La délégation du Hamas dans les pourparlers pour une trêve à long terme dans la bande de Gaza, au Caire dimanche, 25 Janvier, n’a pas eu de marge de manœuvre de la part du Général Égyptien Omar Suleiman, négociateur principal du Caire, selon des sources militaires de DEBKAfile. Ceci est en contradiction avec l’impression donnée par le Hamas.
Il leur a dit avec une brusquerie exceptionnelle, soit vous acceptez nos conditions, soit vous attendez deux ou trois mois d’avoir de nouvelles chances avec un nouveau gouvernement d’Israël issu le 10 février des élections générales.
Leur seule autre option maintenant, a dit Suleiman, est le retour à Damas, ce qui implique que le Hamas, implore la miséricorde du président syrien Bashar Assad. Lorsque le Hamas a demandé que des inspecteurs Turcs soient affectés au point de passage de Rafah, Suleiman a dit : voici le numéro de téléphone du Premier ministre Turc, appelez-le vous-même. Alors, le ministre égyptien a quitté la salle de conférence, laissant des fonctionnaires subalternes, écouter les réponses du Hamas, qui ont été uniformément négatives.
Ce sont les conditions du Caire faites à l’organisation islamiste palestinienne :
1. Le Hamas doit s’engager à mettre fin à toutes les contrebandes dans la bande de Gaza, y compris celles des armes.
2. Il doit accepter une trêve à long terme pour la bande de Gaza. Selon les rapports, de DEBKAfile Israël exige de 10 à 15 ans, qui doit être renouvelée tous les trois ou quatre ans, tandis que Suleiman a proposé une période de 10 ans.
3. Les hommes armés du Hamas doivent respecter un rayon de 1 km hors-limites à l’intérieur de la bande de Gaza et de la frontière israélienne, s’abstenir de tirs de tireurs d’élite et du dépôt d’explosifs.
4. Le Hamas doit se garder à distance de tous les passages de Gaza - à la frontière avec Israël et au poste de Rafah dans le Sinaï égyptien.
5. La violence verbale envers l’Égypte doit cesser immédiatement.
Les délégués du Hamas ont été sommairement rabroués quand ils ont demandé aux Égyptiens de les aider à reconstruire la bande de Gaza. Suleiman a dit que l’assistance serait donnée quand les factions palestiniennes auront guéri leur « inimitié » et formé un gouvernement d’unité nationale – ce qui signifie lorsque le Hamas aura accepté l’autorité du chef du Fatah, Mahmoud Abbas, dans la bande de Gaza.
DEBKAfile ajoute : le Hamas est arrivé à la table des négociations au Caire dans une position d’infériorité. La plupart de ses principaux dirigeants dans la bande de Gaza n’ont pas osé sortir de la clandestinité, existant bien avant le retrait d’Israël de Gaza et qui avait commencé le 27 décembre, dans la crainte que le peuple exprime sa fureur sur la calamité dans laquelle le gouvernement du Hamas a réduit la bande de Gaza.