paix » ouvertement dédié à la destruction d’Israël. Il examine aussi l’expérience de la Diaspora juive historique, dans laquelle les populations juives se sont typiquement identifiées avec leurs tourmenteurs, et ont même fait écho à leur antisémitisme.

De telles interactions sont guidées par une condition permanente de mentalité de siège, explique Levin, et manifestent clairement deux types de modes de pensée fondés sur l’illusion.

D’abord existe le fantasme sur les intentions de l’agresseur (le Musulman arabe ou le Chrétien européen) ; puis, il y a le fantasme de changer les intentions de l’agresseur. Un tel mode de pensée, dit Levin, est courant chez les victimes d’abus chronique, en particulier chez les enfants. Ils se trompent eux-mêmes en pensant que eux, les victimes, contrôlent l’auteur des abus en liant l’abus qu’ils endurent avec leur propre comportement.

En d’autres termes, ils croient qu’ils provoquent leur propre abus. Ce jeu de l’esprit, dit Levin, donne vraiment aux victimes un sens du contrôle sur des situations au-delà de leur contrôle (un parent abusif par exemple). Cela leur permet d’éviter des sentiments de désespoir et de vulnérabilité.

Ainsi la victime assiégée prétend : Papa ne veut pas vraiment me faire de mal ; si j’étais une meilleure fille, il arrêterait. Israël prétend : les Musulmans ne veulent pas vraiment détruire notre Etat, et donc nous allons leur donner la terre contre la paix. Les Juifs dans l’Europe pré-nazie : les antisémites ont vraiment raison, nous méritons un pogrom. Curieusement, Levin écrit :

« Mais les thèmes du livre ont une importance plus large. Même des populations ostensiblement puissantes et en sécurité, sous conditions de menace et de vulnérabilité en cours, peuvent manifester les mêmes tendances ».

J’en ai trouvé une autre du docteur : un courant d’illusion si énorme qu’il doit demander une hospitalisation immédiate et une mise sous curatelle par avocat. Le problème est que le patient ici, c’est le Gouvernement des Etats-Unis (USG) qui dit maintenant : si nous arrêtions seulement de parler de jihad, les Musulmans ne deviendraient ni des jihadistes, ni ne sympathiseraient avec eux.

Tel est le message d’un nouveau guide de dingue du gouvernement appelé : « Les mots qui marchent et mots qui ne marchent pas », pressant les agences fédérales, dont le Département de la Sécurité Intérieure, d’éliminer toutes références à l’islam quand on discute... Eh bien du terrorisme islamiste.

Non seulement cela signifie ne plus parler de « l’islam », cela signifie aussi ne plus parler de « jihad » (extrémisme » est le nouveau « jihad »). Et oubliez le « califat » (essayez « un Etat totalitaire mondial »). Même des termes politiquement corrects tels « islamiste » et « islamofasciste », qui innocentent les enseignements traditionnels de l’islam, sont maintenant ‘verboten’. Aussi, plus curieusement, le terme « Musulman modéré ». Le gouvernement dit : « le terme ‘modéré’ est devenu injurieux pour beaucoup de Musulmans, qui croient qu’il renvoie aux individus avec lesquels l’USG préfère traiter, et qui ne sont que marginalement religieux ».

Ainsi, les « modérés » ne veulent pas apparaître comme des pigeons à côté des jihadistes, et l’USG ne veut pas être insensible à leurs besoins. Il semble qu’une cure de repos pour l’Uncle Sam est depuis longtemps dépassée.

Bien sûr, le lexique de non-islam (non « modéré ») lui-même - qui indique comment la désinformation conçue pour tromper le public américain - ne fait qu’effleurer la surface de l’illusion. Animer la directive, écrite avec une participation considérable « d’experts » musulmans américains non identifiés, est la croyance délirante que ce nous disons (ou ne disons pas) possède un pouvoir de transformation sur les attitudes et les comportements des Musulmans concernant le terrorisme islamique, le califat islamique, l’avancement de la loi islamique (sharia) et la prétendue guerre au terrorisme (islamique), rebaptisée ici, ne riez pas, « lutte globale pour la sécurité et le progrès ». (« Liberté », nous dit Uncle Sam, a été rejeté comme « mot à la mode de l’hégémonie américaine »).

L’idée de base est de faire taire les Etats Unis. Ou plus diplomatiquement : « la terminologie... doit éviter d’aider les terroristes en gonflant les fondements religieux et les appels séducteurs de leur idéologie ». (« Séducteurs ?) Par exemple, « quand nous répondons bruyamment (à Oussama ben Laden et à d’autres jihadistes), nous rehaussons leur prestige dans le monde musulman ».

« Nous » rehaussons leur prestige. Allons. Si un être humain pense que transformer des avions de passagers en Armes de Destruction Massive est une abomination, rien de ce que quelqu’un déclare ne peut rehausser le « prestige » de ceux qui la commettent. Notre gouvernement peut-il penser rationnellement différemment ?

Hélas, la raison échappe à celui qui souffre du syndrome de Stockholm.

Cela peut expliquer pourquoi Uncle Sam adopte maintenant la responsabilité du jihad lui-même : « Notre terminologie doit être convenablement calibrée pour diminuer les effort de recrutement des extrémistes (lisez : jihadistes) qui avancent que l’Occident est en guerre avec l’Islam.

Flash d’information pour l’Uncle Sam : l’islam, sous des myriades de formes, est en guerre contre l’Occident. Et même si nous ne disons jamais les mots, nous pouvons encore sacrément perdre.


http://jewishworldreview.com/0508/west050908.php3



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