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Lumière sur « Plomb durci »
Yaakov Katz | Jerusalem Post édition Francaise
Article mis en ligne le 16 février 2009

Un mois après la fin de l’opération « Plomb durci », Tsahal a finalement ouvert son dossier d’enquête sur les victimes palestiniennes pour la première fois dimanche. D’après le Jerusalem Post - à qui a été présenté une vue d’ensemble du document - les données de l’armée israélienne sont en totale contradiction avec les chiffres délivrés par les Palestiniens, chiffres qui servaient jusqu’ici de base pour juger le conflit.

Alors que le Centre palestinien des Droits de l’homme - dont les statistiques sur le nombre de victimes ont été largement citées - fait état de 895 morts civiles au cours des combats, ce qui correspond à plus de deux-tiers des victimes totales, Tsahal de son côté rapporte que les pertes civiles ne représentent en fait pas plus d’un tiers du nombre total de morts.

Avec les fausses données diffusées par le Hamas, la communauté internationale a donc reçu une impression générale du conflit pervertie par rapport à la réalité, a déclaré le colonel Moshe Levi. A la tête de l’Administration de coordination et de liaison pour la bande de Gaza (ACL), c’est lui qui a rassemblé les données de Tsahal pour le dossier.

Un exemple de déformation des faits : Levi a cité un incident qui s’est déroulé près d’une école de l’ONU à Jabalya (au nord de la bande de Gaza) le 6 janvier dernier. Selon les Palestiniens, les obus israéliens ont touché l’établissement scolaire et tué plus de 40 personnes, dont de nombreux civils.

En réalité, douze Palestiniens ont trouvé la mort dans cette attaque - à savoir neuf terroristes du Hamas et trois non combattants. De plus, comme Tsahal l’a ensuite expliqué aux Nations-Unies, l’attaque de l’armée israélienne était une riposte à des tirs palestiniens et ses obus n’ont pas en fait pas heurté l’enceinte de l’école.

« Depuis le début, le Hamas clame que 42 individus ont été tués dans cet incident. Mais nous pouvions voir depuis notre poste de surveillance que peu de civières ont été amenées pour évacuer les corps », a confié Levi. Il ajoute que l’ACL avait alors contacté le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne pour obtenir le nom des victimes. « On nous a dit que le Hamas gardait secret le nombre de morts », a-t-il expliqué.

Conséquence de cette désinformation, a ajouté le colonel, l’armée israélienne envisage de mettre en place lors d’éventuels futurs conflits une équipe dont la mission sera la suivante : collecter l’information, l’analyser et la diffuser aussi vite que possible. Cela dans le but de réfuter les mensonges du Hamas.

Levi a basé son travail sur les victimes civiles à Gaza sur le chiffre officiel fourni par les Palestiniens. Selon ces derniers, 1 338 personnes au total sont décédées au cours du conflit.

Le chef de l’ACL a pu identifier pour le moment 1 200 victimes. Dans son rapport de 200 pages, il liste leur nom, leur numéro d’identité, les circonstances de leur mort, et quand cela se présente, le groupe terroriste auquel l’individu était affilié.

Selon l’ACL, 580 personnes sur les 1 200 identifiées ont été « incriminées », et ce de manière incontestable, comme des membres du Hamas ou d’autres groupes terroristes.
300 autres individus - des femmes, des enfants de moins de 15 ans, des adolescents et des hommes de plus de 65 ans - ont été classifiés dans la catégorie des non combattants.

Dans le groupe des femmes décédées toutefois ont été comptées les terroristes. Parmi ces dernières, au moins deux ont essayé de provoquer des attentats-suicides non loin des forces terrestres israéliennes de la brigade Givati ou de celle des parachutistes.

Egalement inclus dans la catégorie des non combattant, les femmes et les enfants de Nizar Rayyan, le commandant militaire du Hamas qui a refusé de laisser sa famille quitter la maison familiale où il se réfugiait. Cela, même après les avertissements de Tsahal selon lesquels la résidence allait être bombardée.

Levi insiste sur le fait qu’en aucun cas les civils ont été délibérément visés par les forces de Tsahal, et que tous les efforts ont été entrepris pour éviter ces derniers lors des affrontements.

Ce travail de recherche à propos du nombre et de l’identité des victimes palestiniennes a été initié par Levi lui-même pendant l’opération ’Plomb durci". Une équipe spéciale a ainsi été formée. L’officier du CLA qui l’a dirigée coordonnait le travail avec celui réalisé par le Shin Bet (Services de sécurité intérieure israéliens).



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