A cette heure l’opération est en court. [18:53 - rapport : le siège de Jéricho se termine par la reddition à Tsahal des 6 prisonniers (Kol Israël)]

Il y a quelques minutes les tracteurs de Tza’al sont entrés dans la cour de la prison, une de ces bâtisses construites par les Anglais dans les années 30 dans toutes les villes des territoires sous mandat britannique, communément appelés « Mickey » à cause des deux tours de bétons qui ornent deux des quatre coins des bâtiments.

Les tracteurs s’attaquent, maintenant, aux murs épais de béton armé dans le but de « clarifier » la situation aux « hôtes » de la prison : Ahmed Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine, organisateur de l’assassinat, les assassins, du même mouvement, du ministre israélien et Fu’âd Shubéki, organisateur de la contrebande d’armes sur le navire « Karine-A », doivent se rendrent aux forces armées et seront pris, morts ou vifs.

L’opération militaire israélienne, commencée vingt minutes après que les gardiens anglais et américains de la prison eurent quitté leur poste, est l’aboutissement d’un processus politique et de la détérioration du pouvoir anglo-américain sur l’AP.

Rappelons qu’après l’assassinat de Za’avi, à Jérusalem, les assassins et Sa’adat se sont réfugiés chez Arafat, dans le palais présidentiel. De même de Shubéki après la prise du « Karine-A » en Mer Rouge par les commandos sous-marins israéliens.

Selon les « Accords de Ramallah » les fugitifs, « jugés » par l’AP, ont été transférés à la prison de Jéricho, pour être sous la garde d’une force anglo-américaine.

Avec la prise du pouvoir par le Hamas, l’AP avait annoncé son intention de libérer tous ces détenus, intention plus que soutenue et approuvée par les populaces : Les gardes de cette mini force internationale se sont trouvés très vite sous la menace de mort, menace exprimée le 8 mars par Straw en Angleterre. Le départ des gardes, ce matin, n’a donc pas été une surprise pour Tza’al, qui avait concentré des forces d’intervention depuis le discours de Straw.

Le fait que les « Accords de Ramallah » soient devenus caducs a des implications graves du point de vue géopolitique.

Rappelons que les Palestiniens, les Européens, K. Anan et l’extrême gauche israélienne exigent l’internationalisation du conflit depuis le début de la deuxième Intifada et l’intervention d’une force multinationale entre les deux parties.

La France, en particulier, a œuvrée dans ce sens pour essayer de sauver Arafat.

Le retrait, sous la menace, des gardes de trois assassins montre l’efficacité qu’aurait eu une telle force si elle avait été acceptée par Israël. De plus, un accord concernant la mise au cachot de trois assassins n’ayant pas tenu plus de quelques années, nous sommes tous en droit de nous demander quelle valeur ont les traités signés par Arafat avec Israël, tous signés avec des parrains internationaux.

Malheureusement, Israël a une longue habitude de l’inefficacité ou du jeu pro-arabe des forces internationales, depuis le retrait des casques bleus la veille de la Guerre des Six jours jusqu’à la Finul au sud Liban qui coopère avec les terroristes du Hezbollah.

http://politiquearabedelafrance.net/node/163

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