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Le tremplin de Genève de Beilin pour le sommet de la politique israélienne
DEBKAfile Analyse Spéciale
Article mis en ligne le 3 décembre 2003

La cérémonie clinquante dans une salle de Genève le 1er décembre a fait très peu pour promouvoir la paix Israélo-palestinienne - c’était plus une plate-forme de haine palestinienne d’Israël - mais un grand coup pour placer Yossi Beilin, le coauteur israélien des accords de paix officieux, sur la route pour réaliser ses ambitions politiques chez lui.

Le jour précédents les cérémonies de Genève, il a rejoint ses nouveaux associés dans le lancement d’un nouveau parti de gauche, utilisant les accords de Genève comme pierre angulaire de sa plate-forme et aboutissant - à son propre couronnement comme le leader du parti.

Mais même avant que cela n’ait lieu, il a regardé en avant pour trouver une base de pouvoir beaucoup plus large, la formation d’un bloc gauche-centriste, taillé aves les morceaux qu’il s’attend à faire sauter des autres groupes.

Cette ambition a rayonné dans les derniers moments de la fête de la paix de Genève. Les initiateurs palestiniens et israéliens, de l’accord de Genève, ont été invités à venir debout sur l’estrade ensemble avec Beilin et son associé palestinien Yasser Abd Rabbo. Les Israéliens - quelques uns, des membres de l’aile gauche des Travaillistes, ont sauté, étreint et se sont congratulés à l’arrière. Les Palestiniens sont restés à leurs places dans la salle laissant Abed Rabbo sèchement en haut.

Un second incident apparemment secondaire a eu lieu autour de la célébration. Le nouveau parti de gauche, vieux d’un jour, a soudainement changé son nom d’Yaad - la Destination, en Yi’ud - le Destin. Quelques orateurs russe ayant dit à voix basse à l’oreille de Beilin qu’Yaad sonne comme le mot russe poison. Au milieu de la célébration de paix, le leader, toujours non élu, du nouveau parti de gauche a brusquement autorisé un changement de nom, répugnant déjà à renoncer à toute une partie du centre-droit et à l’électorat russe centriste, en revenant.

Aucune chaîne de télévision israélienne n’a retransmis complètement la cérémonie de Genève, choisissant simplement des extraits, qui ont semblé aux journalistes différents d’ une version équilibrée.

C’est malheureux.

L’électorat israélien avait droit à une version en direct, non expurgée d’un événement politique d’une telle importance. Ils auraient vus eux-mêmes comment les représentants palestiniens ont récupéré et ont dominé l’occasion avec des diatribes stridentes contre le Président Américain George Bush et le Premier ministre israélien Ariel Sharon et un éloge chaleureux pour Yasser Arafat.

Un orateur après l’autre, dos à l’olivier ornant la plate-forme, ils ont accusé Israël de pratiquer la même sorte d’apartheid que le régime blanc d’Afrique du Sud, de diriger une politique raciste cruelle contre les Palestiniens et de construire des implantations et un mur de séparation pour satisfaire leur mentalité de persécuté.

Les participants palestiniens sont apparus bien répétitifs et ont présenté leur marchandise avec force, ne se départissant jamais de leur thème central, un acte d’accusation puissant des actions israéliennes et de l’état Juif en soi.

Les orateurs israéliens, pour leur part, ont semblé flotter et en désaccord avec les messages des autres, rabâchant toujours la même chose sur la paix, comme un concept sans trop de contenu. Rien n’a été dit du terrorisme suicidaire palestinien, la disparition des Traités de paix d’Oslo et qui les a enterrés, ou même de la feuille de route du Moyen-Orient.

Un tel étalage d’avilissement abjecte devant des Palestiniens, comme celui présenté à l’auditoire de Genève doivent sûrement être rares.

Un troupe de palestiniens a joué et a chanté la Chanson des Prisonniers de Muhammad Darwish, l’hymne des terroristes palestiniens dans les prisons israéliennes. L’auditoire israélien, y compris l’ex-chef d’état-major Amnon Lipkin-Shahak, a applaudi.

L’ancien Président Américain Jimmy Carter et l’acteur de Hollywood Richard Dreyfuss ont lancé des tirades contre l’administration de Bush et sa direction. Carter a accusé George W. Bush d’avoir échoué à s’adresser aux souffrances des Palestiniens, qu’il a dits être la cause principale du terrorisme et de l’hostilité envers l’Amérique au Moyen-Orient. Autrement dit, la politique de Bush est responsable du terrorisme mondial - un jugement exceptionnellement dur, sur l’occupant actuel de la Maison Blanche, exprimé en public par un ancien président Américain,, particulièrement au milieu d’une guerre.

Un rôle clef dans les mesures et l’élaboration de l’accord de Genève a été joué - bien que dans les coulisses - par un autre Américain appelé Rob Malley, autrefois de l’équipe de Clinton. D’origine égyptienne, Malley ne reconnaît pas être Juif. Il était un des conseillers seniors de Clinton aux pourparlers de Camp David en août 2000 entre Arafat et le Premier ministre Ehud Barak, dont l’échec a induit la confrontation terroriste actuelle d’Arafat avec Israël.

La tonalité du discours de Carter a semblé indiquer que l’ex-président a fait cause commune avec l’aile gauche Démocrate américaine et avec certains leaders européens pour défier Bush sur sa politique de l’Irak et son attitude envers les Palestiniens.

Sur la base de ces sentiments et liaisons partagés, Yossi Beilin a été célébré comme l’associé des Européens et comme le chef du nouveau parti israélien par ses amis étrangers, l’ancienne député Simone Weill au nom de Jacques Chirac, l’Ambassadeur russe du Moyen-Orient Andrei Vdovin pour Vladimir Putin et Lord Levy pour Tony Blair.

Tandis que le projet entier a été soutenu par le gouvernement suisse, la plupart du financement et la base est venue d’ICG basé à Bruxelles - International Crisis Group (le Groupe de Crise Internationale). A sa tête est Gareth Evans qui, comme ministre des Affaires Etrangères du gouvernement australien Travailliste a préconisé le distanciation de Canberra, de Washington et sa transformation en un pouvoir asiatique régional. Beilin basera sa campagne de publicité en cours pour les accords de Genève sur public du monde entier, avec le support financier et politique continu de l’ICG-Europe . Il ne peut pas attendre beaucoup d’aide d’Israël où il a un petit appui d’électeurs.

Pour la première fois en 50 ans d’Israël comme état, donc, un aspirant politicien Israélien s’est embarqué à dans une course militante pour aliéner Israël de son pouvoir, de clore l’association historique avec les Etats-Unis et de la remplacer par le support Européen, pour lui et comme porte-parole israélien pour ses aspirations politiques. C’est ce que l’accord de Genève et les liens proches de Beilin avec des leaders palestiniens ont fait.

Tout de même, le secrétaire d’Etat Américain Colin Powell désire recevoir le nouveau protégé au Moyen-Orient de l’Europe à Washington plus tard cette semaine.

Le plus surprenant de tout cela, est l’absence de toute réponse, au spectacle de Genève et des implications destructrices pour sa propre politique, du bureau du Premier ministre Sharon.



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