Benyamin Netanyahou ne s’était pas exprimé pendant le véritable marathon du Secrétaire d’État américain lors de sa sixième visite dans la région, alors qu’il faisait des allers retours entre Amman et Ramallah et passait des heures à téléphoner aux parties concernées pour tenter de relancer les négociations de paix, efforts couronnés de succès, on l’apprenait le 19 juillet au soir. Le 20 au soir le Premier ministre israélien disait l’importance de cette reprise à un moment où Israël est confronté aux défis posés par la Syrie et l’Iran.
Annonce de la reprise des négociations faite à Amman le 19 juillet au soir
C’est juste avant de reprendre l’avion pour Washington après avoir prolongé son séjour dans la région pour d’ultimes rencontres et échanges, que John Kerry annonçait au cours d’une conférence de presse que les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens allaient reprendre la semaine prochaine ou un peu plus tard à Washington http://www.desinfos.com/spip.php?article36930. Cet accord, le Secrétaire d’État avait fait l’impossible pour y parvenir, mettant en œuvre des moyens conséquents, notamment pour redresser l’économie palestinienne car des consultants et hommes d’affaires de premier plan ont été mobilisés et ont concocté un plan de redressement qui devrait faire chuter le chômage palestinien dans les trois ans et doubler le PIB.
John Kerry n’oubliait pas le volet sécuritaire qui est fondamental pour Israël et annonçait qu’un général américain y travaillait avec le ministère de la Défense américain mais aussi Tsahal. Il souhaitait que le silence soit gardé sur le plan politique afin de ne pas faire dérailler un processus des plus délicats, avertissant que tout ce qui pourrait être dit ici ou là ne serait que pure spéculation.
Réaction de Benyamin Netanyahou le lendemain : il se félicite de cette reprise qui a un double intérêt stratégique vital pour Israël
L’annonce étant intervenue un vendredi soir Benyamin Netanyahou n’a commenté la nouvelle que le samedi 20 juillet au soir. Il le faisait en ces termes :
« Je considère la reprise du processus diplomatique en ce moment comme étant d’un intérêt stratégique vital pour l’État d’Israël. Il est important en soi pour essayer de parvenir au dénouement du conflit entre nous et les Palestiniens, et il est important à la lumière des défis stratégiques qui sont devant nous, surtout venant d’Iran et de Syrie.
Avec la reprise du processus diplomatique, nous sommes confrontés à deux principaux objectifs : empêcher la création d’un État binational entre la mer Méditerranée et le Jourdain qui mettrait en danger l’avenir de l’État juif et empêcher la création d’un État terroriste supplémentaire parrainé par l’Iran aux frontières d’Israël, ce qui nous mettrait autant en danger.
Je tiens à remercier le Secrétaire d’État des États-Unis, John Kerry, d’avoir accompli les énormes efforts qui ont conduit à la reprise du processus. Je m’attends à ce que les négociations soient menées d’une manière sérieuse et responsable.
En tant que Premier ministre d’Israël, je suis engagé, d’abord et avant tout, à la sécurité des citoyens d’Israël et je défendrai fermement les exigences de sécurité de l’État d’Israël, ainsi que ses intérêts vitaux ».